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Art et Culture Publié le jeudi 23 octobre 2014 | AIP

Célébration, lundi de la 8ème édition de la journée mondiale du patrimoine audiovisuel

(Interview réalisé par Gilles Kouassi)

Abidjan - Sous l’égide de l’UNESCO, le monde entier célèbre lundi, la journée mondiale du patrimoine audiovisuel. En Côte d’Ivoire l’événement organisé par le ministère de la Communication sera marqué par des célébrations à Abidjan et à Bouaké autour du thème "l’archive audiovisuel face au passage au numérique".

Dans une interview qu’il a accordée mardi à l’AIP, le président du comité d’organisation de ces festivités, Gilbert Topé, sous directeur de la documentation et des archives au ministère de la Communication, explique les enjeux et le contenu de la célébration.

AIP : Depuis quand célèbre-t-on la journée mondiale du patrimoine audiovisuel et quel sens revêt ces célébrations ?

Gilbert Topé : C’est en 2005, lors de sa conférence générale, que l’UNESCO a décidé de la célébration de cette journée consacrée au patrimoine audiovisuel pour sensibiliser les Etats, le public et les professionnels sur la nécessité de sa préservation.

AIP : Pour les oreilles non averties que renferme le terme patrimoine audiovisuel ?

Gilbert Topé : Le patrimoine audiovisuel est un thème très vaste. Il renferme tout ce qui est images depuis celles en mouvements, les films, jusqu’aux fixes notamment les photographies, les photos. Il y a également tout ce qui est son c'est-à-dire tout ce que diffusent les radios et qui constitue le patrimoine sonore. Donc c’est tout ceci qui entre dans le cadre du patrimoine audiovisuel et auquel l’UNESCO a décidé que l’on consacre la journée du 27 octobre.

AIP : Peut-on dire que la Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui d’un patrimoine audiovisuel et dans quel état se trouve-t-il ?

Gilbert Topé : La Côte d’Ivoire dispose de beaucoup d’éléments que ce soit des images fixes ou en mouvement. De même que des éléments sonores qui datent de la période des indépendances et même bien au-delà. Mais les conditions de conservation ne sont toujours très bonnes. C’est la raison pour laquelle nous saisissons l’occasion de ces journées pour attirer l’attention des autorités d’abord, puis du public sur l’importance d’accorder beaucoup plus d’attention et d’octroyer davantage de moyens à la conservation de notre patrimoine audiovisuel.

AIP : Existe-t-il aujourd’hui une structure formelle en charge de la conservation patrimoine audiovisuel ivoirien ?

Gilbert Topé : Disons que la loi de 2004 sur la communication a prévu la création d’un conservatoire de l’audiovisuel mais qui reste encore à l’état de projet. Donc c’est pour réfléchir sur la naissance de ce conservatoire que nous saisirons l’opportunité de ces journées pour réfléchir sur comment nous conservons nos documents audiovisuels aujourd’hui de même que sur les défis que nous devons relever pour qu’à la naissance de ce conservatoire nous soyons une référence en matière de conservation.

AIP : Qu’est ce qui justifie le choix du thème : "l’archive audiovisuel face au passage au numérique"? Est-il propre à la Côte d’Ivoire ?

Gilbert Topé : Chaque année l’Unesco elle-même choisit un thème. Cette année le thème mondial est "Archives en danger".
Mais côté de ce thème l’institution laisse la liberté à chaque Etat soit de rester sur ce thème mondial ou de se choisir un thème qui lui est propre. Nous (la Côte d’Ivoire) avons l’habitude de nous choisir un thème en fonction de nos réalités. Cette année c’est : "l’archive audiovisuel face au passage au numérique"?
Il a été choisi parce comme vous le savez l’année 2015 dans le domaine de l’audiovisuel c’est l’année du numérique donc comment les archivistes peuvent s’organiser pour être au rendez vous avec leur patrimoine au rendez vous de cette année du numérique. C’est l’un des éléments qi nous a guidé à faire ce choix.

AIP : Pourquoi des célébrations éclatées ?

Gilbert Topé : Jusque là les sept précédentes éditions ont été fêtées à Abidjan et nous avons estimé qu’il fallait rapprocher cette activité des populations de l’intérieur du pays et nous commençons par Bouaké. On commence par Bouaké pour nous étendre au fil des années à tous les départements.

Abidjan les festivités se dérouleront à la bibliothèque nationale et à Bouaké au centre culturel Jacques Aka, sur trois jours c'est-à-dire du lundi 27 au mercredi 29 octobre.

AIP : quels activités vont meublés ces célébrations ?

Gilbert Topé : Nous aurons des conférences des débats aussi des expositions. Nous donnons la possibilité à toutes les structures qui possèdent des collections de les montrer au public sur les trois jours indiqués. Nous aurons des stands spécialement aménagés pour cela.

Nous allons également poser un acte citoyen. Il y aura donc une opération don de sang et aussi nous avons aussi des séances de projection sur le thème de l’importance de l’archivage des documents.

AIP : Avez-vous un appel particulier à l’endroit des populations des deux localités qui accueillent les festivités ?

Gilbert Topé : L’appel que je voudrais lancer c’est que c’est certes une activité sur les archives mais elle n’est cependant pas dédiée qu’aux archivistes. Ça concerne tout le monde. Les élèves, les étudiants, les professionnels, les autorités. Donc je souhaite que le public vienne nombreux dans ces deux localités pour venir aider les professionnels et réfléchir ensemble sur les dispositions à prendre pour que notre patrimoine soit davantage sauvegardé.

C’est une journée importante pour tout le monde, unique pour les professionnels de l’information documentaire de réfléchir sur comment s’organiser pour aider l’Etat dans sa politique de conservation. Je souhaite que tout le monde se mobilise pour pouvoir construire des idées autour de ce projet.

kg/kam
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