L’Ivoirienne Marie Rose Guiraud (MRG) est une artiste internationale qui possède de multiples talents. Cette danseuse, pionnière de la Chorégraphie en Côte d’Ivoire, est à la fois actrice, chanteuse, auteur-compositeur, dramaturge et même créatrice de costumes. La ‘’Synthèse’’ vous fait découvrir la fille de Oyably.
Née le 10 septembre 1944 à Oyably, un village de la préfecture de Kouibly (ouest ivoirien), Marie Rose Guiraud (MRG), initiée à la danse, a commencé sa carrière artistique de danseuse spirituelle et chanteuse traditionnelle africaine depuis l’âge de quatre (4) ans. Elle était danseuse spirituelle reconnue dans toute sa région. En 1963, alors qu’elle avait 19 ans, Marie Rose Guiraud a interrompu ses études secondaires pour se lancer dans la vie active. Dans les années 1964, elle a travaillé successivement, comme secrétaire à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire puis au camp Galiéni à Abidjan, sous le général Révolte, où les Français ont reconnu son talent artistique. Partie en France en 1966, elle a suivi une formation d’infirmière à l’école de Nantes, qui formait les étudiants d’outre-mer jusqu’en 1969 où elle a obtenu un certificat. Puis elle a étudié en Belgique au conservatoire royal où elle a obtenu les diplômes supérieurs d’art dramatique, de danse en rythmique et de diction française. De 1971 à 1972, Marie Rose Guiraud achève enfin sa formation à l’école de comédie musicale de Paris en France et à l’école de danse américaine moderne et contemporaine. A la fin de ses études, la chorégraphe revient en Côte d’Ivoire et devient la directrice du département de danse, des arts et traditions populaires à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC), où elle exerçait aussi en tant que professeur de danse traditionnelle. En 1974, elle crée sa compagnie de danse appelée «les Guirivoires». Le premier spectacle de ce groupe s’est tenu au théâtre de la cité de Cocody en janvier 1975, puis elle a participé à la création du groupe de danse ivoirien appelé «Ballet national», en collaboration avec feu Condé Mamadou.
Souffrances et reconnaissances
Depuis 1973, MRG et son époux, l’Américain Emmett Mc-Donnald, qui est professeur de musique, se sont investis dans le développement des techniques de la chorégraphie africaine professionnelle, de la danse, du chant et de la musique.
Les étapes importantes de sa vie professionnelle sont d’abord son premier spectacle devant plus de 11.000 spectateurs aux Etats-Unis, son spectacle en France, au Japon, ensuite son invitation en 1977 par les Américains pour enseigner la danse. Dans les années 91-92, MRG a reçu plusieurs prix notamment celui d’officier de l’ordre national qui lui a été décerné par Henriette Dagri Diabaté, alors ministre de la Culture du temps de feu le président Félix Houphouët-Boigny. Récemment en 2014, le prix de commandeur de l’ordre national va lui être décerné par la Grande Chancelière, qui se trouve être encore Henriette Dagri Diabaté. Il est bon de savoir que Sorguigbé est la chanteuse poétesse villageoise que Mme Guiraud admirait lorsqu’elle était encore danseuse spirituelle dans son village natal. Nina Simone et Bryan Jackson sont les chanteurs de jazz américains qu’elle a toujours aimés. En Côte d’Ivoire, Zélé de Papara, chanteuse traditionnelle sénoufo, est l’artiste qui émerveille MRG. Guitariste et percussionniste, elle a, à son actif sept albums en solo. C’est la musique Jazz qu’elle veut maintenant inculquer aux Ivoiriens qui s’intéressent de plus en plus à ce type musical.
En dépit de son parcours marqué de succès, l’artiste n’a pas d’enfant biologique. Toutefois, elle a consacré toute sa vie à aider de milliers d’enfants issus de milieux défavorisés. Elle encadre, depuis de longues années, les enfants ayant besoin d’éducation spéciale et cela aussi bien en Afrique, en France qu’aux Etats-Unis d’Amérique. A un moment donné de sa vie personnelle au village, Marie Rose Guiraud a été très malade jusqu'à tomber dans le coma pendant 3 à 4 jours. Elle s’en est sortie déformer après des rituels spirituels. C’est aussi une autre étape qui a marqué sa vie. A l’époque où personne ne comprenait son art, l’ex-président ivoirien, feu Félix Houphouët-Boigny, a été d’un grand soutien financier à MRG dans l’implantation de son œuvre en Côte d’Ivoire, tout comme la Grande Chancelière Henriette Dagri Diabaté et l’ex-première dame de Côte d’Ivoire Henriette Bédié. Mme Guiraud est la fondatrice/directrice de plusieurs institutions sociales et caritatives: Ecole privée de danse et d’échange culturel (EDEC), Fondation Guiraud MR/EDEC, les compagnies de danse «Les Guirivoires» et «les Guirettes» en Côte d’Ivoire. Aux Etats-Unis d’Amérique, elle a créé l’ONG à dénommée Société 501 (C3) Guiraud McDonnald Cultural Exchange Inc et la «Guirivoire Danse Theatre Company» basées à New York. Comme s’accordent à dire de nombreux acteurs culturels en Côte d’Ivoire et dans le monde, c’est une vie bien remplie pour Marie Rose Guiraud, pionnière de la chorégraphie en Côte d’Ivoire.
