Le 17 octobre 2014, soit deux jours avant la date du douzième anniversaire de la rébellion du 19 septembre 2002 qui a défiguré à jamais notre belle Côte d’Ivoire, et six jours après également le douzième anniversaire de l’attentat terroriste du 11 septembre 2002 contre les Tours Jumelles du World Trade Center de New York, qui avait traumatisé la puissante Amérique – mois de septembre, mois de douloureux évènements de triste mémoire, septembre noir…-, la visite d’Etat du président Alassane Dramane OUATTARA dans la région du Iffou a connu son apothéose par un giga meeting de clôture auquel tous les chefs du Grand Centre ont été convoyés.
Cette visite mémorable du Président OUATTARA dans la Région de son aîné le Président Henri Konan BEDIE, a été un évènement historique important qui restera gravé dans la mémoire des peuples Abbey, Agba, Anoh, Lèngbè, Nambé, N’guin, N’gbogbo, Salèh, Sondo.
Le Président BEDIE, en sa double qualité d’ancien Président de la République et du plus illustre des fils du Iffou a saisi cette occasion pour proclamer, après lui avoir fait un brillant ATALAKU, une élogieuse apologie,
M. OUATTARA candidat unique et universel du PDCI-RDA et du RDR à l’élection présidentielle de 2015.
Sa déclaration provoqua une véritable hystérie collective. ADO se jeta dans ses bras. Dominique et les Henriette s’enlacèrent longuement avant d’exécuter quelques phases endiablées de Mapuka, de Coupé-Décalé et de Grippe Aviaire. La foule euphorique, surexcitée scandait, hurlait : AADOOO ! ADO - ADO - ADO ! AADOOO ! AADOOO ! Le large sourire de M. OUATTARA, heureux comme un gamin qui a reçu des bonbons, ou « un sourd-muet qui a reçu une pièce d’un centime » était si radieux, si éclatant que si ce meeting s’était déroulé la nuit, l’éclairage du site aurait été superflu, et l’économie d’énergie réalisée aurait grandement soulagé les centrales thermiques et les barrages hydro-électriques du pays. La décision prise en Conseil des ministres, instituant le salut émergent et « antiébolatique », en vigueur depuis lors a été rapportée de facto. Les étreintes fusionnelles favorisèrent une profusion de secrétions lacrymales, salivaires et sudoripares dont la mixture s’est transformée en un cocktail salé-sucré, pétillant, mousseux et soporifique, bien que sans alcool - s’il vous plait - Le bonheur était pour TOUS et TOUS étaient pour ADO. SOLUTIONS à tous les problèmes de la région de la région venaient d’être trouvées.
En tout cas, le « TRAVAILLEMENT » de OUATTARA sur BEDIE pour son émouvant ATALAKU a dû être d’une générosité à faire, de rage, sortir DOUCK SAGA de sa tombe, et a permis le financement rapide des missions du PDCI-RDA qui sillonnent actuellement la Côte d’Ivoire pour commenter, expliquer, défendre et illustrer la parole du CHEF devant tous ses sujets consternés, parole déjà largement amplifiée par les suiveurs de bon gabarit et qui ont du coffre pour débiter des décibels assourdissants mais peu convaincants.
Ce « TRAVAILLEMENT » sur BEDIE a certainement surpassé en valeur le travail accompli par M. OUATTARA, le Président de la Côte d’Ivoire au travail, travail pourtant palpable, remarquable et visible à travers les segments d’autoroute à l’entrée et à la sortie de Daoukro par PEPRESSOU, comme un écrin aux joyaux architecturaux de la résidence présidentielle inachevée, abandonnée, envahie par la broussaille, que Diéni Kobinan, le fondateur du RDR, avait qualifié à l’époque de travaux pharaoniques.
L’électrification des villages, la réalisation d’équipements d’hydraulique humaine, la construction d’écoles et de centres de santé, l’inauguration du pont Reine Abla Pokou sur le fleuve Comoé, à l’occasion de cette mémorable visite d’Etat du Président OUATTARA dans l’Iffou, qu’on ne saurait comparer qu’à celle du Président HOUPHOUËT-BOIGNY dans le Grand Nord en 1974, ont ostensiblement transformé le quotidien des populations. L’Université de Daoukro promise accueillera certainement ses premiers étudiants à la prochaine rentrée académique, juste après l’élection présidentielle de 2015. Elle sera baptisée comme le Troisième Pont Riviera - Marcory, il faut s’en convaincre, Université Henri Konan BEDIE.
