Les événements ont pris une autre tournure avant le congrès annoncé du Fpi. Au moment où les partisans de la ligne Gbagbo se préparent activement à aller au congrès jeudi, le camp Affi, en face, a opté pour le report. Et la justice ivoirienne a fait droit à sa requête en statuant en faveur du « report jusqu’à jugement sur le fond », hier au cours d’une audience présidée par le magistrat hors grade Souleymane Coulibaly. Une bataille judiciaire en perspective.
Les médiations internes n’y ont rien pu, la confiance étant désormais rompue entre Pascal Affi N’guessan et ses adversaires. Le président du Fpi qui était très attendu pour donner sa position définitive sur sa candidature a été, on ne peut plus, très offensif hier lors de sa conférence de presse. Il a retrouvé sa verve, attirant la couverture sur lui et vilipendant même ses détracteurs d’en face qu’il traite de « patrimonialistes », de « messianiques » et de « faussaires ». Affi N’guessan s’est voulu ferme en décidant de maintenir sa candidature, toujours non convaincu de celle de Laurent Gbagbo qui lui est opposée. Il minimise même le compte rendu de son émissaire auprès de son mentor à la Cpi, Thomas Tiacoh, très respecté par Gbagbo lui-même. Thomas Tiacoh a donné de façon diplomatique la réponse de Gbagbo à Affi au cours de la cérémonie de lancement de campagne du candidat samedi dernier. Affi n’en a cure. Réponse du berger à la bergère : « Je tiens et je ne lâcherai pas. J’irai jusqu’au bout car, est en jeu notre capacité à faire prévaloir sur l’émotion notre esprit de discernement. Je ne veux pas céder au courant patrimonialiste et messianique. Je tiens et je ne lâcherai pas, j’irai jusqu’au bout car Gbagbo a besoin de moi pour recouvrer la liberté. Je tiens et je ne lâcherai pas, j’irai jusqu’au bout pour la réconciliation, la paix et le progrès de la nation. Je maintiens ma candidature. La retirer serait lâche. Illogique et irresponsable. Il ne faut pas abdiquer face aux tendances rétrogrades, car si ces tendances-là prennent le parti, elles vont l’étouffer et le Fpi va disparaître. » Affi a exprimé sa volonté de vouloir moderniser le Fpi pour en faire un parti à la pointe du combat et qui tient compte du contexte international dans son plan d’action. Rien ne peut se faire sans l’aval de la communauté internationale, dit-il en substance. C’est pourquoi, il considère comme faux le courrier attribué à Laurent Gbagbo et qui lui est parvenu en mains propres. Pour Affi N’guessan, ce courrier vient du laboratoire de ses adversaires. Il l’a attaqué en règle tout en défendant ses thèses en faveur d’un report du congrès, le temps, selon lui, d’apaiser le climat déjà délétère.
Hubert Oulaye brandit des sanctions
Juste après la conférence d’Affi, l’ancien ministre de la Fonction publique est monté au créneau au cours d’une cérémonie de passation des charges. Il a repris des mains de Vy Paul son poste de président du comité de contrôle. A ce titre, il a contre-attaqué les agissements du président de son parti. Selon lui, au regard des textes qui régissent le Fpi, le fait que le président assigne son propre parti en justice, alors qu’il est le seul responsable des actes du parti devant celle-ci, constitue une violation des textes. Le président Affi devra répondre de ses agissements au congrès, dit-il. Comme on le dévine aisément, Affi n’est pas loin d’une sanction suprême : la radiation. « Pour le comité de contrôle, il était important que sa réaction, suite à cette assignation incongrue, soit immédiate et connue du président du parti et de nos militants. Il va sans dire, qu’en tout état de cause la procédure initiée fera l’objet de débat au congrès avec l’adoption éventuelle de sanction contre le président du parti», a déclaré Hubert Oulaye.
S. Débailly
Les médiations internes n’y ont rien pu, la confiance étant désormais rompue entre Pascal Affi N’guessan et ses adversaires. Le président du Fpi qui était très attendu pour donner sa position définitive sur sa candidature a été, on ne peut plus, très offensif hier lors de sa conférence de presse. Il a retrouvé sa verve, attirant la couverture sur lui et vilipendant même ses détracteurs d’en face qu’il traite de « patrimonialistes », de « messianiques » et de « faussaires ». Affi N’guessan s’est voulu ferme en décidant de maintenir sa candidature, toujours non convaincu de celle de Laurent Gbagbo qui lui est opposée. Il minimise même le compte rendu de son émissaire auprès de son mentor à la Cpi, Thomas Tiacoh, très respecté par Gbagbo lui-même. Thomas Tiacoh a donné de façon diplomatique la réponse de Gbagbo à Affi au cours de la cérémonie de lancement de campagne du candidat samedi dernier. Affi n’en a cure. Réponse du berger à la bergère : « Je tiens et je ne lâcherai pas. J’irai jusqu’au bout car, est en jeu notre capacité à faire prévaloir sur l’émotion notre esprit de discernement. Je ne veux pas céder au courant patrimonialiste et messianique. Je tiens et je ne lâcherai pas, j’irai jusqu’au bout car Gbagbo a besoin de moi pour recouvrer la liberté. Je tiens et je ne lâcherai pas, j’irai jusqu’au bout pour la réconciliation, la paix et le progrès de la nation. Je maintiens ma candidature. La retirer serait lâche. Illogique et irresponsable. Il ne faut pas abdiquer face aux tendances rétrogrades, car si ces tendances-là prennent le parti, elles vont l’étouffer et le Fpi va disparaître. » Affi a exprimé sa volonté de vouloir moderniser le Fpi pour en faire un parti à la pointe du combat et qui tient compte du contexte international dans son plan d’action. Rien ne peut se faire sans l’aval de la communauté internationale, dit-il en substance. C’est pourquoi, il considère comme faux le courrier attribué à Laurent Gbagbo et qui lui est parvenu en mains propres. Pour Affi N’guessan, ce courrier vient du laboratoire de ses adversaires. Il l’a attaqué en règle tout en défendant ses thèses en faveur d’un report du congrès, le temps, selon lui, d’apaiser le climat déjà délétère.
Hubert Oulaye brandit des sanctions
Juste après la conférence d’Affi, l’ancien ministre de la Fonction publique est monté au créneau au cours d’une cérémonie de passation des charges. Il a repris des mains de Vy Paul son poste de président du comité de contrôle. A ce titre, il a contre-attaqué les agissements du président de son parti. Selon lui, au regard des textes qui régissent le Fpi, le fait que le président assigne son propre parti en justice, alors qu’il est le seul responsable des actes du parti devant celle-ci, constitue une violation des textes. Le président Affi devra répondre de ses agissements au congrès, dit-il. Comme on le dévine aisément, Affi n’est pas loin d’une sanction suprême : la radiation. « Pour le comité de contrôle, il était important que sa réaction, suite à cette assignation incongrue, soit immédiate et connue du président du parti et de nos militants. Il va sans dire, qu’en tout état de cause la procédure initiée fera l’objet de débat au congrès avec l’adoption éventuelle de sanction contre le président du parti», a déclaré Hubert Oulaye.
S. Débailly