Abidjan - Un député de la majorité, Bertin Kouadio Konan, s’est déclaré vendredi candidat à la présidentielle de 2015 en Côte d’Ivoire face au chef de l’Etat Alassane Ouattara, ouvrant une première brèche dans
l’apparente unité de la coalition au pouvoir.
"Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015", a déclaré M. Konan, assis sur une chaise ornée de ses initiales "KKB", lors d’une courte allocution suivie d’une conférence de presse.
M. Konan, député du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), va ainsi à l’encontre des consignes données par le dirigeant de cette formation, l’ancien président Henri Konan Bédié, qui avait appelé en septembre dernier à soutenir M. Ouattara pour 2015.
L’annonce du patron du PDCI avait surpris, M. Bédié ayant affirmé auparavant que l’ancien parti unique, deuxième force politique de la majorité, présenterait un candidat en 2015.
L’"appel de Daoukro", prononcé mi-septembre par M. Bédié à l’occasion de la venue du chef de l’Etat dans son fief, avait provoqué de fortes tensions au sein du PDCI, des cadres parlant d’un "acte de haute trahison".
Pour "KKB", "ne pas avoir de candidat en 2015, c’est participer ensemble à la signature de l’acte de décès du parti de Félix Houphouët-Boigny", père de
l’indépendance ivoirienne et fondateur du PDCI.
Un comité de cadres du PDCI a par ailleurs annoncé vendredi soutenir la candidature d’Amara Essy, un ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate, pour la présidentielle de 2015.
Il faut "tout simplement ramener (M. Bédié) à la raison et au respect des textes" du PDCI, a avancé Mory Doumbia, un cadre du parti.
Henri Konan Bédié, président de la République de 1993 jusqu’au putsch de 1999, est un partenaire-clé de M. Ouattara, dont il avait permis l’élection en 2010 face au sortant Laurent Gbagbo à la faveur d’une alliance de second tour.
La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011. Plus de 3.000 personnes étaient mortes en cinq mois.
La réussite du scrutin d’octobre 2015 est jugée primordiale pour la stabilité du pays.
Outre Alassane Ouattara et Bertin Kouadio Konan, l’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition) s’est déclaré candidat à la magistrature suprême.
Le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, principal parti d’opposition et en pleine crise interne, n’a pas encore décidé s’il participerait au scrutin.
Le procès de M. Gbagbo, détenu par la Cour pénale internationale de La Haye qui le poursuit pour "crimes contre l’humanité", doit débuter en juillet 2015.
jf/eak/amd/tmo
l’apparente unité de la coalition au pouvoir.
"Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015", a déclaré M. Konan, assis sur une chaise ornée de ses initiales "KKB", lors d’une courte allocution suivie d’une conférence de presse.
M. Konan, député du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), va ainsi à l’encontre des consignes données par le dirigeant de cette formation, l’ancien président Henri Konan Bédié, qui avait appelé en septembre dernier à soutenir M. Ouattara pour 2015.
L’annonce du patron du PDCI avait surpris, M. Bédié ayant affirmé auparavant que l’ancien parti unique, deuxième force politique de la majorité, présenterait un candidat en 2015.
L’"appel de Daoukro", prononcé mi-septembre par M. Bédié à l’occasion de la venue du chef de l’Etat dans son fief, avait provoqué de fortes tensions au sein du PDCI, des cadres parlant d’un "acte de haute trahison".
Pour "KKB", "ne pas avoir de candidat en 2015, c’est participer ensemble à la signature de l’acte de décès du parti de Félix Houphouët-Boigny", père de
l’indépendance ivoirienne et fondateur du PDCI.
Un comité de cadres du PDCI a par ailleurs annoncé vendredi soutenir la candidature d’Amara Essy, un ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate, pour la présidentielle de 2015.
Il faut "tout simplement ramener (M. Bédié) à la raison et au respect des textes" du PDCI, a avancé Mory Doumbia, un cadre du parti.
Henri Konan Bédié, président de la République de 1993 jusqu’au putsch de 1999, est un partenaire-clé de M. Ouattara, dont il avait permis l’élection en 2010 face au sortant Laurent Gbagbo à la faveur d’une alliance de second tour.
La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011. Plus de 3.000 personnes étaient mortes en cinq mois.
La réussite du scrutin d’octobre 2015 est jugée primordiale pour la stabilité du pays.
Outre Alassane Ouattara et Bertin Kouadio Konan, l’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition) s’est déclaré candidat à la magistrature suprême.
Le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, principal parti d’opposition et en pleine crise interne, n’a pas encore décidé s’il participerait au scrutin.
Le procès de M. Gbagbo, détenu par la Cour pénale internationale de La Haye qui le poursuit pour "crimes contre l’humanité", doit débuter en juillet 2015.
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