Abidjan - Le président du front populaire ivoirien (Fpi, parti au pouvoir), Pascal Affi N’Guessan, dénonce un procès politique contre lui et 88 camarades de sa formation, et qui ne va pas aider à la réconciliation nationale, appelant plutôt le gouvernement à engager un processus de justice transitionnelle, par le biais d’états-généraux de la République".
"Il faut le dire tout net: ce procès est un procès politique", a laissé entendre M. Affi, lors d’un point de presse, lundi, estimant que "la qualité des personnalités concernées, le choix de la cour d’assises pour les juger ainsi que le contexte de ce procès l’attestent éloquemment, non sans s’interroger sur son opportunité, eu égard aux impératifs de réconciliation nationale et de restauration de la cohésion sociale et de la paix.
"Ce procès est-il nécessaire, en quoi contribue-t-il à la normalisation, à la paix et à la réconciliation nationale? (...) », a-t-il clamé, alléguant qu’ « il n’y a pas de solution pénale à une crise politique, et qu’il faut engager, ici et maintenant, un processus de justice transitionnelle, à travers les Etats généraux de la République".
Ces propos ont aussitôt suscité la réaction du porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR), qui relève que voir les choses sous ce prisme équivaut à « mépriser la vie humaine, et à tenter de faire passer en pertes et profits les milliers de morts de la grave crise qu’a connue le pays ». "La justice pénale est la seule et unique voie pour apaiser les cœurs ; prétendre qu’on doit faire un traitement politique (…), c’est avoir du mépris pour la vie humaine", a pour sa part soutenu M. Joël N’Guessan.
L’ancien Premier ministre ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, et 88 autres personnes, poursuivis pour "atteinte à la défense nationale, attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées, direction ou participation à un mouvement insurrectionnel, trouble à l’ordre public, rébellion, coalition de fonctionnaires, usurpation de fonction, tribalisme et xénophobie", devraient, dès mercredi, entrés en jugement en cour d’assises.
La crise postélectorale, consécutive au second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, et née du refus de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite, aurait causé, d’après l’ONU et des statistiques officielles, un peu plus de 3000 morts.
Depuis 2011, l’ancien président ivoirien est attrait devant la Cour pénale internationale, où il est poursuivi pour "crimes contre l’humanité"
Après près de trois années d’une longue procédure judiciaire, ces charges ont été confirmées, en juin 2014, par la CPI. Avec lui, le leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, détenu également à La Haye, aux Pays-Bas, est poursuivi quasiment pour les mêmes chefs d’inculpation, et qui attendent d’être confirmés par la même procédure.
kg/ nf
"Il faut le dire tout net: ce procès est un procès politique", a laissé entendre M. Affi, lors d’un point de presse, lundi, estimant que "la qualité des personnalités concernées, le choix de la cour d’assises pour les juger ainsi que le contexte de ce procès l’attestent éloquemment, non sans s’interroger sur son opportunité, eu égard aux impératifs de réconciliation nationale et de restauration de la cohésion sociale et de la paix.
"Ce procès est-il nécessaire, en quoi contribue-t-il à la normalisation, à la paix et à la réconciliation nationale? (...) », a-t-il clamé, alléguant qu’ « il n’y a pas de solution pénale à une crise politique, et qu’il faut engager, ici et maintenant, un processus de justice transitionnelle, à travers les Etats généraux de la République".
Ces propos ont aussitôt suscité la réaction du porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR), qui relève que voir les choses sous ce prisme équivaut à « mépriser la vie humaine, et à tenter de faire passer en pertes et profits les milliers de morts de la grave crise qu’a connue le pays ». "La justice pénale est la seule et unique voie pour apaiser les cœurs ; prétendre qu’on doit faire un traitement politique (…), c’est avoir du mépris pour la vie humaine", a pour sa part soutenu M. Joël N’Guessan.
L’ancien Premier ministre ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, et 88 autres personnes, poursuivis pour "atteinte à la défense nationale, attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées, direction ou participation à un mouvement insurrectionnel, trouble à l’ordre public, rébellion, coalition de fonctionnaires, usurpation de fonction, tribalisme et xénophobie", devraient, dès mercredi, entrés en jugement en cour d’assises.
La crise postélectorale, consécutive au second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, et née du refus de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite, aurait causé, d’après l’ONU et des statistiques officielles, un peu plus de 3000 morts.
Depuis 2011, l’ancien président ivoirien est attrait devant la Cour pénale internationale, où il est poursuivi pour "crimes contre l’humanité"
Après près de trois années d’une longue procédure judiciaire, ces charges ont été confirmées, en juin 2014, par la CPI. Avec lui, le leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, détenu également à La Haye, aux Pays-Bas, est poursuivi quasiment pour les mêmes chefs d’inculpation, et qui attendent d’être confirmés par la même procédure.
kg/ nf