Organisations politiques, société civile et simples ressortissants burkinabé se sont donné rendez-vous le dimanche 21 décembre à Port-Bouët au siège du Mpp pour rendre hommage aux victimes du soulèvement populaire qui a mis fin au pouvoir de Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier. La manifestation qui devait avoir lieu au consulat n’a pu l’être en raison de quelques détails techniques. Mais cela n’a pas émoussé la volonté des organisateurs qui tenaient à ce geste en faveur des leurs qui ont été fauchés par la mort. Ces victimes, selon les organisateurs avaient entre 15 et 45 ans et ils méritaient un hommage pour le repos de leur âme. Ainsi, des prières et des bénédictions ont été adressées par les guides religieux catholiques et musulmans. Ont suivi les allocutions dans lesquelles les burkinabé ont voulu s’adresser aux nouvelles autorités de leur pays afin que plus jamais, le sang ne soit versé sur le chemin qui mène au pouvoir.
Bien que la cérémonie se soit déroulée au siège national du mouvement pour le progrès du peuple (Mpp, parti politique burkinabé), Inoussa Sankara, le Secrétaire général de cette formation politique en Côte d’Ivoire a précisé que cette manifestation n’était pas à relent politique. « Aujourd’hui est un jour triste pour nous. Le Burkina Faso est réuni. C’est le Burkina qui se retrouve en Côte d’Ivoire. Ce qui est arrivé au Burkina Faso nous engage tous. Aujourd’hui, nous ne parlons pas de politique », a-t-il dit à son tour de parole. Pour Sankara Inoussa, les nouvelles autorités doivent tout faire pour respecter les délais de la transition. Puis d’ajouter : « après la transition, que celui qui sera élu soit le président de tous les burkinabé ». Il s’est au passage félicité de l’accueil réservé à Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire par le Président Ouattara. Il voit dans ce geste la bonne entente entre les deux pays. Une entente qu’il veut éternelle. Parlant des martyrs, le principal orateur Sankara Inoussa a dit : « Ceux qui sont morts sont parmi nous. Ce sont des immortels. Longue vie aux jeunes et aux femmes pour qu’ils assistent au devenir radieux du Burkina ». Au nom du Recomdci, une association de journalistes, Emile Scipion a rendu un hommage appuyé à ses compatriotes, tombés pour l’éclosion de la démocratie. « Depuis Abidjan, en République de Côte d’Ivoire, la jeunesse de la diaspora burkinabè toute idéologie et toute provenance confondue, les journalistes et communicateurs de la diaspora burkinabè, comme un seul homme, unis, unanimes et soudés, nous élevons nos pensées, nos prières et nos vœux en leur honneur, afin que la terre du Burkina qu’ils ont tant aimée, jusqu’à leur dernier souffle, leur soit légère. Ils ont rencontré la mort dans la quête de la démocratie. Ils ont été fauchés dans la fougue du changement et de l’instauration d’un nouvel ordre socio-politique nourri d’un espoir de justice, d’équité, de paix, de prospérité et de dignité », a dit notre confrère. La présidente des femmes burkinabé résidant en Côte d’Ivoire, Madeleine Zoungrana, entre larmes et émotion a interpellé les autorités de son pays en ces termes : « Nous voulons désormais une démocratie zéro mort et zéro blessé au Burkina Faso et en Afrique. La paix doit être un préalable à tout. »
S. Debailly
Bien que la cérémonie se soit déroulée au siège national du mouvement pour le progrès du peuple (Mpp, parti politique burkinabé), Inoussa Sankara, le Secrétaire général de cette formation politique en Côte d’Ivoire a précisé que cette manifestation n’était pas à relent politique. « Aujourd’hui est un jour triste pour nous. Le Burkina Faso est réuni. C’est le Burkina qui se retrouve en Côte d’Ivoire. Ce qui est arrivé au Burkina Faso nous engage tous. Aujourd’hui, nous ne parlons pas de politique », a-t-il dit à son tour de parole. Pour Sankara Inoussa, les nouvelles autorités doivent tout faire pour respecter les délais de la transition. Puis d’ajouter : « après la transition, que celui qui sera élu soit le président de tous les burkinabé ». Il s’est au passage félicité de l’accueil réservé à Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire par le Président Ouattara. Il voit dans ce geste la bonne entente entre les deux pays. Une entente qu’il veut éternelle. Parlant des martyrs, le principal orateur Sankara Inoussa a dit : « Ceux qui sont morts sont parmi nous. Ce sont des immortels. Longue vie aux jeunes et aux femmes pour qu’ils assistent au devenir radieux du Burkina ». Au nom du Recomdci, une association de journalistes, Emile Scipion a rendu un hommage appuyé à ses compatriotes, tombés pour l’éclosion de la démocratie. « Depuis Abidjan, en République de Côte d’Ivoire, la jeunesse de la diaspora burkinabè toute idéologie et toute provenance confondue, les journalistes et communicateurs de la diaspora burkinabè, comme un seul homme, unis, unanimes et soudés, nous élevons nos pensées, nos prières et nos vœux en leur honneur, afin que la terre du Burkina qu’ils ont tant aimée, jusqu’à leur dernier souffle, leur soit légère. Ils ont rencontré la mort dans la quête de la démocratie. Ils ont été fauchés dans la fougue du changement et de l’instauration d’un nouvel ordre socio-politique nourri d’un espoir de justice, d’équité, de paix, de prospérité et de dignité », a dit notre confrère. La présidente des femmes burkinabé résidant en Côte d’Ivoire, Madeleine Zoungrana, entre larmes et émotion a interpellé les autorités de son pays en ces termes : « Nous voulons désormais une démocratie zéro mort et zéro blessé au Burkina Faso et en Afrique. La paix doit être un préalable à tout. »
S. Debailly