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Politique Publié le mercredi 1 octobre 2014 | Le point d`Abidjan

Soutien d’Elie Hallassou à ’’ l’appel de Daoukro’’: Un devoir politique, une fidélité affirmée

© Le point d`Abidjan Par DR
Elie Hallassou, cadre du RDR
Depuis l’appel d’Henri Konan Bédié à soutenir la candidature unique du RHDP au profit du président Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015, des voix de tous bords ne cessent d’amplifier cette déclaration historique. En première ligne de ces soutiens, figurent des leaders politiques dont Elie Hallassou, ex-membre de la galaxie patriotique, aujourd’hui cadre du RDR mais également ‘’fils’’ du président du PDCI.
Ceux qui ne le pratiquent pas traiteront certainement Elie Hallassou d’opportuniste ou de politicien sans conviction. Son soutien à ce qui convient désormais de dénommer ‘’ l’appel de Daoukro’’ leur apparaitrait comme inopportun et anti-démocratique. Ce jugement est assurément erroné et dénué de culture politique car pour qui connait et suit attentivement la vie politique ivoirienne, c’est une réaction contraire d’Elie Hallassou dans le débat sur la candidature unique qui aurait surpris. Puisque sa position depuis la lutte patriotique entamée depuis l’avènement de la rébellion armée de 2002 jusqu’à aujourd’hui n’a pas varié et vise le même objectif. La paix et la quiétude dans son pays la Côte d’Ivoire. Cela obéit donc à une ligne de conduite. Celle d’encourager toutes les actions qui visent à consolider la paix en Côte d’Ivoire et entre le pays et ses voisins. Il a toujours affiché cette position dans tous les débats politiques. Ce qui particularise son combat.
La différence avec les autres patriotes
Au sein de l’ex-galaxie patriotique, celui que l’opinion nationale avait surnommé ‘’le Libanais de Gbagbo ‘’ menait un combat singulier. A savoir, briser toutes les barrières entre les peuples de Côte d’Ivoire et entre ces peuples et les communautés d’origine étrangère, afin de construire ensemble, la nation ivoirienne, tant rêvée par le père fondateur, le président Félix Houphouët Boigny. Car pour lui, le statut d’Ivoirien ne peut se définir uniquement par le patronyme. C’est pourquoi il ne cesse de répéter ceci à qui veut l’entendre et surtout à ceux qui cultivent un esprit de xénophobie : « Nous sommes tous des Ivoiriens, seule la date d’arrivée sur le territoire change ». Dans ce combat, le symbole mis en avant par Elie Hallassou est la couleur de la peau. Pour démontrer que bien qu’issu de la race blanche, il ne demeure pas moins Ivoirien que ses autres concitoyens. Avec les mêmes devoirs et les mêmes droits. Il se battait, dans la mêlée, pour l’intégration nationale. Sans prendre partie pour une des factions en conflit, il s’était forgé un statut d’arbitre. Un choix qui lui a valu, au sein de l’ex-galaxie patriotique, un traitement discriminatoire, frustrant, souvent méprisant. Pour mémoire, il importe de souligner que durant tout cet épisode de la lutte patriotique, Elie Hallassou a mené son combat avec ses propres moyens, sans rien recevoir, ni du pouvoir Gbagbo ni d’aucune autre personnalité proche du régime. Il utilisait ses propres moyens, pour tenter de poser les jalons de l’unité nationale, moyens utilisés au détriment de sa famille.
Ce qui l’a séduit chez Ouattrara
Ils sont nombreux, les Ivoiriens qui ont été surpris de voir Elie Hallassou à la rue Lepic , dès la fin de la crise post-électorale ,dans le sanctuaire du RDR, le parti qui a porté la candidature d’Alassane Ouattara face à Laurent Gbagbo, à la présidentielle de 2010. Emboitant le pas à des milliers de compatriotes, ‘’le Libanais de Gbagbo’’ est allé se mettre à la disposition du nouveau pouvoir. Comme il l’avait fait avec le pouvoir Gbagbo, non pas pour se renier mais pour exprimer le sens républicain de son combat patriotique. « Je ne recherche que l’unité des Ivoiriens. L’intégration de tous pour construire ensemble la Côte d’Ivoire, ce pays que j’adore et qui m’a tout donné. Tout leader qui relaie ce message a mon soutien. Le président Alassane Ouattara prône le vivre ensemble. Il exhorte ses compatriotes à cultiver le sens américain de la nationalité, c’est-à-dire, l’intérêt supérieur de la nation avant tout autre intérêt. C’est mon combat. C’est pourquoi son projet de société et son programme de gouvernement m’ont séduit », se défend-il. Poursuivant dans sa logique, Elie Hallassou a pris sa carte de militant RDR pour noyer les suspicions. Mieux, il est le premier militant du parti de la case verte à encourager le président de la république à briguer un second mandat, en créant un mouvement de soutien à cet effet. ‘’ ADO 2015, c’est maintenant’’. Dans cette logique, il soutient toutes les initiatives qui peuvent favoriser la réalisation de ce vœu. Parmi elles, la candidature unique du RHDP à la prochaine présidentielle se présente comme la meilleure option.
Le sens de son soutien à Bédié
‘’L’appel de Daoukro’’ est, pour Elie Hallassou, la réalisation d’un rêve longtemps caressé, l’aboutissement d’un combat dont il est l’un des précurseur. La mémoire collective ivoirienne retiendra que ce jeune Ivoirien avait pris une position tranchée dans le débat sur la candidature unique au RHDP , portée par le président Alassane Ouattara. A travers des interviewes largement diffusées dans la presse nationale et sur la toile, Elie a invité les présidents Ouattara et Bédié ainsi que l’ensemble des militants des partis membres du RHDP à prendre leur responsabilité en adoptant une position qui consolide les acquis de l’alliance. Le disant, il ne jouait pas à la loterie. Il traduisait la pensée d’Henri Konan Bédié son ‘’père’’. En effet, pour ceux qui l’ignorent encore, il convient de signifier qu’Elie fait parties des jeunes Ivoiriens qui se nourrissent à la sève politique du sphinx de Daoukro. Lié au président du PDCI par l’idéologie politique héritée d’Houphouët Boigny et par les liens de famille, Elie Hallassou savait lire entre les lignes de ses discours. Il le connait. Dans le cadre de l’entretien de leur lien, la famille Hallassou a été reçue par la famille Bédié en 1999, dans un climat fraternel. Son soutien à ‘’l’appel de Daoukro’’ est donc, au-delà de l’aspect politique, l’affirmation d’une fidélité qui n’a jamais été effritée, ni par le temps ni par les circonstances.

S. Mohamed Sanogo
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