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Politique Publié le lundi 29 septembre 2014 | Partis Politiques

En tournée dans le District d’Abidjan, Pr Kacou Guikahué (S.E du PDCI), samedi dernier: «Celui qui ne paye pas sa cotisation est un sympathisant et non un militant»,

© Partis Politiques Par J.B.
Maurice Kacou Guikahué, Secrétaire exécutif du PDCI-RDA
Lundi 23 juin 2014. Abidjan. Permanence du PDCI au Plateau.



Le samedi 27 septembre 2014, le chef du Secrétariat exécutif du Pdci, Pr Maurice Kakou Guikahué, a effectué une tournée d’information dans des délégations du District d’Abidjan. Il a échangé avec les membres des Instances du PDCI-RDA, les SG de section et des militants à Yopougon Bel-Air, à la maison du Pdci d’Anyama, au siège du Pdci à Abobo et à la Maison du Pdci à Cocody pour les militants de ladite commune. Guikahué a parlé du Pdci-Rda Nouveau issu du 12ème Congrès et de l’Appel de Daoukro qui fait l’actualité. Il était accompagné de nombreux cadres et militants dont Mangoua Jacques, Akossi Bendjo, N’zi Assamoua, Adiko Roland, Ahoua N’doly, Me Suy Bi, Koné Colette, Désirée Damoi, Kamagaté Brahima, Amy N’diaye, Bodi Théodore, Anoma Magloire, Diop Aminata, Boni Joseph, Evariste Méambly, Véi Bernard, Botti Bi Zoua, Kouakou Juvenal, Etienne Yao. Ci-dessous ses propos et réponses aux questions des militants.

Les changements apportés par le 12ème Congrès
«Nous avons tenu notre 12ème Congrès du 3 au 6 octobre 2013 à Treichville. Ça a été une fête populaire avec pour thème : «Le Pdci-Rda face aux nouveaux défis : renouveau, rajeunissement, renaissance». Et c’est ce que nous sommes en train d’appliquer en ce moment. Au cours de ce Congrès, de nombreuses réformes ont été engagées, surtout la transformation du Secrétariat général en Secrétariat Exécutif et une des missions, le renouvellement des structures de base dans ce contexte multi-partisan, concurrentiel pour voir comment le Pdci-Rda peut toujours rester un parti fort dans une alliance forte qui est le Rhdp. Et depuis le 15 mai dans une circulaire signée du président du parti, le président Bédié a donné le top départ du renouvellement des structures de base. Mais, nous avons remarqué, messieurs les délégués, qu’il y avait quelques lenteurs. Nous sommes donc venus vous appuyer, pour parler à nos responsables de base que sont les secrétaires généraux de section pour que les choses avancent. C’est une séance de travail. C’est la nouvelle méthode. Quand le président du parti arrive, ont fait la fête, on fait sortir tout le monde, les tams-tams etc. Mais quand c’est le Secrétaire Exécutif, c’est le travail. Quand le moment des meetings viendra aussi, on les fera.

Les problèmes actuels au Pdci-Rda
«Nous avons remarqué qu’il y a un point qui pose problème. Ce sont les cotisations. Même dans les plus petites associations, on dit que vous êtes membre de l’association seulement quand vous payez votre cotisation. Donc, la première attitude d’un vrai militant, c’est de payer sa cotisation. Les gens disent, avant on ne payait pas et puis, on était Pdci. Oui, mais avant n’est pas maintenant. Dans le contexte actuel, il faut payer ses cotisations. Si tout le monde paye, cela fait beaucoup d’argent et ça peut faire fonctionner un parti politique. On veut un parti politique qui est debout, qu’il soit au pouvoir ou non. Donc, il faut se déconnecter du parti politique du pouvoir.
Deuxième problème, il s’agit des dossiers de candidature. On trouve que les casiers judiciaires et les certificats de nationalité sont difficiles à faire. Mais, les secrétaires de section, en disant que vous ne pouvez pas le faire, vous vous éliminez vous-mêmes. Or, c’est normal que le secrétaire de section soit député, soit maire, conseiller municipal, conseiller régional, parce que ce sont des animateurs de base. On ne peut pas donner l’animation de base du Pdci à des gens qu’on ne connaît pas.»