Le second « Miracle Ivoirien » se réalise sous nos yeux. Le Train Ivoirien de l’Emergence (TRIE), mis sur les rails au lendemain du XIIème Congrès ordinaire du PDCI-RDA par le grand visionnaire, le jeune honorable KOUAKOU ABONOUAN dit Empirus, est en marche. Il entre en gare de Daoukro. Le haut-parleur se met à nasiller : « ici Daoukro - 20 minutes d’arrêt – Buffet gastronomique à gogo – Ventes ambulantes sur les quais. Voyageurs en correspondances pour :
- Agnibilékrou, Abengourou, Aboisso, Alépé, Adzopé, Akoupé, quai n° 1 ;
- Tanda, Tankessé, Transua, Tabagne, Téhini, quai n° 2 ;
- Bouaké, Bamoro, Banfora, Bobo Dioulasso, quai n° 3 ;
- Man, Mankono, Monokozohi, Madinani, Minignan, quai n° 4 ;
- Gagnoa, Gnagbodougnoa, Gabiagui, Guibéroua, Guitry, Guitrozon,
quai n° 5 ;
- Zambakro, Zagoreta, Zokolilié, Zébizékou, Zuénoula , quai n° 6;
- Ko’ngoti, Komborodougou, Kong, Koudougou, Koupéla, Kouassi-Kouassikro, Kongondékro, Kokoti-Kouamékro, quai n° 7.
Evitez de traverser les voies – Empruntez les passages souterrains - Attention aux galeries minières creusées il y a plus de deux cents ans par KON’GO LAGOU et par les orpailleurs de tout acabit, accourus de partout pour l’exploitation de l’or dont regorge la région».
BEDIE n’a pas attendu que ce train siffle trois fois avant de s’y engouffrer. Il n’a pas voulu se laisser trop devancer par le véloce et athlétique El hadj Abdallah Albert Mabri TOUAKEUSSE, président de l’UDPCI qui court plus vite que son ombre, plus vite qu’un torrent de montagne quand il s’agit de se jeter dans le grand fleuve du RDR. Tant pis pour l’imprévisible hargneux et grincheux ANAKI KOBENA, l’éternel insatisfait qui traîne les pas. Pour un aussi long voyage de cinq ans, il faut prendre place parmi les premiers pour être à l’aise, dans la voiture de tête, wagon-lit aux cabines confortables.
Faut-il pour autant dire M. BEDIE a fait preuve d’empressement à l’embarquement ? Honnêtement je pense que non. Car la ponctualité est une des qualités que M. BEDIE cultive particulièrement. Les Ivoiriens le lui reconnaissent, notamment les membres du gouvernement lorsque BEDIE était le président de la République, eux qui avaient dû piquer des sprints à la Hussein BOLT pour ne pas arriver après le CHEF, aux séances hebdomadaires du Conseil des ministres.
Il y a longtemps que M. BEDIE, prévoyant, avait, par anticipation, réservé sa place dans le train du Nord. C’était depuis son élimination de l’élection présidentielle de 2010 à laquelle il n’avait occupé que la troisième place à cause des six cents mille voix qu’on lui aurait volées, mais qu’il s’est gardé de réclamer, pour ne pas embarrasser son fidèle et dévouée conseiller juridique chargé du contentieux électoral ,qui avait préféré accompagner M. OUATTARA à Dakar, auprès du président WADE, dès la proclamation des résultats du premier tour.
Le pacte scellé sur la tombe d’HOUPHOUËT-BOIGNY qui s’était concrétisé par son appel de Yamoussoukro à voter pour OUATTARA à ce deuxième tour, conformément aux dispositions de la plateforme du RHDP signée à Paris en mai 2005, avait été rigoureusement respecté par BEDIE.
Les affiches géantes de campagne de OUATTARA au deuxième tour de la présidentielle de 2010 étaient assez édifiantes sur ce point. J’avais été quelque peu intrigué par celle placardée sur le mur de la Maison du PDCI-RDA de Cocody, transformée en Q.G. de campagne de OUATTARA et du RHDP. Je n’avais pas pu m’empêcher d’esquisser un petit sourire en voyant sur cette affiche le Président BEDIE debout, le bras sur l’épaule de OUATTARA assis. Cette affiche évoquait la photo d’un commis des années 30 posant pour la postérité avec son épouse sagement assise, les deux mains sur ses genoux, qui implore le photographe ANANGO de lui laisser le temps de se parfumer avant de déclencher son appareil, pendant que MISSIE ou YEMLIN se tenait fièrement debout à côté d’elle.
