Abidjan, des cadres du plus grand parti allié au pouvoir en Côte d'Ivoire ont dénoncé vendredi un "passage en force" de leur chef Henri Konan Bédié, qui appelle à soutenir le président Alassane Ouattara pour la présidentielle de 2015.
Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire a convenu jeudi au terme d'un bureau politique houleux d'organiser un congrès le 28 février pour entériner cette stratégie, qui prive le PDCI d'un candidat pour l'élection d'octobre 2015.
Ce congrès relève du "passage en force" de Bédié, dont le but est de "donner un habillage juridique à la forfaiture en cours", a dénoncé Simplice Dion, membre du bureau politique du PDCI, dans un communiqué.
"Nous recommandons aux militants et sympathisants de se mobiliser pour faire barrage" à la tenue de ce congrès, a-t-il lancé, invitant le parti à convoquer "sans délai une convention d'investiture du candidat du PDCI" qui affrontera M. Ouattara, le favori de la présidentielle.
Henri Konan Bédié, le président du PDCI, a déjà appelé à trois reprises depuis septembre à soutenir le chef de l'Etat. Cette consigne rencontre une forte hostilité en interne.
"Je continue de penser qu'il faut soutenir (Alassane Ouattara) dans sa quête d'un second mandat", a encore martelé Bédié jeudi lors d'un bureau politique perturbé par une bagarre et par l'exclusion manu-militari de cadres du PDCI qui s'opposent à cette directive.
Président de la République de 1993 jusqu'au putsch de 1999, M. Bédié est un partenaire-clé de M. Ouattara, dont il avait permis l'élection en 2010 à la faveur d'une alliance au second tour.
Plusieurs candidats ont contesté son autorité en décembre. Bertin Kouadio Konan, un député PDCI, postule d'ores et déjà pour la présidentielle. Amara Essy, un ancien ministre des Affaires étrangères, et Charles Konan Banny, ancien Premier ministre, sont de leur côté candidats à l'investiture interne.
Ils pourront se présenter à l'élection, mais "en leur propre nom", a affirmé M. Bédié.
La Côte d'Ivoire sort d'une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011. Plus de 3.000 personnes étaient mortes en cinq mois.
La réussite du scrutin d'octobre 2015 est jugée primordiale pour la stabilité du pays.
Outre MM. Ouattara et Konan, l'ancien président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition) est candidat à la présidentielle.
eak/jf/mw
Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire a convenu jeudi au terme d'un bureau politique houleux d'organiser un congrès le 28 février pour entériner cette stratégie, qui prive le PDCI d'un candidat pour l'élection d'octobre 2015.
Ce congrès relève du "passage en force" de Bédié, dont le but est de "donner un habillage juridique à la forfaiture en cours", a dénoncé Simplice Dion, membre du bureau politique du PDCI, dans un communiqué.
"Nous recommandons aux militants et sympathisants de se mobiliser pour faire barrage" à la tenue de ce congrès, a-t-il lancé, invitant le parti à convoquer "sans délai une convention d'investiture du candidat du PDCI" qui affrontera M. Ouattara, le favori de la présidentielle.
Henri Konan Bédié, le président du PDCI, a déjà appelé à trois reprises depuis septembre à soutenir le chef de l'Etat. Cette consigne rencontre une forte hostilité en interne.
"Je continue de penser qu'il faut soutenir (Alassane Ouattara) dans sa quête d'un second mandat", a encore martelé Bédié jeudi lors d'un bureau politique perturbé par une bagarre et par l'exclusion manu-militari de cadres du PDCI qui s'opposent à cette directive.
Président de la République de 1993 jusqu'au putsch de 1999, M. Bédié est un partenaire-clé de M. Ouattara, dont il avait permis l'élection en 2010 à la faveur d'une alliance au second tour.
Plusieurs candidats ont contesté son autorité en décembre. Bertin Kouadio Konan, un député PDCI, postule d'ores et déjà pour la présidentielle. Amara Essy, un ancien ministre des Affaires étrangères, et Charles Konan Banny, ancien Premier ministre, sont de leur côté candidats à l'investiture interne.
Ils pourront se présenter à l'élection, mais "en leur propre nom", a affirmé M. Bédié.
La Côte d'Ivoire sort d'une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011. Plus de 3.000 personnes étaient mortes en cinq mois.
La réussite du scrutin d'octobre 2015 est jugée primordiale pour la stabilité du pays.
Outre MM. Ouattara et Konan, l'ancien président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition) est candidat à la présidentielle.
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