De 16 millions d’hectares en 1960, la forêt ivoirienne est passée actuellement à près de 2,5 millions d’hectares. C’est un réel danger pour la Côte d’Ivoire. Face à la menace, la Banque mondiale vient de débloquer un montant de 1,9 milliard FCFA en faveur du pays. La signature de la convention a eu lieu, hier lundi, au 20ème étage de l’immeuble Sciam entre la ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, Mme Kaba Nialé et Ousmane Diagana, Directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire. Cette contribution vise à aider le pays à préparer la mise en œuvre future des activités de réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant de la déforestation et à terme contribuer à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique. Au nom du Gouvernement, Mme le ministre a remercié la Banque mondiale qui, à travers l’initiative du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (Fcpf), soutient les efforts de lutte contre le changement climatique au niveau international mais surtout en Côte d’Ivoire. Avec la perte d’une grande partie de son capital forestier entre 1960 et 2010, le pays a soumis en 2013 au Secrétariat du Fcpf, un plan de préparation à la REDD+ et qui se présente comme un mécanisme international visant l’atténuation des changements climatiques globaux à travers la réduction de la déforestation. Mieux, l’engagement de la Côte d’Ivoire pour la lutte contre le changement climatique et la préservation des forêts est porté à un plus haut niveau avec la prise du décret n°2012-1049 du 24 octobre 2012, portant création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. Un engagement réitéré par le Président Alassane Ouattara, lors du Sommet mondial sur le climat, le mardi 23 septembre dernier, à New York, aux Etats-Unis. Mme Kaba Nialé a, pour sa part, promis que les fonds seront utilisés à bon escient. Ousmane Diagana, Directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire a, par ailleurs, soutenu que ce don visera à mieux comprendre les moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts.
BSoro
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