Décembre est un mois faste en matière de divertissements. Cependant, les organisateurs de spectacles sont très prudents quand ils doivent s’engager dans un projet durant ce mois.
L’agenda des manifestations culturelles affiche ‘’full’’ durant ce mois de décembre. Partout, dans la ville, de nombreuses rencontres festives ont lieu ou sont annoncées. Au Palais de la culture à Treichville, les Bobodioufs, Dj Arafat, Salif Kéita, Alain Demari seront les principales attractions. L’émission culte de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), Bonjour 2015, se tiendra au Parc des Sports toujours dans la commune du maire François Amichia. Si émulation il y a dans le milieu, les organisateurs de spectacles ne parlent pas des gains avec la même chaleur dans la voix. «Un concert en décembre, c’est difficile que ça passe», entame Claude Bassolé, l’un des organisateurs de concerts les plus en vue dans la capitale économique. «En général, c’est des flops. Les gens ont d’autres occupations», argumente-t-il. Pour preuve, il informe que les récitals qui ont eu lieu à la même période l’année dernière n’ont pas été rentables. «On doit tenir compte du fait qu’à cette période, les annonceurs n’ont plus de budgets. Si on va les voir, même avec le plus grand artiste du monde au mois de novembre ou décembre, ils ne peuvent pas vous aider. Le promoteur est obligé de tourner sur fonds propre. Et qui dit fonds propre, dit pertes», justifie-t-il sa position. C’est pourquoi, il conseille aux personnes qui veulent se jeter à l’eau de s’y prendre très tôt, d’avoir une bonne communication autour de l’évènement et enfin d’innover en présentant un plateau d’artistes attrayant. «On ne peut pas prendre n’importe quel artiste en décembre et gagner de l’argent», met-il en garde. Producteur, manager d’artistes et homme du show-business, Chico Lacoste est convaincu que le seul nom d’un artiste suffit pour drainer du monde. Mais là encore, insiste-t-il, il faudra mettre la main à la poche pour décrocher l’oiseau rare. «Pour qu’un concert réussisse en décembre, il faut tenir compte de la cote de popularité de l’artiste. Tout dépend de ce qu’on propose. Chaque artiste a son prix. En plus de cela, d’autres profitent pour augmenter leur cachet», relève-t-il. Parlant des causes de l’échec des rassemblements culturels en décembre, Mme Kate Konan de la cellule communication du Palais de la culture souligne que «tout le monde fait la même chose». Et plus grave, corrobore Aimé Zébié, de l’espace zouglou live ‘’L’Internat’’ à Yopougon, ces manifestations se tiennent à la même date. Il dénonce le manque de professionnalisme de certains organisateurs qui ne récoltent que des échecs. Pour les espaces spécialisés dans le live, les maquis et bars, avoir une programmation d’artistes en décembre est plus rentable que ne pas l’avoir. «Pour l’Internat qui n’ouvre que les dimanches, les jours de fête en décembre nous permettent de gagner plus», explique Aimé Zébié. Pour lui, les fêtes coïncident avec l’arrivée des personnes vivant en Europe (benguistes). «Ce qui constitue un bonus», croit-il. Cependant, il faut que les artistes soient disponibles. Et un créateur en vogue est une denrée rare à cette période. «C’est la loi du marché. C’est une période de pic. C’est normal que les artistes se vendent cher», reconnaît le chef de l’Internat. «On peut donner, même 50.000 FCfa à un artiste en temps normal. C’est ce qu’on appelle dans notre jargon les frais de transport. Mais, en décembre personne ne prendra 50.000 F. Si on demande une grosse pointure actuelle du coupé-décalé, le cachet s’élève à des millions», confie un manager d’artistes sous le sceau de l’anonymat.
Par Sanou A.
L’agenda des manifestations culturelles affiche ‘’full’’ durant ce mois de décembre. Partout, dans la ville, de nombreuses rencontres festives ont lieu ou sont annoncées. Au Palais de la culture à Treichville, les Bobodioufs, Dj Arafat, Salif Kéita, Alain Demari seront les principales attractions. L’émission culte de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), Bonjour 2015, se tiendra au Parc des Sports toujours dans la commune du maire François Amichia. Si émulation il y a dans le milieu, les organisateurs de spectacles ne parlent pas des gains avec la même chaleur dans la voix. «Un concert en décembre, c’est difficile que ça passe», entame Claude Bassolé, l’un des organisateurs de concerts les plus en vue dans la capitale économique. «En général, c’est des flops. Les gens ont d’autres occupations», argumente-t-il. Pour preuve, il informe que les récitals qui ont eu lieu à la même période l’année dernière n’ont pas été rentables. «On doit tenir compte du fait qu’à cette période, les annonceurs n’ont plus de budgets. Si on va les voir, même avec le plus grand artiste du monde au mois de novembre ou décembre, ils ne peuvent pas vous aider. Le promoteur est obligé de tourner sur fonds propre. Et qui dit fonds propre, dit pertes», justifie-t-il sa position. C’est pourquoi, il conseille aux personnes qui veulent se jeter à l’eau de s’y prendre très tôt, d’avoir une bonne communication autour de l’évènement et enfin d’innover en présentant un plateau d’artistes attrayant. «On ne peut pas prendre n’importe quel artiste en décembre et gagner de l’argent», met-il en garde. Producteur, manager d’artistes et homme du show-business, Chico Lacoste est convaincu que le seul nom d’un artiste suffit pour drainer du monde. Mais là encore, insiste-t-il, il faudra mettre la main à la poche pour décrocher l’oiseau rare. «Pour qu’un concert réussisse en décembre, il faut tenir compte de la cote de popularité de l’artiste. Tout dépend de ce qu’on propose. Chaque artiste a son prix. En plus de cela, d’autres profitent pour augmenter leur cachet», relève-t-il. Parlant des causes de l’échec des rassemblements culturels en décembre, Mme Kate Konan de la cellule communication du Palais de la culture souligne que «tout le monde fait la même chose». Et plus grave, corrobore Aimé Zébié, de l’espace zouglou live ‘’L’Internat’’ à Yopougon, ces manifestations se tiennent à la même date. Il dénonce le manque de professionnalisme de certains organisateurs qui ne récoltent que des échecs. Pour les espaces spécialisés dans le live, les maquis et bars, avoir une programmation d’artistes en décembre est plus rentable que ne pas l’avoir. «Pour l’Internat qui n’ouvre que les dimanches, les jours de fête en décembre nous permettent de gagner plus», explique Aimé Zébié. Pour lui, les fêtes coïncident avec l’arrivée des personnes vivant en Europe (benguistes). «Ce qui constitue un bonus», croit-il. Cependant, il faut que les artistes soient disponibles. Et un créateur en vogue est une denrée rare à cette période. «C’est la loi du marché. C’est une période de pic. C’est normal que les artistes se vendent cher», reconnaît le chef de l’Internat. «On peut donner, même 50.000 FCfa à un artiste en temps normal. C’est ce qu’on appelle dans notre jargon les frais de transport. Mais, en décembre personne ne prendra 50.000 F. Si on demande une grosse pointure actuelle du coupé-décalé, le cachet s’élève à des millions», confie un manager d’artistes sous le sceau de l’anonymat.
Par Sanou A.