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Politique Publié le mardi 23 décembre 2014 | Partis Politiques

Pr Maurice Kakou Guikahué (S.E. du Pdci) : «Pourquoi Banny ne peut pas être investi par le Pdci. Voici nos priorités en 2015»

© Partis Politiques Par DR
Appel de Daoukro: Conférence de presse du Pr Maurice Kakou Guikahué
Mercredi 29 octobre 2014. Conférence de presse animée par le Professeur Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, suite à l’Appel de Daoukro.
Chef du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda, Pr Maurice Kakou Guikahué parle pour la première fois, depuis les assises du Bureau politique le 18 décembre 2014. Dans cette interview, il ne se dérobe pas des questions d’actualité. Notamment la candidature de Charles Konan Banny.

Monsieur le secrétaire exécutif vous venez de boucler la toute première réunion du secrétariat exécutif, après le bureau politique du 18 décembre dernier. Quels sont les sujets qui ont été débattus ?
On également dire que c’est la dernière réunion de l’année 2014. Nous avons fait ce que les anglais appellent le débriefing. Nous avons fait la revue de la réunion du Bureau politique. La décision majeure qui a été arrêtée, c’est l’organisation du congrès extraordinaire l’année prochaine. Nous avons échangé, nous avons aussi fait le point des diligences de 2015, telles que nous les avons proposées au Bureau politique. En perspectives, le Bureau politique les ayant adoptées, ça devient des diligences pour nous et ensuite nous avons organisé le travail pendant cette période de vacances. Le président a autorisé que les membres du secrétariat restent en famille pour fêter, mais n’empêche que nous devons créer une permanence pour préparer les grands dossiers de la rentrée. Ce sont la finalisation des élections des secrétaires généraux de section, surtout les élections des présidents des jeunes et des femmes. Et puis la préparation du congrès extraordinaire.

Vous parlez de diligences, de quoi voulez vous parler concrètement ?
Comme je l’ai dit, il s’agit de l’achèvement des élections des secrétaires généraux de section et tout ce que j’ai ensuite cité. Il s’agit aussi de l’immatriculation, la consolidation du Rhdp et puis la grande tournée que nous avons voulu entreprendre pour aller sensibiliser les militants autour des nouvelles structures. Voilà autant de diligences que nous devons exécuter avant la fin du premier semestre de l’année 2015.

Monsieur le ministre, est-ce que vous êtes revenus sur le déroulement du Bureau politique avec toutes les perturbations que l’on a constaté de la part de certains militants?
Nous avons déploré ces perturbations et même fustigé ce manque de maturité de certains membres du Bureau politique qui confondent réunion du Bureau politique avec des meetings. La réunion du Bureau politique n’est pas un meeting. Mais tout ça mérite une formation.

Quel sort est réservé à ceux qui sont venus perturber la réunion du Bureau politique du 18 décembre ?
Nous sommes en train de faire le point. La réunion s’est déroulée le jeudi 18 décembre. Si une décision est prise, vous le saurez très bientôt.

Le premier ministre Charles Konan Banny, candidat à la présidentielle a fait sa première sortie de précampagne à Divo. Alors un petit commentaire sur cette première sortie de Banny ?
Je n’ai pas de commentaire à faire d’autant plus que nous avons fait le Bureau politique, on n’a pas parlé de candidature, on a plutôt parlé de congrès extraordinaire. Une fois qu’on aura fini cette étape, peut être qu’on viendra à la phase de candidature. On ne connait pas encore le résultat du congrès extraordinaire, donc, les candidatures ne sont pas une priorité pour nous. Nous travaillons à la réussite de notre congrès extraordinaire. Mais l’opinion que je peux donner, parce que j’ai lu aussi dans la presse qu’il sollicite l’investiture du parti. Malheureusement, le Premier ministre Banny, non seulement il était à Abidjan, il n’a pas participé au 12 ème congrès, mais encore à la dernière réunion du Bureau politique du 18 décembre, il n’a pas participé, donc tout porte à croire que le Pdci ne l’intéresse pas.