Le renouvellement des comités et des sections, une nécessité absolue
« Si nous ne sommes pas organisés, nous courons le risque d’être faibles et peu représentatifs au niveau des partis composant le Rhdp. Le candidat que le président Bédié a dit de suivre, s’il gagne, ça serait en fonction de ce que tu es. Si tu ne pèses pas lourd, on te donne un peu. Si tu pèses lourd, tu as beaucoup. Donc, c’est maintenant qu’il faut s’organiser. Au lieu de se décourager parce qu’il y a eu un appel, c’est maintenant même que l’appel doit nous galvaniser. Nous devons bouger pour que les gens puissent dire : sans le Pdci, il ne pouvait pas être élu. Et puis après, il y a les élections législatives, les élections municipales, régionales. Donc, le parti ne disparaît pas. Il ne faut donc pas être gagné par le découragement ».

Les dernières mesures prises par le Secrétariat exécutif
« On a proposé qu’au lieu de payer 1000 Fcfa comme cotisation de 2014, vous payez 400 Fcfa. Parce qu’en principe, quand vous payez 1000 f, on vous fait une ristourne de 600F. Donc, si vous payez 400, c’est comme vous avez pris la ristourne pour subventionner votre carte. On a aussi proposé que dans une section, si 8 comités sont prêts, on passe à l’élection du secrétaire de section, parce que 80% est nettement supérieur à 20 %. Une fois l’élection achevée, le secrétaire de section installe les deux comités de base qui restent. On a encore proposé que seul le président du comité, avant d’aller à l’élection du secrétaire de section, doit avoir payé sa cotisation de 2014. Les 9 autres membres, sans avoir payé la cotisation, peuvent voter le secrétaire de section. Mais ils ont jusqu’au 15 décembre prochain pour payer les 400 f restants.

L’appel de Daoukro : C’est Dieu qui a inspiré Bédié, c’est un appel messianique
«Le président Bédié a dit l’alternance dès 2020. Qui est au pouvoir aujourd’hui, c’est le Rdr. Si on veut aller à l’alternance, que nous, on dort, on n’a pas de militants et qu’entre-temps, l’Udpci passe devant nous, avec qui on fera l’alternance? Le président Bédié a lancé un appel aux militants du Pdci et à toute la Côte d’Ivoire. Il y a eu un débat à la télévision animé par des personnes qui ne sont même pas militants du Pdci-Rda. Vous avez entendu ce qu’ils ont dit. Je ne devrais même plus parler. L’appel du président a été bien perçu par beaucoup de populations. Un prêtre de Gagnoa, d’ethnie Bété, m’a appelé au téléphone et il m’a dit ceci : « ce que le président Bédié a dit, je soutiens. Il ne faut pas le voir comme l’appel d’un homme, c’est un appel spirituel». Il dit qu’il faut voir cet appel sur un plan spirituel et que des fois les voies de Dieu sont insondables. C’est ce qu’il m’a dit. Il a ajouté aussi que ce n’est pas Bédié qui a pas parlé. Quand on remarque le ton, c’est un peu comme un prophète qui dit quelque chose arrive, faites comme ça. Lisez la bible. Les Josué, quand il parle, c’est comme un prophète, on va faire ça, j’oriente ça, vous faites ça. Dieu est passé par Bédié et puis, il a parlé. Donc, ce jour-là, ce n’est pas Bédié qui parlait, c’est Dieu qui nous parlait. Parce que dans cet appel, Bédié est resté démocrate, parce qu’il sait qu’il a un parti politique. Il dit : « sans trahir les résolutions du 12ème Congrès, je donne des orientations. L’article 35 de nos statuts dit bien : « le président du parti inspire et conduit la politique du parti, c’est un inspirateur ». C’est nous qui avons écrit ça au congrès. On a demandé qu’il nous inspire, donc il nous a inspirés. Il ne faut pas voir l’appel de Daoukro comme un appel physique, il faut le voir comme un appel spirituel, un appel messianique pour la paix et pour la Côte d’Ivoire. Donc, maintenant, nous, on doit récupérer l’inspiration pour la traduire en décision. Et il va plus loin, pour dire : « c’est un projet, je vous demande de le transformer en décision pour le valider à notre convention ». Est-ce que le congrès n’a pas dit qu’il fallait aller à la Convention pour choisir notre candidat ? Donc, il n’a pas trahi le 12ème Congrès. S’il avait dit : c’est fini, il n’y a plus de convention, le candidat est choisi, vous auriez eu raison. Mais quand il dit : sans trahir… c’est qu’on ira à une convention. Et dit plus loin : d’abord, nous allons gagner en 2015 et par la suite aboutir à un parti unifié étant entendu que le Rdr et le Pdci vont s’entendre pour que l’alternance vienne dès 2020 ; On a une élection à faire en 2015 et une élection à faire en 2020. Le président Alassane Ouattara qui est président de la République sort de quel parti politique ? Il sort du Rdr. Il est candidat en 2015. On dit en 2020, il y a alternance, donc qui va être candidat ? (Ndlr : Les militants répondent : Pdci). Vous avez tout compris… ».