Cette affiche avec BEDIE et OUATTARA dans cette posture m’avait surtout rappelé cette chanson que fredonnaient les jeunes filles du village au clair de lune :
« Soman hé ! To o sa yi n’komi ! Soman hé ! To o sa yi n’komi ! Monommi hé ! éhé monommi to o sa yi n’komi ! » Ce qui en français veut dire : « Chéri enlace moi ! Chéri enlace moi ! Ô bien aimé enlace moi ! »
Quant à moi, sans aucune arrière-pensée tendancieuse, j’aurais préféré une affiche sur laquelle M. BEDIE et M. OUATTARA, debout, bras dessus bras dessous sembleraient chanter avec détermination, pour démontrer leur courage, leur bravour, leur « bravitude » comme le dirait l’autre :
« Djan’vouè howa ! Djan’vouè howa ! Sran n’go kan yé o édjou ébo iho ! yé klwa n’godi’n tou o ! » . Ce qui en français veut dire : « Cher ami ! Cher ami ! Si quelqu’un nous provoque, on se met à deux pour le frapper, le corriger. Nous sommes des bagarreurs intrépides. »
Une telle photo du Katatché et du Bravetchè aurait intimidé et peut-être désarçonné le Woody.
La réclusion, le confinement de BEDIE aux côtés de OUATTARA à l’hôtel du Golf, pour lui servir de bouclier pendant plus de quatre mois, hôtel du Golf transformé en véritable Arche de Noé sous le déluge de feu du régime GBAGBO, hôtel du Golf où régnait une promiscuité digne du Black Market d’Adjamé, ne pouvait que renforcer la Nouvelle Alliance des frères ennemis qui venaient enfin de comprendre qu’ils avaient le même géniteur politique.
Par son appel de Daoukro pour la candidature unique, je dirais plutôt commune, de M. OUATTARA pour le compte du PDCI-RDA et du RDR, M. BEDIE veut démontrer qu’il est le seul, l’authentique héritier d’HOUPHOUËT-BOIGNY, qu’il reste et demeure le gardien de l’héritage et le protecteur des cadets, des jeunes frères qui ne sont que des héritiers putatifs, tout comme il est le protecteur du Prix International Felix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix.
KOUASSI YAO, ancien Secrétaire Général
de la Présidence de la République
Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA
Cette visite mémorable du Président OUATTARA dans la Région de son aîné le Président Henri Konan BEDIE, a été un évènement historique important qui restera gravé dans la mémoire des peuples Abbey, Agba, Anoh, Lèngbè, Nambé, N’guin, N’gbogbo, Salèh, Sondo.
Le Président BEDIE, en sa double qualité d’ancien Président de la République et du plus illustre des fils du Iffou a saisi cette occasion pour proclamer, après lui avoir fait un brillant ATALAKU, une élogieuse apologie,
M. OUATTARA candidat unique et universel du PDCI-RDA et du RDR à l’élection présidentielle de 2015.
Sa déclaration provoqua une véritable hystérie collective. ADO se jeta dans ses bras. Dominique et les Henriette s’enlacèrent longuement avant d’exécuter quelques phases endiablées de Mapuka, de Coupé-Décalé et de Grippe Aviaire. La foule euphorique, surexcitée scandait, hurlait : AADOOO ! ADO - ADO - ADO ! AADOOO ! AADOOO ! Le large sourire de M. OUATTARA, heureux comme un gamin qui a reçu des bonbons, ou « un sourd-muet qui a reçu une pièce d’un centime » était si radieux, si éclatant que si ce meeting s’était déroulé la nuit, l’éclairage du site aurait été superflu, et l’économie d’énergie réalisée aurait grandement soulagé les centrales thermiques et les barrages hydro-électriques du pays. La décision prise en Conseil des ministres, instituant le salut émergent et « antiébolatique », en vigueur depuis lors a été rapportée de facto. Les étreintes fusionnelles favorisèrent une profusion de secrétions lacrymales, salivaires et sudoripares dont la mixture s’est transformée en un cocktail salé-sucré, pétillant, mousseux et soporifique, bien que sans alcool - s’il vous plait - Le bonheur était pour TOUS et TOUS étaient pour ADO. SOLUTIONS à tous les problèmes de la région de la région venaient d’être trouvées.
