Abidjan - Le récent appel de l’ex-président Henri Konan Bédié à soutenir le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara pour la présidentielle de 2015 divise fortement son parti, des opposants internes ayant qualifié lundi cette annonce de "forfaiture".
Plus d’une centaine de militants, dont une vingtaine de députés sur la centaine que compte le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), la formation de M. Bédié, se sont réunis lundi au siège du parti pour dénoncer ce ralliement, selon William Koffi, un membre du bureau politique.
La décision d’Henri Konan Bédié, si elle est suivie par les électeurs du PDCI, donne un avantage important au président ivoirien, candidat à sa propre succession, qui disposera d’une majorité unie en octobre 2015.
Le Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’opposition, n’a pas encore fait savoir s’il participerait au scrutin. La "forfaiture" du patron du PDCI "met à nu les intérêts particuliers,
égoïstes, de M. Bédié à un moment crucial de l’histoire de la Côte d’Ivoire", ont critiqué les protestataires, qui condamnent "avec force" des "propos inopportuns" "tenus solitairement" dans une déclaration écrite.
William Koffi, dans un entretien avec l’AFP, a dénoncé un "acte de haute
trahison" du président du PDCI.
Henri Konan Bédié a annoncé mercredi qu’il donnait "des orientations fermes" pour "soutenir" la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection de 2015, au terme d’une visite de trois jours du chef de l’Etat dans son fief.
Cette déclaration était très attendue à treize mois du prochain scrutin, pour lequel le PDCI se divise entre les partisans d’un soutien à Alassane Ouattara en 2015 et les tenants d’une candidature PDCI.
L’annonce du patron du PDCI avait surpris, M. Bédié ayant affirmé en octobre dernier que l’ancien parti unique présenterait un candidat en 2015. Le PDCI devait tenir congrès à ce sujet à l’automne.
Henri Konan Bédié, président de la République de 1993 jusqu’au putsch de 1999, est un partenaire-clé de M. Ouattara. Il avait permis l’élection en 2010 de Ouattara, à la faveur d’une alliance de second tour.
La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise politico-militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l’épilogue sanglant.
ck/jf/jpc
Plus d’une centaine de militants, dont une vingtaine de députés sur la centaine que compte le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), la formation de M. Bédié, se sont réunis lundi au siège du parti pour dénoncer ce ralliement, selon William Koffi, un membre du bureau politique.
La décision d’Henri Konan Bédié, si elle est suivie par les électeurs du PDCI, donne un avantage important au président ivoirien, candidat à sa propre succession, qui disposera d’une majorité unie en octobre 2015.
Le Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’opposition, n’a pas encore fait savoir s’il participerait au scrutin. La "forfaiture" du patron du PDCI "met à nu les intérêts particuliers,
égoïstes, de M. Bédié à un moment crucial de l’histoire de la Côte d’Ivoire", ont critiqué les protestataires, qui condamnent "avec force" des "propos inopportuns" "tenus solitairement" dans une déclaration écrite.
William Koffi, dans un entretien avec l’AFP, a dénoncé un "acte de haute
trahison" du président du PDCI.
Henri Konan Bédié a annoncé mercredi qu’il donnait "des orientations fermes" pour "soutenir" la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection de 2015, au terme d’une visite de trois jours du chef de l’Etat dans son fief.
Cette déclaration était très attendue à treize mois du prochain scrutin, pour lequel le PDCI se divise entre les partisans d’un soutien à Alassane Ouattara en 2015 et les tenants d’une candidature PDCI.
L’annonce du patron du PDCI avait surpris, M. Bédié ayant affirmé en octobre dernier que l’ancien parti unique présenterait un candidat en 2015. Le PDCI devait tenir congrès à ce sujet à l’automne.
Henri Konan Bédié, président de la République de 1993 jusqu’au putsch de 1999, est un partenaire-clé de M. Ouattara. Il avait permis l’élection en 2010 de Ouattara, à la faveur d’une alliance de second tour.
La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise politico-militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l’épilogue sanglant.
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