Certains de ses partisans parlent de passage en force au cours de ce Bureau politique, que répondez-vous ?
Passage en force pourquoi ? Il n’y a pas de passage en force. Nous sommes partis à un 12ème congrès qui nous a donné des résolutions. On a dit que le Bureau politique est l’organe de décision entre deux congrès, mais eux, ils ne le disent pas. J’ai lu leur discours, ils occultent ça, or c’est bien écrit dans nos textes que le Bureau politique est l’organe de décision entre deux congrès. Donc, le Bureau politique a vu la situation, il a opiné et il a dit : bon si on doit prendre en compte l’Appel de Daoukro, il faut aller réinterroger le congrès, c’est-à-dire qu’on fait un congrès extraordinaire pour lui poser la question. Ou est le passage en force ? Si nous avions dit que malgré ce qui se passe, on va à une convention, c’était un passage en force. Mais on dit qu’on va interroger le congrès. Quelqu’un vous envoie en mission, vous allez et vous vous rendez compte qu’il y a des situations, vous revenez lui dire. Parce que vu la situation, quelle est la forme de la mission ? Il peut dire : bon, vu cette situation, voilà ce que je vous demande de faire. Mais vous ne pouvez pas aller droit dans le mur. Donc le Bureau politique, c’est une assemblée de personnalités qui dit ceci : quand on sortait du congrès, il y avait une situation, il y avait un environnement. Nous sommes sortis du congrès en octobre 2013, il y avait un environnement. Nous avons passé un an jusqu’en octobre 2014, pendant un an, il n’y avait aucun signal sur le terrain, il n’y avait pas de velléité de candidature, aucun candidat du Pdci ne montrait le plus petit signe pour dire qu’il était candidat, ne serait ce que candidat à la candidature. Il y avait un calme plat. Et le président qui est un organe du parti, analyse la situation, comme il l’a dit au dernier Bureau politique : l’appréciation saine des réalités du moment, quelles soient bonnes ou mauvaises. Et qu’il faut donc s’adapter aux circonstances. Il a expliqué ensuite que nous sommes dans un Gouvernement Rhdp qui travaille. Donc, nous devons réclamer également les acquis. Dans ces conditions, vous convenez que ce n’est pas la même chose qu’en 2010. En 2010, le pouvoir n’était pas entre les mains d’un leader Rhdp. On voulait que le Rhdp vienne au pouvoir. Le Rhdp est venu au pouvoir. Si on se rendait compte que le bilan était négatif, mais le président Bédié allait dire que malgré le fait qu’on ait mis Ouattara en Rhdp, mais le bilan étant négatif, je veux qu’on change. Mais il a dit que comme le bilan est globalement positif, il faut qu’ob continue sur la même lancée et également par échange de bons procédés, en 2020 ce soit un cadre du Pdci qui soit candidat du Rhdp. Et le président a repris à la fin du Bureau politique que ce n’est pas une vue de l’esprit et que ça va se réaliser. Et si le président Bédié l’a dit, c’est que ce sera comme ça. 2015, le président Ouattara et 2020, un cadre du Pdci, mais voté en Rhdp. La vision du président, c’est qu’à partir de maintenant pour la présidentielle, on va aller en Rhdp. C’est ce que ça veut dire. Donc, après un an, la situation s’est présentée et le président a opiné. On dit l’intelligence, c’est l’art de l’adaptation. Donc, on a vu que la situation n’étant plus la même, on demande de changer. Si on disait que quelque soit ce que le congrès dit, on s’en fou, on s’en va à la convention, c’était le passage en force. Mais on dit qu’en octobre 2013, le congrès a pris des décisions. En octobre 2014, ce n’est plus la même situation. Peut être que si le congrès se tenait maintenant, on n’allait prendre une autre décision. Donc, on dit retournons au congrès pour lui exposer la situation de la Côte d’Ivoire pour que le congrès revienne sur sa position. C’est tout sinon, il n’y a pas de passage en force. Je ne sais pas pourquoi quelqu’un peut être un bon militant et ne pas accepter le congrès qui est l’organe souverain. Moi ma déception, c’est qu’aux grandes réunions, le Premier ministre Banny ne vient pas. Il était à Abidjan, il n’a pas assisté au 12ème congrès et c’est le lendemain, il est parti salué le président. Il était encore à Abidjan le 18 décembre 2014, il n’est pas venu au Bureau politique. Donc, moi, je ne sais pas que dire. Je suis secrétaire exécutif du Pdci-Rda, c’est des faits, c’est factuel. Ce sont des faits que je relève, ce ne sont pas des commentaires, mais ce sont des situations que j’observe et je constate qu’à deux grandes réunions importantes, le 12ème congrès, il a brillé par son absence et le Bureau politique du 18 décembre, il a encore brillé par son absence. Je ne fais que constater.

Le président Henri Konan Bédié a parlé de pré-congrès avant le congrès extraordinaire. Les militants semblent ne pas comprendre… ?
Très bientôt, nous allons expliquer cela. Le président a dit qu’il allait mettre en place un comité sous son autorité, donc, on aura tout le temps de revenir sur le congrès. Je voudrais profiter de cette rencontre pour présenter tous nos vœux de bonne et heureuse année aux rédactions du Nouveau Réveil, du Mandat et à tous les organes de presse, audio-visuels nationaux et internationaux. Beaucoup de santé, de joie et beaucoup de réussite dans vos entreprises. Et que l’année 2015 soit une année très bonne pour vous.
SerCom Pr Maurice Kakou Guikahué
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