En tout cas, le « TRAVAILLEMENT » de OUATTARA sur BEDIE pour son émouvant ATALAKU a dû être d’une générosité à faire, de rage, sortir DOUCK SAGA de sa tombe, et a permis le financement rapide des missions du PDCI-RDA qui sillonnent actuellement la Côte d’Ivoire pour commenter, expliquer, défendre et illustrer la parole du CHEF devant tous ses sujets consternés, parole déjà largement amplifiée par les suiveurs de bon gabarit et qui ont du coffre pour débiter des décibels assourdissants mais peu convaincants.
Ce « TRAVAILLEMENT » sur BEDIE a certainement surpassé en valeur le travail accompli par M. OUATTARA, le Président de la Côte d’Ivoire au travail, travail pourtant palpable, remarquable et visible à travers les segments d’autoroute à l’entrée et à la sortie de Daoukro par PEPRESSOU, comme un écrin aux joyaux architecturaux de la résidence présidentielle inachevée, abandonnée, envahie par la broussaille, que Diéni Kobinan, le fondateur du RDR, avait qualifié à l’époque de travaux pharaoniques.
L’électrification des villages, la réalisation d’équipements d’hydraulique humaine, la construction d’écoles et de centres de santé, l’inauguration du pont Reine Abla Pokou sur le fleuve Comoé, à l’occasion de cette mémorable visite d’Etat du Président OUATTARA dans l’Iffou, qu’on ne saurait comparer qu’à celle du Président HOUPHOUËT-BOIGNY dans le Grand Nord en 1974, ont ostensiblement transformé le quotidien des populations. L’Université de Daoukro promise accueillera certainement ses premiers étudiants à la prochaine rentrée académique, juste après l’élection présidentielle de 2015. Elle sera baptisée comme le Troisième Pont Riviera - Marcory, il faut s’en convaincre, Université Henri Konan BEDIE.
Le second « Miracle Ivoirien » se réalise sous nos yeux. Le Train Ivoirien de l’Emergence (TRIE), mis sur les rails au lendemain du XIIème Congrès ordinaire du PDCI-RDA par le grand visionnaire, le jeune honorable KOUAKOU ABONOUAN dit Empirus, est en marche. Il entre en gare de Daoukro. Le haut-parleur se met à nasiller : « ici Daoukro - 20 minutes d’arrêt – Buffet gastronomique à gogo – Ventes ambulantes sur les quais. Voyageurs en correspondances pour :
- Agnibilékrou, Abengourou, Aboisso, Alépé, Adzopé, Akoupé, quai n° 1 ;
- Tanda, Tankessé, Transua, Tabagne, Téhini, quai n° 2 ;
- Bouaké, Bamoro, Banfora, Bobo Dioulasso, quai n° 3 ;
- Man, Mankono, Monokozohi, Madinani, Minignan, quai n° 4 ;
- Gagnoa, Gnagbodougnoa, Gabiagui, Guibéroua, Guitry, Guitrozon,
quai n° 5 ;
- Zambakro, Zagoreta, Zokolilié, Zébizékou, Zuénoula , quai n° 6;
- Ko’ngoti, Komborodougou, Kong, Koudougou, Koupéla, Kouassi-Kouassikro, Kongondékro, Kokoti-Kouamékro, quai n° 7.
Evitez de traverser les voies – Empruntez les passages souterrains - Attention aux galeries minières creusées il y a plus de deux cents ans par KON’GO LAGOU et par les orpailleurs de tout acabit, accourus de partout pour l’exploitation de l’or dont regorge la région».
BEDIE n’a pas attendu que ce train siffle trois fois avant de s’y engouffrer. Il n’a pas voulu se laisser trop devancer par le véloce et athlétique El hadj Abdallah Albert Mabri TOUAKEUSSE, président de l’UDPCI qui court plus vite que son ombre, plus vite qu’un torrent de montagne quand il s’agit de se jeter dans le grand fleuve du RDR. Tant pis pour l’imprévisible hargneux et grincheux ANAKI KOBENA, l’éternel insatisfait qui traîne les pas. Pour un aussi long voyage de cinq ans, il faut prendre place parmi les premiers pour être à l’aise, dans la voiture de tête, wagon-lit aux cabines confortables.
