Abidjan – Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan, invite les étudiants à adopter une nouvelle mentalité en se prenant pour des "soldats du développement de la Côte d’Ivoire" et en se démarquant des attitudes qui pourraient contrarier leur avenir.
"Votre défi, c’est de sortir le pays du sous-développement. Soyez des soldats du développement pour faire ce que nous n’avons pas réussi à faire, c’est-à dire fabriquer des machines pour transformer notre cacao", a lancé le ministre aux étudiants qui participaient, mardi, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à un séminaire de sensibilisation sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD).
"Le kilogramme du cacao brut coûte 700 FCFA. Transformé, le kilogramme de poudre de cacao revient à 1000 euros (655 957 FCFA, ndlr). C’est votre défi. Soyez comme les Coréens avec lesquels nous sommes allés à la même école des Blancs mais qui nous ont laissés loin derrière", a-t-il ajouté, soulignant qu’ils doivent changer de mentalité, ne pas faire des grèves.
"Sachez qu’à l’université tout dépend de vous. Vous avez la capacité de vous former vous-mêmes, d’être autonomes et c’est le sens du LMD", a-t-il expliqué.
Pour Gnamien Konan, la réforme du système LMD consiste simplement à enseigner "autrement" en faisant prendre conscience à l’étudiant sur le sens des cours qui lui sont dispensés, quitte pour lui à s’organiser pour se documenter sur la question, notamment sur internet.
Pour les enseignants et l’administration, cette réforme devrait induire la qualité de la formation et l’employabilité des diplômés.
"Ce n’est pas à moi de vous dire ce que vous avez à faire. Vous êtes des professeurs titulaires. Vous serez jugés par votre conscience professionnelle à travers votre capacité à fabriquer des travailleurs", a-t-il prévenu, faisant savoir que sa seule préoccupation concernera le nombre de leurs diplômés qui auront effectivement trouvé un emploi à la fin de leur formation.
Gnamien Konan les a aussi invités à ne plus vendre des fascicules mais à mettre leurs cours sur internet.
Ce séminaire de trois jours vise à lever les appréhensions aussi bien des étudiants que des enseignants sur ce système dont ils ne maîtrisent pas tous les contours.
Toutefois, la principale difficulté de sa mise en œuvre reste, selon les observateurs, "l’environnement numérique" nécessaire à son succès. Il s’agit, entre autres, de l’accès à l’internet pour les étudiants ainsi que de l’équipement des campus en Wifi et salles multimédia.
(AIP)
aaa/kkp/cmas
"Votre défi, c’est de sortir le pays du sous-développement. Soyez des soldats du développement pour faire ce que nous n’avons pas réussi à faire, c’est-à dire fabriquer des machines pour transformer notre cacao", a lancé le ministre aux étudiants qui participaient, mardi, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à un séminaire de sensibilisation sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD).
"Le kilogramme du cacao brut coûte 700 FCFA. Transformé, le kilogramme de poudre de cacao revient à 1000 euros (655 957 FCFA, ndlr). C’est votre défi. Soyez comme les Coréens avec lesquels nous sommes allés à la même école des Blancs mais qui nous ont laissés loin derrière", a-t-il ajouté, soulignant qu’ils doivent changer de mentalité, ne pas faire des grèves.
"Sachez qu’à l’université tout dépend de vous. Vous avez la capacité de vous former vous-mêmes, d’être autonomes et c’est le sens du LMD", a-t-il expliqué.
Pour Gnamien Konan, la réforme du système LMD consiste simplement à enseigner "autrement" en faisant prendre conscience à l’étudiant sur le sens des cours qui lui sont dispensés, quitte pour lui à s’organiser pour se documenter sur la question, notamment sur internet.
Pour les enseignants et l’administration, cette réforme devrait induire la qualité de la formation et l’employabilité des diplômés.
"Ce n’est pas à moi de vous dire ce que vous avez à faire. Vous êtes des professeurs titulaires. Vous serez jugés par votre conscience professionnelle à travers votre capacité à fabriquer des travailleurs", a-t-il prévenu, faisant savoir que sa seule préoccupation concernera le nombre de leurs diplômés qui auront effectivement trouvé un emploi à la fin de leur formation.
Gnamien Konan les a aussi invités à ne plus vendre des fascicules mais à mettre leurs cours sur internet.
Ce séminaire de trois jours vise à lever les appréhensions aussi bien des étudiants que des enseignants sur ce système dont ils ne maîtrisent pas tous les contours.
Toutefois, la principale difficulté de sa mise en œuvre reste, selon les observateurs, "l’environnement numérique" nécessaire à son succès. Il s’agit, entre autres, de l’accès à l’internet pour les étudiants ainsi que de l’équipement des campus en Wifi et salles multimédia.
(AIP)
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