Depuis le 12ème congrès, aucun militant du Pdci n’a annoncé sa candidature
« …le président Bédié, lui-même, connaît notre maison parce qu’il a parlé des irréductibles. Mais nous sommes en train de vous sensibiliser pour ne pas que les irréductibles dépassent 5%. Vous allez vous mettre derrière eux et demain, ils vont aller s’entendre avec Bédié et ils vont vous laisser dedans, on les connaît. Donc, faites attention. Le président a lancé l’appel, on est tous à Abidjan, on a fini le 12 congrès depuis octobre 2013, ça fait un an. Avez-vous entendu un seul jour que quelqu’un du Pdci est candidat ? (Ndlr : les militants : non, on n’a rien entendu). Moi Guikahué, quand on va finir d’élire Ouattara en 2015, si je suis candidat pour 2020, vous allez voir, ce que je vais faire pour être candidat. Donc, Bédié nous a libérés. Le président Bédié a pris cette décision pour la jeunesse. Il dit : alternance dès 2020, il n’a pas dit à partir de 2020, il n’y a pas de discussion possible. Il a inclus 2020 dedans. 2020 «est inclus dans l’alternance. Ceux qui veulent être candidats, qu’ils commencent à bien se préparer. Bédié nous a sauvés. A la direction du parti, on a des problèmes. Vous ne payez même pas les cartes. Je ne vois pas quelqu’un venir remettre 500 millions pour dire, monsieur le Secrétaire exécutif, va organiser le Pdci, il n’y en a pas. Il n’y a pas de candidat, parce que si tu es candidat, c’est quel parti tu vas utiliser ? Tu n’as pas participé à sa restructuration et puis tu vas vouloir l’utiliser; et moi, je vais te le permettre ? Donc, Bédié nous a sauvés. Au lieu d’être là en train de faire monter notre adrénaline à travers des questions, il dit : non, suivons telle personne…. Vous constatez que depuis qu’il a parlé, il y a des gens qui dorment bien maintenant… »

Réglages : Faisons confiance à Bédié
« A quel moment, le président Bédié a lancé son appel ? N’est-ce pas le 17 septembre ? Depuis le 15 juillet 2014, le président Bédié est en discussion avec le président Alassane Ouattara. Et c’est dans les discussions pour les réglages que Bédié a fait son appel. Le président Bédié, c’est un chef d’Etat. Vous pensez que s’il n’a rien eu, il va faire une déclaration ? (Ndlr : manifestations de joie). Donc, attendez. Oubliez ça, c’est le problème de Bédié, ne vous donnez pas des problèmes que vous ne pouvez pas résoudre, vous allez avoir mal au cœur. Oubliez ça, Bédié va régler. Je sais ce que je dis, il va régler. S’il avait fait la déclaration avant de rencontrer Ouattara sur les réglages, j’allais commencer à penser comme vous. Mais, ils se sont rencontrés et j’étais présent. Même si je ne suis pas entré dans le bureau, mais j’étais là. Ils sont venus, on les a salués, ils sont entrés au bureau ; nous, on était assis au salon. J’étais avec N’zi Assamoi Désiré. On savait ce qu’ils décidaient parce que le papier sur lequel ils discutaient, c’est nous qui leur avons remis. Quand, ils sont sortis, ils nous ont salués et chacun est monté dans sa voiture et est parti. Et puis 2 mois après, le président Bédié fait sa déclaration, donc moi, je me suis dit : on a eu un peu (Rires). Donc, je voudrais vous rassurer, ça va se faire, les réglages vont se faire. On est dessus actuellement ».

