La patronne du Programme national de la cohésion sociale (Pncs), Pr. Koné Mariatou veut des élections apaisées en 2015. Elle ne veut pas attendre le jour du scrutin pour parler de cohésion aux Ivoiriens. «C’est maintenant qu’il faut créer les conditions pour organiser des élections apaisées sur la base de la confiance», a-t-elle interpellé ce lundi 20 octobre, au Plateau, sortir d’une visite avec le président du Conseil constitutionnel, Francis Wodié. A travers cette rencontre, la Directrice du Pncs veut créer en collaboration avec le Conseil constitutionnel les conditions des élections apaisées et acceptées par tous. Pour l’hôte du président Wodié, le Conseil constitutionnel ne doit pas être perçu seulement comme l’Institution qui ne valide que les résultats des élections. Le juge des élections doit s’engager avec le Pncs dans une campagne de sensibilisation et d’information en langues nationales sur le rôle du Conseil constitutionnel dans le cadre du processus électoral. En vue de faire comprendre aux populations le fonctionnement de cette Institution d’une part, et de dissiper les incompréhensions qui pourraient être sources de tensions, d’autre part. « Il faut tourner la page de la guerre. Cela passe par la cohésion sociale », a-t-elle soutenu. Une démarche appréciée par le Pr. Francis Wodié, qui a expliqué que la collaboration entre son Institution et le Pncs, est plus qu’une nécessité. «Les deux Institutions s’approchent l’une de l’autre. Etant entendu que la cohésion sociale est au centre de l’intégration sociale et nationale. Les élections doivent y contribuer et même nous situer en sens inverse. Il est bon que par la voix du Pncs, nous créerons les conditions de la confiance nécessaire pour l’organisation d’élections transparences en toute équité. Le Conseil constitutionnel va prendre ses responsabilités », a annoncé le constitutionnaliste, tout en soulignant que le renforcement de la cohésion sociale à la veille des élections de 2015, constitue la base sur laquelle la société ivoirienne pourra connaître un développement harmonieux. Pas question donc de perdre le temps. Les deux Institutions ont décidé de se retrouver incessamment pour poser les sillons du partenariat gagnant-gagnant, pour que les risques de conflits soient réduits avant toute élection. En attendant, elles ont procédé à l’échange de documents relatifs à leurs missions respectives.
KK
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