Abidjan - La galaxie naine M60-UCD1 abrite en son centre un trou noir bien trop grand pour sa taille, un phénomène qui aide les chercheurs à mieux comprendre la formation de ces galaxies ultra-compactes.
L'équipe de l'université d'Etat du Michigan (USA) a publié les travaux qui décrivent ce phénomène le 17, septembre dans la revue Nature, rapporte le site www.maxisciences.com.
La galaxie M60-UCD1 a été découverte l'an dernier et la présence en son sein d'un gigantesque trou noir bouleverse beaucoup de conceptions des astronomes. Cette galaxie naine se situe à 50 millions d'années-lumière de la Terre et possède un rayon de seulement 300 années-lumière, soit 500 fois moins que la Voie Lactée.
Elle abrite 140 millions d'étoiles et avait intrigué les chercheurs par sa masse trop importante par rapport à sa luminosité. Le phénomène était en fait dû à la présence d'un trou noir.
La communauté scientifique débattait entre deux possibilités quant à l'origine des plus petites galaxies. Soit il s'agit d'amas stellaires encombrés, soit d'ensembles plus vastes où de très nombreuses étoiles ont été arrachés. Les chercheurs ont tiré de cette découverte que les galaxies ultra-compactes pourraient plutôt être des restes dépouillés de galaxies plus grandes, déchirées suite à des collisions avec d'autres galaxies.
En guise de suspect, les chercheurs soupçonnent la galaxie voisine Messier 60 et son trou noir 1000 fois plus important que celui-ci. C'est ainsi que la galaxie naine serait passée de 10 milliards d'étoiles par le passé à 140 millions selon les dernières observations. "Cette galaxie est peut-être passée trop près du centre de sa galaxie voisine la plus large, Messier 60", indique Remco van den Bosch du Max Planck Institute for Astronomy.
Au cours de ce processus, les parties extérieures de la galaxie auraient alors été déchirées et attirées pour faire partie de Messier 60, tandis que le reste aurait formé la galaxie compacte et petite que les scientifiques observent aujourd'hui.
"Nous ne voyons aucun autre moyen de produire un trou noir si gros dans un objet si petit", précise dans un communiqué Anil Seth de l'Université d'Utah. La découverte ouvre l’idée que davantage de petites galaxies pourraient abriter des trous noirs.
"Cela signifie que les graines des trous noirs super-massifs pourraient avoir été plus communes que prévu dans les débuts de l’univers", explique Jay Strader, professeur assistant de physique et d’astronomie à l’université d’Etat du Michigan.
(AIP)
cmas
L'équipe de l'université d'Etat du Michigan (USA) a publié les travaux qui décrivent ce phénomène le 17, septembre dans la revue Nature, rapporte le site www.maxisciences.com.
La galaxie M60-UCD1 a été découverte l'an dernier et la présence en son sein d'un gigantesque trou noir bouleverse beaucoup de conceptions des astronomes. Cette galaxie naine se situe à 50 millions d'années-lumière de la Terre et possède un rayon de seulement 300 années-lumière, soit 500 fois moins que la Voie Lactée.
Elle abrite 140 millions d'étoiles et avait intrigué les chercheurs par sa masse trop importante par rapport à sa luminosité. Le phénomène était en fait dû à la présence d'un trou noir.
La communauté scientifique débattait entre deux possibilités quant à l'origine des plus petites galaxies. Soit il s'agit d'amas stellaires encombrés, soit d'ensembles plus vastes où de très nombreuses étoiles ont été arrachés. Les chercheurs ont tiré de cette découverte que les galaxies ultra-compactes pourraient plutôt être des restes dépouillés de galaxies plus grandes, déchirées suite à des collisions avec d'autres galaxies.
En guise de suspect, les chercheurs soupçonnent la galaxie voisine Messier 60 et son trou noir 1000 fois plus important que celui-ci. C'est ainsi que la galaxie naine serait passée de 10 milliards d'étoiles par le passé à 140 millions selon les dernières observations. "Cette galaxie est peut-être passée trop près du centre de sa galaxie voisine la plus large, Messier 60", indique Remco van den Bosch du Max Planck Institute for Astronomy.
Au cours de ce processus, les parties extérieures de la galaxie auraient alors été déchirées et attirées pour faire partie de Messier 60, tandis que le reste aurait formé la galaxie compacte et petite que les scientifiques observent aujourd'hui.
"Nous ne voyons aucun autre moyen de produire un trou noir si gros dans un objet si petit", précise dans un communiqué Anil Seth de l'Université d'Utah. La découverte ouvre l’idée que davantage de petites galaxies pourraient abriter des trous noirs.
"Cela signifie que les graines des trous noirs super-massifs pourraient avoir été plus communes que prévu dans les débuts de l’univers", explique Jay Strader, professeur assistant de physique et d’astronomie à l’université d’Etat du Michigan.
(AIP)
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