Dakar (Sénégal) - Ca chauffe entre la Confédération africaine de football et le président de l'Union des fédérations européennes de football (UEFA), Michel Platini, à propos de l'organisation de la phase finale finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2015.
Après s'être prononcé, dimanche dernier, en faveur du report de la tenue de la compétition en raison de la fièvre Ebola, le patron du football européen s'est vu sévèrement recadré par la CAF dénonçant "l'ingérence" du Français "dans ses affaires".
"Au nom du principe de non-ingérence qu'elle s'astreint à respecter, la Confédération africaine de Football s'est gardée jusqu'ici de se prononcer sur quelque acte de gestion du football européen ou de tout autre continent.
Malgré les risques inhérents au conflit armé qui sévit en Ukraine, pays où un avion civil a été abattu faisant près de 300 morts, l'UEFA n'a pas jugé nécessaire d'exclure de ses compétitions les clubs ukrainiens ou de faire disputer les matchs dans un périmètre de sécurité en dehors de cette nation, au nom du principe de prudence perfidement évoqué dès lors qu'on parle de l'Afrique", tonne la CAF dans un communiqué rendu public mardi.
Réaffirmant son attachement à la santé des acteurs du football ainsi que des populations, la CAF rappelle qu'elle base ses recommandations pour l'organisation des matchs dans ce contexte de propagation d'Ebola sur les avis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"La CAF tient par la présente à réaffirmer qu'elle attache du prix au respect de sa souveraineté et n'entend laisser qui que ce soit interférer dans la gestion de ses affaires", insiste l'instance continentale.
Le président de l'UEFA a invité, dimanche dernier, la CAF à reporter la tenue de la prochaine CAN, prévue en janvier et février 2015, à une date ultérieure en raison du risque sanitaire dû au virus Ebola.
La réaction musclée de la CAF n'est pas du goût de Platini qui n'a pas apprécié les termes employés à son égard par l'instance africaine.
"Je n'ai jamais interféré dans ces affaires. J'ai clairement dit à trois reprises que tout cela relevait de votre juridiction", s'est défendu le président de l'UEFA qui exige des excuses.
"Ceci étant dit, votre communiqué est basé sur de fausses informations. Je le considère comme injuste et même insultant. Votre communiqué me blesse. J'attends un retrait immédiat de ces allégations et des excuses formelles", a-t-il conclu dans le communiqué rendu public.
En raison de l'épidémie d'Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest où elle a fait plus 4500 victimes, selon des statistiques de l'OMS, le Maroc a demandé le report de la CAN qu'il doit abriter en début 2015. Requête rejetée par la CAF. Mais les deux parties doivent se rencontrer en début novembre.
BD/od
Après s'être prononcé, dimanche dernier, en faveur du report de la tenue de la compétition en raison de la fièvre Ebola, le patron du football européen s'est vu sévèrement recadré par la CAF dénonçant "l'ingérence" du Français "dans ses affaires".
"Au nom du principe de non-ingérence qu'elle s'astreint à respecter, la Confédération africaine de Football s'est gardée jusqu'ici de se prononcer sur quelque acte de gestion du football européen ou de tout autre continent.
Malgré les risques inhérents au conflit armé qui sévit en Ukraine, pays où un avion civil a été abattu faisant près de 300 morts, l'UEFA n'a pas jugé nécessaire d'exclure de ses compétitions les clubs ukrainiens ou de faire disputer les matchs dans un périmètre de sécurité en dehors de cette nation, au nom du principe de prudence perfidement évoqué dès lors qu'on parle de l'Afrique", tonne la CAF dans un communiqué rendu public mardi.
Réaffirmant son attachement à la santé des acteurs du football ainsi que des populations, la CAF rappelle qu'elle base ses recommandations pour l'organisation des matchs dans ce contexte de propagation d'Ebola sur les avis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"La CAF tient par la présente à réaffirmer qu'elle attache du prix au respect de sa souveraineté et n'entend laisser qui que ce soit interférer dans la gestion de ses affaires", insiste l'instance continentale.
Le président de l'UEFA a invité, dimanche dernier, la CAF à reporter la tenue de la prochaine CAN, prévue en janvier et février 2015, à une date ultérieure en raison du risque sanitaire dû au virus Ebola.
La réaction musclée de la CAF n'est pas du goût de Platini qui n'a pas apprécié les termes employés à son égard par l'instance africaine.
"Je n'ai jamais interféré dans ces affaires. J'ai clairement dit à trois reprises que tout cela relevait de votre juridiction", s'est défendu le président de l'UEFA qui exige des excuses.
"Ceci étant dit, votre communiqué est basé sur de fausses informations. Je le considère comme injuste et même insultant. Votre communiqué me blesse. J'attends un retrait immédiat de ces allégations et des excuses formelles", a-t-il conclu dans le communiqué rendu public.
En raison de l'épidémie d'Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest où elle a fait plus 4500 victimes, selon des statistiques de l'OMS, le Maroc a demandé le report de la CAN qu'il doit abriter en début 2015. Requête rejetée par la CAF. Mais les deux parties doivent se rencontrer en début novembre.
BD/od