Par Adeline DOUDOU
Née le 10 septembre 1944 à Oyably, un village de la préfecture de Kouibly (ouest ivoirien), Marie Rose Guiraud (MRG), initiée à la danse, a commencé sa carrière artistique de danseuse spirituelle et chanteuse traditionnelle africaine depuis l’âge de quatre (4) ans. Elle était danseuse spirituelle reconnue dans toute sa région. En 1963, alors qu’elle avait 19 ans, Marie Rose Guiraud a interrompu ses études secondaires pour se lancer dans la vie active. Dans les années 1964, elle a travaillé successivement, comme secrétaire à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire puis au camp Galiéni à Abidjan, sous le général Révolte, où les Français ont reconnu son talent artistique. Partie en France en 1966, elle a suivi une formation d’infirmière à l’école de Nantes, qui formait les étudiants d’outre-mer jusqu’en 1969 où elle a obtenu un certificat. Puis elle a étudié en Belgique au conservatoire royal où elle a obtenu les diplômes supérieurs d’art dramatique, de danse en rythmique et de diction française. De 1971 à 1972, Marie Rose Guiraud achève enfin sa formation à l’école de comédie musicale de Paris en France et à l’école de danse américaine moderne et contemporaine. A la fin de ses études, la chorégraphe revient en Côte d’Ivoire et devient la directrice du département de danse, des arts et traditions populaires à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC), où elle exerçait aussi en tant que professeur de danse traditionnelle. En 1974, elle crée sa compagnie de danse appelée «les Guirivoires». Le premier spectacle de ce groupe s’est tenu au théâtre de la cité de Cocody en janvier 1975, puis elle a participé à la création du groupe de danse ivoirien appelé «Ballet national», en collaboration avec feu Condé Mamadou.
Souffrances et reconnaissances
Depuis 1973, MRG et son époux, l’Américain Emmett Mc-Donnald, qui est professeur de musique, se sont investis dans le développement des techniques de la chorégraphie africaine professionnelle, de la danse, du chant et de la musique.
Les étapes importantes de sa vie professionnelle sont d’abord son premier spectacle devant plus de 11.000 spectateurs aux Etats-Unis, son spectacle en France, au Japon, ensuite son invitation en 1977 par les Américains pour enseigner la danse. Dans les années 91-92, MRG a reçu plusieurs prix notamment celui d’officier de l’ordre national qui lui a été décerné par Henriette Dagri Diabaté, alors ministre de la Culture du temps de feu le président Félix Houphouët-Boigny. Récemment en 2014, le prix de commandeur de l’ordre national va lui être décerné par la Grande Chancelière, qui se trouve être encore Henriette Dagri Diabaté. Il est bon de savoir que Sorguigbé est la chanteuse poétesse villageoise que Mme Guiraud admirait lorsqu’elle était encore danseuse spirituelle dans son village natal. Nina Simone et Bryan Jackson sont les chanteurs de jazz américains qu’elle a toujours aimés. En Côte d’Ivoire, Zélé de Papara, chanteuse traditionnelle sénoufo, est l’artiste qui émerveille MRG. Guitariste et percussionniste, elle a, à son actif sept albums en solo. C’est la musique Jazz qu’elle veut maintenant inculquer aux Ivoiriens qui s’intéressent de plus en plus à ce type musical.
En dépit de son parcours marqué de succès, l’artiste n’a pas d’enfant biologique. Toutefois, elle a consacré toute sa vie à aider de milliers d’enfants issus de milieux défavorisés. Elle encadre, depuis de longues années, les enfants ayant besoin d’éducation spéciale et cela aussi bien en Afrique, en France qu’aux Etats-Unis d’Amérique. A un moment donné de sa vie personnelle au village, Marie Rose Guiraud a été très malade jusqu'à tomber dans le coma pendant 3 à 4 jours. Elle s’en est sortie déformer après des rituels spirituels. C’est aussi une autre étape qui a marqué sa vie. A l’époque où personne ne comprenait son art, l’ex-président ivoirien, feu Félix Houphouët-Boigny, a été d’un grand soutien financier à MRG dans l’implantation de son œuvre en Côte d’Ivoire, tout comme la Grande Chancelière Henriette Dagri Diabaté et l’ex-première dame de Côte d’Ivoire Henriette Bédié. Mme Guiraud est la fondatrice/directrice de plusieurs institutions sociales et caritatives: Ecole privée de danse et d’échange culturel (EDEC), Fondation Guiraud MR/EDEC, les compagnies de danse «Les Guirivoires» et «les Guirettes» en Côte d’Ivoire. Aux Etats-Unis d’Amérique, elle a créé l’ONG à dénommée Société 501 (C3) Guiraud McDonnald Cultural Exchange Inc et la «Guirivoire Danse Theatre Company» basées à New York. Comme s’accordent à dire de nombreux acteurs culturels en Côte d’Ivoire et dans le monde, c’est une vie bien remplie pour Marie Rose Guiraud, pionnière de la chorégraphie en Côte d’Ivoire.
Par Adeline DOUDOU