Cette année, beaucoup d’Algériens ne pourront pas s’offrir un mouton pour la fête de l’Aïd-el-Kebir, en raison de la hausse du prix des ovins due à la fièvre aphteuse.
Pendant deux mois, les marchés aux bestiaux qui avaient été fermés en Algérie pour empêcher la propagation de la fièvre aphteuse, jusqu’à présent limitée aux bovins, ont été rouverts à l’approche de l’Aïd, depuis le 12 septembre.
Après deux mois d’inactivité, alors que l’on devrait s’attendre à des prix de moutons en chute libre pour écouler les stocks, le constat est contraire à la logique.
Selon le quotidien El Watan, le prix moyen du mouton, en fonction de son poids et de sa race, se situe autour de 45.000 dinars (DZ), soit quelque 280.000 FCFA. Il atteindrait même des sommets à 100.000 dinars (625.000 FCFA).
Ces moutons représentent une fortune pour un bon nombre d’Algériens qui devront se serrer la ceinture pour s’offrir ou partager le mouton festif, samedi prochain. L’inflation s’invite toujours à l’Aïd, mais cette fois, le contexte de l’épidémie de fièvre aphteuse a renforcé d’opacité dans les prix.
En fait, cette situation est due au durcissement de la réglementation voulu par les autorités, même avant l’épidémie. Ainsi, depuis 2010, la réglementation interdit les marchés informels qui se tiennent dans les grandes villes à l’approche de l’Aïd.
En province, les dispositifs de contrôles du cheptel plus contraignants à l’entrée et à la sortie des marchés (certificat vétérinaire, traçabilité, autorisation de déplacement) ont fait grimper les prix.
«Les maquignons ont vu leur frais augmenter, ils ont décidé de répercuter cela sur les prix mais à une plus grande échelle», écrit El Watan, citant un expert. Et ce, quand le marché n’a pas tout simplement disparu faute de vendeurs.
Aussi, l’économie informelle se délecte-t-elle de l’absence de filière structurée. Il n’y a pas de marchés légaux près des grandes villes, dénonce El Watan. Le marché noir est le seul contributeur et fait flamber les prix. La marge entre éleveur et consommateur peut atteindre 15.000 DZ par tête (95.000 FCFA).
Alors, malgré les interdictions, l’on voit fleurir des troupeaux de moutons aux abords des axes routiers, au milieu des zones urbaines. La nouvelle mode est aussi à l'internet où les petites annonces fleurissent. Mais côté prix, pas de miracle ici non plus, un mouton peut dépasser 325.000 FCFA.
Reste à savoir si cette inflation découragera les consommateurs. Le porte-parole des commerçants algériens parle d'une demande en baisse, ce, d’autant plus que «des familles se sont endettées à cause des dépenses du mois de Ramadan.»
cmas
Pendant deux mois, les marchés aux bestiaux qui avaient été fermés en Algérie pour empêcher la propagation de la fièvre aphteuse, jusqu’à présent limitée aux bovins, ont été rouverts à l’approche de l’Aïd, depuis le 12 septembre.
Après deux mois d’inactivité, alors que l’on devrait s’attendre à des prix de moutons en chute libre pour écouler les stocks, le constat est contraire à la logique.
Selon le quotidien El Watan, le prix moyen du mouton, en fonction de son poids et de sa race, se situe autour de 45.000 dinars (DZ), soit quelque 280.000 FCFA. Il atteindrait même des sommets à 100.000 dinars (625.000 FCFA).
Ces moutons représentent une fortune pour un bon nombre d’Algériens qui devront se serrer la ceinture pour s’offrir ou partager le mouton festif, samedi prochain. L’inflation s’invite toujours à l’Aïd, mais cette fois, le contexte de l’épidémie de fièvre aphteuse a renforcé d’opacité dans les prix.
En fait, cette situation est due au durcissement de la réglementation voulu par les autorités, même avant l’épidémie. Ainsi, depuis 2010, la réglementation interdit les marchés informels qui se tiennent dans les grandes villes à l’approche de l’Aïd.
En province, les dispositifs de contrôles du cheptel plus contraignants à l’entrée et à la sortie des marchés (certificat vétérinaire, traçabilité, autorisation de déplacement) ont fait grimper les prix.
«Les maquignons ont vu leur frais augmenter, ils ont décidé de répercuter cela sur les prix mais à une plus grande échelle», écrit El Watan, citant un expert. Et ce, quand le marché n’a pas tout simplement disparu faute de vendeurs.
Aussi, l’économie informelle se délecte-t-elle de l’absence de filière structurée. Il n’y a pas de marchés légaux près des grandes villes, dénonce El Watan. Le marché noir est le seul contributeur et fait flamber les prix. La marge entre éleveur et consommateur peut atteindre 15.000 DZ par tête (95.000 FCFA).
Alors, malgré les interdictions, l’on voit fleurir des troupeaux de moutons aux abords des axes routiers, au milieu des zones urbaines. La nouvelle mode est aussi à l'internet où les petites annonces fleurissent. Mais côté prix, pas de miracle ici non plus, un mouton peut dépasser 325.000 FCFA.
Reste à savoir si cette inflation découragera les consommateurs. Le porte-parole des commerçants algériens parle d'une demande en baisse, ce, d’autant plus que «des familles se sont endettées à cause des dépenses du mois de Ramadan.»
cmas