A deux jours du 4è congrès ordinaire du Front populaire ivoirien (Fpi), les ultraconservateurs du parti multiplient les « technologies » pour contourner les textes et imposer Laurent Gbagbo dans le fauteuil de président du parti. De graves dérives qui menacent la démocratie en Côte d’Ivoire et en rajoutent aux circonstances aggravantes de Gbagbo à la CPI !
L’enthousiasme qui s’est emparé des ultraconservateurs du Front populaire ivoirien pour remettre les clés du Fpi à son fondateur ne laisse la moindre place au respect des règles élémentaires de démocratie exigées dans un Etat de droit. Le Comité de contrôle du parti de Laurent Gbagbo, le Comité d’organisation du 4è congrès ordinaire du Fpi, attendu du 11 au 14 décembre et bien des figures politiques connues dans la vie publique ivoirienne sont installés dans la logique du non-droit pour réclamer une légitimité dans un Etat de droit.
Le tripatouillage des textes et le faux
L’un des aspects qui sautent aux yeux dans la préparation du 4è congrès ordinaire du Fpi, c’est le caractère litigieux de la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence de son parti. Son statut de prisonnier à La Haye est un cas d’empêchement avéré qui l’élimine de facto de la compétition, comme le stipulent les textes du parti. Il ne peut donc, dans une telle infortune, rédiger et signer une lettre de candidature adressée au Comité de contrôle, l’organe compétent en la matière. Qu’à cela ne tienne, quatre secrétaires généraux de section et son fils Michel Gbagbo prennent sur eux d’inventer un courrier au nom de Gbagbo. Le comble du ridicule est la façon cavalière avec laquelle les quatre secrétaires généraux de fédération ont été choisis. Des personnes régulièrement remplacées à leur poste, qui reviennent du coup au-devant de la scène, pour les besoins de la cause.
L’affaire est portée devant les tribunaux par Affi N’guessan. Mais l’espoir d’une issue qui permette à ce dernier, en tant que premier responsable du parti, de reprendre le contrôle du congrès est très mince. Une crise interne inextricable qui peut faire exploser le parti si le congrès des 12, 12, 13 et 14 décembre 2014 n’est pas reporté ou simplement annulé. Le Fpi montre ainsi à la face du monde entier les méthodes malsaines érigées en mode de gouvernance pendant les 11 ans du règne de Laurent Gbagbo.
Des circonstances aggravantes pour Gbagbo, à la Cpi
Les faits qui se passent sous nos yeux dans le cadre du 4è congrès ordinaire du parti des frontistes renvoient des images de l’élection présidentielle de 2010 et de la crise aigue qui en a résulté. Des technologies électorales qui achèvent d’établir que le Fpi est abonné au faux, et a bel et bien fait du faux à la présidentielle de 2010, pour plonger la Côte d’Ivoire dans une crise postélectorale particulièrement meurtrière. En 2010, en effet, de faux résultats et de fausses signatures ont été fabriqués de toutes pièces par les dirigeants du parti de la rose au poing, qui tentaient par tous les moyens de refuser au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et Alassane Ouattara leur victoire au second tour de la présidentielle. La suite logique est la crise virulente qu’a connue le pays et qui a occasionné des milliers de morts. Le 4è congrès ordinaire du Fpi, prévu du 11 au 14 décembre 2014, est porteur des mêmes gênes. Une grosse menace de conflit, fut-il interne à un parti politique, n’en demeure pas moins menaçante pour le climat politique. Des faits qui constituent des preuves supplémentaires contre l’ancien président de la République, si besoin en était encore. Des circonstances aggravantes à l’encontre de Laurent Gbagbo, pour récidivisme. Le réquisitoire n’est pas assez draconien.
Par Marie-France Océane
L’enthousiasme qui s’est emparé des ultraconservateurs du Front populaire ivoirien pour remettre les clés du Fpi à son fondateur ne laisse la moindre place au respect des règles élémentaires de démocratie exigées dans un Etat de droit. Le Comité de contrôle du parti de Laurent Gbagbo, le Comité d’organisation du 4è congrès ordinaire du Fpi, attendu du 11 au 14 décembre et bien des figures politiques connues dans la vie publique ivoirienne sont installés dans la logique du non-droit pour réclamer une légitimité dans un Etat de droit.
Le tripatouillage des textes et le faux
L’un des aspects qui sautent aux yeux dans la préparation du 4è congrès ordinaire du Fpi, c’est le caractère litigieux de la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence de son parti. Son statut de prisonnier à La Haye est un cas d’empêchement avéré qui l’élimine de facto de la compétition, comme le stipulent les textes du parti. Il ne peut donc, dans une telle infortune, rédiger et signer une lettre de candidature adressée au Comité de contrôle, l’organe compétent en la matière. Qu’à cela ne tienne, quatre secrétaires généraux de section et son fils Michel Gbagbo prennent sur eux d’inventer un courrier au nom de Gbagbo. Le comble du ridicule est la façon cavalière avec laquelle les quatre secrétaires généraux de fédération ont été choisis. Des personnes régulièrement remplacées à leur poste, qui reviennent du coup au-devant de la scène, pour les besoins de la cause.
L’affaire est portée devant les tribunaux par Affi N’guessan. Mais l’espoir d’une issue qui permette à ce dernier, en tant que premier responsable du parti, de reprendre le contrôle du congrès est très mince. Une crise interne inextricable qui peut faire exploser le parti si le congrès des 12, 12, 13 et 14 décembre 2014 n’est pas reporté ou simplement annulé. Le Fpi montre ainsi à la face du monde entier les méthodes malsaines érigées en mode de gouvernance pendant les 11 ans du règne de Laurent Gbagbo.
Des circonstances aggravantes pour Gbagbo, à la Cpi
Les faits qui se passent sous nos yeux dans le cadre du 4è congrès ordinaire du parti des frontistes renvoient des images de l’élection présidentielle de 2010 et de la crise aigue qui en a résulté. Des technologies électorales qui achèvent d’établir que le Fpi est abonné au faux, et a bel et bien fait du faux à la présidentielle de 2010, pour plonger la Côte d’Ivoire dans une crise postélectorale particulièrement meurtrière. En 2010, en effet, de faux résultats et de fausses signatures ont été fabriqués de toutes pièces par les dirigeants du parti de la rose au poing, qui tentaient par tous les moyens de refuser au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et Alassane Ouattara leur victoire au second tour de la présidentielle. La suite logique est la crise virulente qu’a connue le pays et qui a occasionné des milliers de morts. Le 4è congrès ordinaire du Fpi, prévu du 11 au 14 décembre 2014, est porteur des mêmes gênes. Une grosse menace de conflit, fut-il interne à un parti politique, n’en demeure pas moins menaçante pour le climat politique. Des faits qui constituent des preuves supplémentaires contre l’ancien président de la République, si besoin en était encore. Des circonstances aggravantes à l’encontre de Laurent Gbagbo, pour récidivisme. Le réquisitoire n’est pas assez draconien.
Par Marie-France Océane