Un important chef de guerre ivoirien a été arrêté par les forces de sécurité vendredi au petit matin à son domicile d’un quartier bourgeois d’Abidjan, où l’un de ses hommes a été tué, a-t-on appris de source policière.
Salif Traoré, dit "Tracteur", a été interpellé très tôt vendredi matin en compagnie de 25 de ses hommes dans sa maison du quartier bourgeois de Cocody, a indiqué à l’AFP cette source policière.
Aucune source officielle n’ayant souhaité répondre à l’AFP, les raisons de l’interpellation de Salif Traoré n’étaient pas encore connues dans la nuit de vendredi à samedi . Des rivalités entre ex-chefs de guerre ont été évoquées
par une source sécuritaire.
Un homme d’une trentaine d’années a été tué durant l’arrestation. Son cadavre ensanglanté gisait dans une petite remise à l’arrière de l’édifice,
dont les différentes pièces ont été méthodiquement fouillées, a constaté un journaliste de l’AFP.
Salif Traoré est considéré comme "l’un des acteurs principaux de l’insurrection d’Abidjan", a estimé une source sécuritaire, faisant référence aux violences postélectorales de 2010-2011 qui ont fait plus de 3.000 morts, dont un grand nombre dans la capitale économique ivoirienne.
Des partisans de "Tracteur", en signe de protestation, ont tiré en l’air dans cette zone résidentielle quelques heures plus tard, avant que l’armée ivoirienne et le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO),
une unité d’élite, n’interviennent.
Des dizaines de militaires en tenue, au visage recouvert de cirage noir, dont certains portaient des lance-roquettes, étaient visibles en début d’après-midi à proximité de son domicile, avant de quitter les lieux.
"Ils l’ont interpellé car ils disent qu’il était mêlé à l’incident
d’Akouédo", a déclaré une source policière. Des soldats avaient brièvement bloqué jeudi matin un important axe de circulation à proximité du camp militaire d’Akouédo, le plus important d’Abidjan, avant d’être dispersés.
"Il n’est pas mêlé, ni de près, ni de loin à cela", ont rétorqué ses éléments, d’anciens combattants ayant permis l’accession au pouvoir du président Alassane Outtara, en colère après son arrestation.
Le groupe de soldats de 1ère et 2e classe qui a "érigé des barricades" jeudi entre 6H00 et 7H00 du matin près d’Akouédo afin d’obtenir le paiement d’arriérés de solde auquel il n’avait "pas droit" a commis des "fautes graves" et des "manquements à la discipline militaire", a dénoncé le ministère de la Défense dans un communiqué envoyé vendredi soir à l’AFP.
Ces militaires, "immédiatement mis aux arrêts", seront "traduits devant le
tribunal militaire et radiés", a annoncé ce texte.
M. Ouattara est arrivé au pouvoir en 2011 après cinq mois de violences postélectorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite.
Les rebelles ayant soutenu l’actuel chef de l’Etat ont pour certains intégré les forces de sécurité ivoiriennes, quand d’autres n’y ont pas été autorisés.
Mi-novembre, des soldats avaient manifesté et bloqué pendant une journée de
nombreuses villes du pays, exigeant le paiement d’arriérés de soldes et des promotions pour près de 9.000 hommes, très majoritairement d’anciens rebelles, intégrés dans l’armée en 2009 et 2011. Le président Ouattara avait rapidement souscrit à leurs demandes.
jf/mct
Salif Traoré, dit "Tracteur", a été interpellé très tôt vendredi matin en compagnie de 25 de ses hommes dans sa maison du quartier bourgeois de Cocody, a indiqué à l’AFP cette source policière.
Aucune source officielle n’ayant souhaité répondre à l’AFP, les raisons de l’interpellation de Salif Traoré n’étaient pas encore connues dans la nuit de vendredi à samedi . Des rivalités entre ex-chefs de guerre ont été évoquées
par une source sécuritaire.
Un homme d’une trentaine d’années a été tué durant l’arrestation. Son cadavre ensanglanté gisait dans une petite remise à l’arrière de l’édifice,
dont les différentes pièces ont été méthodiquement fouillées, a constaté un journaliste de l’AFP.
Salif Traoré est considéré comme "l’un des acteurs principaux de l’insurrection d’Abidjan", a estimé une source sécuritaire, faisant référence aux violences postélectorales de 2010-2011 qui ont fait plus de 3.000 morts, dont un grand nombre dans la capitale économique ivoirienne.
Des partisans de "Tracteur", en signe de protestation, ont tiré en l’air dans cette zone résidentielle quelques heures plus tard, avant que l’armée ivoirienne et le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO),
une unité d’élite, n’interviennent.
Des dizaines de militaires en tenue, au visage recouvert de cirage noir, dont certains portaient des lance-roquettes, étaient visibles en début d’après-midi à proximité de son domicile, avant de quitter les lieux.
"Ils l’ont interpellé car ils disent qu’il était mêlé à l’incident
d’Akouédo", a déclaré une source policière. Des soldats avaient brièvement bloqué jeudi matin un important axe de circulation à proximité du camp militaire d’Akouédo, le plus important d’Abidjan, avant d’être dispersés.
"Il n’est pas mêlé, ni de près, ni de loin à cela", ont rétorqué ses éléments, d’anciens combattants ayant permis l’accession au pouvoir du président Alassane Outtara, en colère après son arrestation.
Le groupe de soldats de 1ère et 2e classe qui a "érigé des barricades" jeudi entre 6H00 et 7H00 du matin près d’Akouédo afin d’obtenir le paiement d’arriérés de solde auquel il n’avait "pas droit" a commis des "fautes graves" et des "manquements à la discipline militaire", a dénoncé le ministère de la Défense dans un communiqué envoyé vendredi soir à l’AFP.
Ces militaires, "immédiatement mis aux arrêts", seront "traduits devant le
tribunal militaire et radiés", a annoncé ce texte.
M. Ouattara est arrivé au pouvoir en 2011 après cinq mois de violences postélectorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite.
Les rebelles ayant soutenu l’actuel chef de l’Etat ont pour certains intégré les forces de sécurité ivoiriennes, quand d’autres n’y ont pas été autorisés.
Mi-novembre, des soldats avaient manifesté et bloqué pendant une journée de
nombreuses villes du pays, exigeant le paiement d’arriérés de soldes et des promotions pour près de 9.000 hommes, très majoritairement d’anciens rebelles, intégrés dans l’armée en 2009 et 2011. Le président Ouattara avait rapidement souscrit à leurs demandes.
jf/mct