2010 est différent de 2015
«… Bédié a dit : on va avoir une convention Pdci-Rdr pour choisir le candidat Rhdp. Donc, quand le candidat va passer, ce n’est pas le candidat de quelqu’un, c’est le candidat de tout le monde. C’est différent ; 2010, c’est différent de 2015. Donc, il ne faut pas comparer. Faites confiance au président Bédié, je partage son appel. Sinon, je ne viendrais pas vous parler. Moi, je ne parle pas de chose que je ne partage pas. Dans ma vie, quand je partage, je m’engage, je suis entier, je ne suis pas une moitié. Si le président avait dit Guikahué, on a notre candidat, je suis derrière lui. S’il dit, Guikahué, suivons telle personne, je suis derrière lui, parce qu’avant d’accepter d’être son secrétaire exécutif, je lui fais confiance. Avant de me dire, tu es secrétaire exécutif, chef du Secrétariat, il me fait confiance aussi. Il savait que s’il prend une position, je peux aller la défendre, sinon, il ne va pas me mettre-là. Donc, je défends son appel. Il n’y a même pas de discussion là-dessus. Des missions vont venir. Ce sont des missions d’information, parce que dans l’appel de Bédié, il y a des choses inexplicables. Il y a des choses qu’on ne peut pas expliquer. En 2020, c’est le tour du Pdci-Rda donc, ne nous demandez pas d’expliquer … Il faut faire confiance à Bédié. Il ne peut jamais faire mourir le Pdci-Rda. Même quand il dit Pdci-Rdr, il n’a pas dit Rdr-Pdci. Il y a le nom de famille et il y a le prénom. (Ndlr/ Il lit les deux dernières phrases de l’appel de Daoukro). Il faut prendre la peine de lire l’Appel. Pour la stabilité et la paix, il demande qu’on poursuive avec le président actuel, mais en 2020, c’est le tour du Pdci-Rda. Le président Bédié sait où il va….».

Ce que j’ai dit à Amadou Soumahoro pour qu’il le dise aux militants du Rdr
« Quand on a quitté Daoukro, je l’ai appelé et je lui ai dit : Soumahoro, félicitations. Le président a dit qu’on doit parler d’une même voix. Mais, il faut parler à tes militants. Même si un militant du Pdci les piétine et blesse leur orteil, qu’ils disent que c’est Dieu et qu’ils continuent leur chemin. Parce que s’ils ne s’approprient pas l’appel, comme nous on vous l’explique et qu’on emmène les gens à l’accepter, ça va poser problème. Donc, je vais encore lui transmettre votre message. Qu’ils parlent à ses militants pour qu’ils soient gentils avec les militants du Pdci…. Quand on construit quelque chose, il y a un cheminement. Vous connaissez l’histoire du Pdci et du Rdr. Les deux se mettent ensemble. Tout ne peut être comme dans un rêve idyllique après ce que nous avons connu. Et puis, les militants que nous avons, la culture n’est pas la même. Il y a des militants et il y a aussi l’éducation politique. Avant 1957, il y avait plusieurs formations politiques en Côte d’Ivoire dont le Pdci-Rda. Tous les autres partis se sont sabordés pour dire : on va au Pdci pour faire un parti unifié. Donc, le Pdci a déjà bénéficié de l’unification des partis politiques après l’appel du stade Géo André. On a dit que c’est les conditions qu’il faut pour qu’Houphouët-Boigny développe la Côte d’Ivoire. Houphouët a parlé de parti unifié et c’est trois ans plus tard, en 1960 que le parti unifié est devenu parti politique, le Pdci-Rda qui a construit la Côte d’Ivoire jusqu’en 1989… Il y a donc eu déjà l’histoire d’unification des partis politiques. Donc, le président Bédié n’est pas le premier qui parle de ça. A un moment donné, quand il faut le consensus, on se regroupe. Houphouët-Boigny a fait l’appel de Géo André en disant qu’il faut un consensus autour d’un programme. Tous les autres ont dit : on suit Houphouët-Boigny et vous avez vu ce que ça a donné de 60 à 89. Mais en 90, on a rompu le consensus et que chacun est parti de son côté, vous voyez le résultat. Il y a un autre appel qui est lancé pour dire que même si on ne peut pas faire de parti unique, parce qu’en face de nous, il y a l’Alliance des forces démocratiques qui sont de gauche, le Rhdp, qu’on soit en bloc. Comme la droite et la gauche. On peut avoir plusieurs partis dans un courant, mais on vote ensemble. On est en train de faire la mutation de politique de la Côte d’Ivoire des 20 années qui viennent. Les blocs sont en train de se reconstituer. C’est pourquoi, je dis que c’est un discours messianique. Avec le Rdr, on a commencé à se saluer. Bédié a dit lors d’un bureau politique : laissez-moi faire avec mon jeune frère Ouattara et je vous assure que personne ne sera déçu… Bédié assis, il voit plus loin que Guikahué debout. Un chef parfois prend en main les destinées. Nous sommes tous dans la vallée. Le seul qui est sur la colline, c’est Bédié. Il voit, faisons-lui confiance»
SerCom PDCI
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