Faut-il pour autant dire M. BEDIE a fait preuve d’empressement à l’embarquement ? Honnêtement je pense que non. Car la ponctualité est une des qualités que M. BEDIE cultive particulièrement. Les Ivoiriens le lui reconnaissent, notamment les membres du gouvernement lorsque BEDIE était le président de la République, eux qui avaient dû piquer des sprints à la Hussein BOLT pour ne pas arriver après le CHEF, aux séances hebdomadaires du Conseil des ministres.
Il y a longtemps que M. BEDIE, prévoyant, avait, par anticipation, réservé sa place dans le train du Nord. C’était depuis son élimination de l’élection présidentielle de 2010 à laquelle il n’avait occupé que la troisième place à cause des six cents mille voix qu’on lui aurait volées, mais qu’il s’est gardé de réclamer, pour ne pas embarrasser son fidèle et dévouée conseiller juridique chargé du contentieux électoral ,qui avait préféré accompagner M. OUATTARA à Dakar, auprès du président WADE, dès la proclamation des résultats du premier tour.
Le pacte scellé sur la tombe d’HOUPHOUËT-BOIGNY qui s’était concrétisé par son appel de Yamoussoukro à voter pour OUATTARA à ce deuxième tour, conformément aux dispositions de la plateforme du RHDP signée à Paris en mai 2005, avait été rigoureusement respecté par BEDIE.
Les affiches géantes de campagne de OUATTARA au deuxième tour de la présidentielle de 2010 étaient assez édifiantes sur ce point. J’avais été quelque peu intrigué par celle placardée sur le mur de la Maison du PDCI-RDA de Cocody, transformée en Q.G. de campagne de OUATTARA et du RHDP. Je n’avais pas pu m’empêcher d’esquisser un petit sourire en voyant sur cette affiche le Président BEDIE debout, le bras sur l’épaule de OUATTARA assis. Cette affiche évoquait la photo d’un commis des années 30 posant pour la postérité avec son épouse sagement assise, les deux mains sur ses genoux, qui implore le photographe ANANGO de lui laisser le temps de se parfumer avant de déclencher son appareil, pendant que MISSIE ou YEMLIN se tenait fièrement debout à côté d’elle.
Cette affiche avec BEDIE et OUATTARA dans cette posture m’avait surtout rappelé cette chanson que fredonnaient les jeunes filles du village au clair de lune :
« Soman hé ! To o sa yi n’komi ! Soman hé ! To o sa yi n’komi ! Monommi hé ! éhé monommi to o sa yi n’komi ! » Ce qui en français veut dire : « Chéri enlace moi ! Chéri enlace moi ! Ô bien aimé enlace moi ! »
Quant à moi, sans aucune arrière-pensée tendancieuse, j’aurais préféré une affiche sur laquelle M. BEDIE et M. OUATTARA, debout, bras dessus bras dessous sembleraient chanter avec détermination, pour démontrer leur courage, leur bravour, leur « bravitude » comme le dirait l’autre :
« Djan’vouè howa ! Djan’vouè howa ! Sran n’go kan yé o édjou ébo iho ! yé klwa n’godi’n tou o ! » . Ce qui en français veut dire : « Cher ami ! Cher ami ! Si quelqu’un nous provoque, on se met à deux pour le frapper, le corriger. Nous sommes des bagarreurs intrépides. »
Une telle photo du Katatché et du Bravetchè aurait intimidé et peut-être désarçonné le Woody.
La réclusion, le confinement de BEDIE aux côtés de OUATTARA à l’hôtel du Golf, pour lui servir de bouclier pendant plus de quatre mois, hôtel du Golf transformé en véritable Arche de Noé sous le déluge de feu du régime GBAGBO, hôtel du Golf où régnait une promiscuité digne du Black Market d’Adjamé, ne pouvait que renforcer la Nouvelle Alliance des frères ennemis qui venaient enfin de comprendre qu’ils avaient le même géniteur politique.
Par son appel de Daoukro pour la candidature unique, je dirais plutôt commune, de M. OUATTARA pour le compte du PDCI-RDA et du RDR, M. BEDIE veut démontrer qu’il est le seul, l’authentique héritier d’HOUPHOUËT-BOIGNY, qu’il reste et demeure le gardien de l’héritage et le protecteur des cadets, des jeunes frères qui ne sont que des héritiers putatifs, tout comme il est le protecteur du Prix International Felix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix.
KOUASSI YAO, ancien Secrétaire Général
de la Présidence de la République
Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA