Les jeunes Ivoiriens n’hésitent plus à choisir la profession d’instrumentiste. Dans les bars, maquis, boîtes de nuit et spectacles, ils ne cessent de faire montre de leurs talents.
Si, jadis, jouer à un instrument de musique relevait d’une simple passion, aujourd’hui, elle prend chez certains le dessus sur les ambitions classiques. Les mettant parfois sous l’éteignoir et s’érigeant au rang de profession à part entière. « Mon orchestre et moi jouons trois fois par semaine. Chacun des 09 membres de l’orchestre peut avoir en moyenne 25 000 Fcfa par spectacle. Dans le mois, ça fait 300 000 Fcfa. Voilà comment je gagne ma vie et j’arrive à m’occuper de ma famille », déclare Mahan Marius dit Marco le Coq, chef d’orchestre du groupe Yasolo Pentagone. Et à son collègue Patrick Bula d’ajouter : « Nous sommes des professionnels. Ainsi, nous exigeons un cachet de 200 000 Fcfa pour un spectacle dans un bar, un maquis, une boîte de nuit… Ce cachet est revu à la hausse pour les grandes cérémonies telles que les mariages, anniversaires et baptêmes ». Cette embellie dont jouissent ces instrumentistes ne relève pas d’une émanation soudaine. Car résultant de plusieurs années d’apprentissage. Tous disent avoir été emballés par la passion de jouer à un instrument de musique à leur jeune âge. « Mon père est pasteur. A l’église, il y avait des instruments de musique. Et j’affectionnais le piano. C’est ainsi que j’ai appris à jouer. Ça fait dix ans que je joue à cet instrument », indique Tebao David, étudiant. Même son de cloche pour Achi Wesley. « Nous avions une guitare à la maison dont mon père, mes frères et moi jouions. Je rappelle que nous sommes Attié. C’est une culture chez nous. Dans notre village, à Ananguié, il y a plusieurs orchestres. Ici, à Abidjan, mon père, outre sa profession, était maître de chœur.
Et lorsqu’on nous a demandé d’intégrer les groupes de jeunesse à l’église, j’ai naturellement choisi le groupe musical pour jouer à la guitare ». Comme lui, certains jeunes n’ont eu autre choix que de marcher dans les pas de leurs parents. Car issus d’une famille de musiciens. Face aux difficultés de la vie (chômage grandissant, précarité de l’emploi ou manque de moyens financiers), ils ont choisi de faire de la passion une profession. Et le succès des artistes musiciens reconnus conforte leur position. Jimi Hendrix, ou encore Jacob Devarieux, Manu Dibango etc font office d’exemples. A l’image de ces artistes célèbres, les jeunes musiciens caressent le rêve d’une carrière internationale ou celui d’être arrangeur. Sarah Solo, artiste congolaise bien connue dans l’arène du coupé décalé fait ses preuves. Ava Diez et Kedjevara dj ont récemment eu recours à ses doigtés magiques. Elle prépare en ce moment la sortie de son premier album. Idem pour l’orchestre Yasolo Pentagone dont le premier single est prévu pour janvier 2015. L’on se souvient également d’un autre instrumentiste qui aura marqué les Ivoiriens. Auguste Solo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait aujourd’hui les beaux jours du mythique groupe ivoirien de zouglou, Magic System. Que dire des musiciens d’Alpha Blondy ou Tiken Jah ! Pour l’heure, nos jeunes instrumentistes ne sont pas au sommet de la célébrité certes. Mais les gains qu’ils amassent au cours des spectacles les rassurent quant à un lendemain radieux. Et ils ne sont plus caractérisés par les épithètes outrageantes.
NAHIN CYRILLE
Si, jadis, jouer à un instrument de musique relevait d’une simple passion, aujourd’hui, elle prend chez certains le dessus sur les ambitions classiques. Les mettant parfois sous l’éteignoir et s’érigeant au rang de profession à part entière. « Mon orchestre et moi jouons trois fois par semaine. Chacun des 09 membres de l’orchestre peut avoir en moyenne 25 000 Fcfa par spectacle. Dans le mois, ça fait 300 000 Fcfa. Voilà comment je gagne ma vie et j’arrive à m’occuper de ma famille », déclare Mahan Marius dit Marco le Coq, chef d’orchestre du groupe Yasolo Pentagone. Et à son collègue Patrick Bula d’ajouter : « Nous sommes des professionnels. Ainsi, nous exigeons un cachet de 200 000 Fcfa pour un spectacle dans un bar, un maquis, une boîte de nuit… Ce cachet est revu à la hausse pour les grandes cérémonies telles que les mariages, anniversaires et baptêmes ». Cette embellie dont jouissent ces instrumentistes ne relève pas d’une émanation soudaine. Car résultant de plusieurs années d’apprentissage. Tous disent avoir été emballés par la passion de jouer à un instrument de musique à leur jeune âge. « Mon père est pasteur. A l’église, il y avait des instruments de musique. Et j’affectionnais le piano. C’est ainsi que j’ai appris à jouer. Ça fait dix ans que je joue à cet instrument », indique Tebao David, étudiant. Même son de cloche pour Achi Wesley. « Nous avions une guitare à la maison dont mon père, mes frères et moi jouions. Je rappelle que nous sommes Attié. C’est une culture chez nous. Dans notre village, à Ananguié, il y a plusieurs orchestres. Ici, à Abidjan, mon père, outre sa profession, était maître de chœur.
Et lorsqu’on nous a demandé d’intégrer les groupes de jeunesse à l’église, j’ai naturellement choisi le groupe musical pour jouer à la guitare ». Comme lui, certains jeunes n’ont eu autre choix que de marcher dans les pas de leurs parents. Car issus d’une famille de musiciens. Face aux difficultés de la vie (chômage grandissant, précarité de l’emploi ou manque de moyens financiers), ils ont choisi de faire de la passion une profession. Et le succès des artistes musiciens reconnus conforte leur position. Jimi Hendrix, ou encore Jacob Devarieux, Manu Dibango etc font office d’exemples. A l’image de ces artistes célèbres, les jeunes musiciens caressent le rêve d’une carrière internationale ou celui d’être arrangeur. Sarah Solo, artiste congolaise bien connue dans l’arène du coupé décalé fait ses preuves. Ava Diez et Kedjevara dj ont récemment eu recours à ses doigtés magiques. Elle prépare en ce moment la sortie de son premier album. Idem pour l’orchestre Yasolo Pentagone dont le premier single est prévu pour janvier 2015. L’on se souvient également d’un autre instrumentiste qui aura marqué les Ivoiriens. Auguste Solo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait aujourd’hui les beaux jours du mythique groupe ivoirien de zouglou, Magic System. Que dire des musiciens d’Alpha Blondy ou Tiken Jah ! Pour l’heure, nos jeunes instrumentistes ne sont pas au sommet de la célébrité certes. Mais les gains qu’ils amassent au cours des spectacles les rassurent quant à un lendemain radieux. Et ils ne sont plus caractérisés par les épithètes outrageantes.
NAHIN CYRILLE