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Politique Publié le jeudi 11 décembre 2014 | AFP

Le gouvernement brandit des sanctions contre le maintien du congrès du parti de Gbagbo

© AFP Par DR
Sécurisation des communes de Yopougon et Cocody: le ministre Hamed Bakayoko rencontre les chefs de la police
Lundi 13 octobre 2014. Abidjan. Le ministre de l`intérieur et de la sécurité , Hamed Bakayoko (photo) a présidé une réunion de concertation avec les chefs de la police nationale dans le cadre de la sécurisation des communes de Yopougon et Cocody.
Abidjan - Le ministre ivoirien de l’Intérieur a menacé mercredi de sanctions les militants qui participeraient au congrès du parti de l’ancien président Laurent Gbagbo malgré une décision de justice ordonnant son report.

Le Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par l’ex-chef d’Etat, a annoncé mercredi le maintien de son congrès prévu à partir de jeudi devant désigner le chef du principal parti d’opposition.

Auparavant, la justice avait ordonné son report à la demande de Pascal Affi N’Guessan, l’actuel président du parti et candidat à sa propre succession.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur a "appelé au respect de cette décision de justice et mis en garde contre toute tentative de troubles à l’ordre public".

"Les contrevenants à cette décision subiront la rigueur de la Loi", précise le texte transmis à la presse.

Le FPI connaît une grave crise interne opposant deux camps.

D’un côté, l’actuel président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, candidat à sa succession, qui a annoncé mardi le report du congrès, disant vouloir éviter "la déchirure" et "la confrontation" en interne.

Le 5 décembre, Affi N’Guessan a assigné des cadres du FPI en justice pour annuler la candidature de Laurent Gbagbo.

De l’autre, les partisans de Gbagbo, qui tente de reprendre la tête du parti alors qu’il est emprisonné depuis trois ans à La Haye, où la Cour pénale internationale (CPI) le jugera en juillet 2015 pour "crimes contre l’humanité" en lien avec les violences postélectorales de 2010-2011.

"Nous n’avons aucune volonté de piétiner ce que la loi dit mais quel mécanisme va-t-on trouver pour avertir les congressistes?", a réagi Justin Koua, porte-parole du camp Gbagbo.

Selon lui, "il faut que le congrès se tienne pour que les congressistes puissent valider sa suspension ou son report".

Le camp d’Affi N’Guessan, a décidé quant à lui la fermeture du siège provisoire du parti, unique lieu de rassemblement de la formation, "du Jeudi 11 au lundi 15 décembre 2014" pour des raisons de "sécurité".

Le parti est en proie à de vives divisions entre les partisans de Laurent Gbagbo et ceux de Pascal Affi N’Guessan, son ancien Premier ministre, qui aspire à participer à la présidentielle de 2015 sous la bannière du FPI.

La présidentielle est un rendez-vous crucial pour la Côte d’Ivoire, après une décennie de crise politico-militaire qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011 ayant fait plus de 3.000 morts.

eak/sw
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