LES FAITS
Le 31 octobre 2014, au nom des 76 secrétaires généraux de fédération du FPI signataires de l’appel de Mama, une délégation de fédéraux conduite par le camarade Soro Kéléfohoua, fédéral de Sinématiali et accompagnée par le camarade Michel Gbagbo, secrétaire national chargé de la politique pénitentiaire et des détenus politiques, a procédé au dépôt de la candidature du Président Laurent Gbagbo pour la présidence du FPI.
Le 12 novembre 2014, le président sortant, monsieur Affi Nguessan déposait lui aussi sa candidature.
Le 26 novembre 2014, le Comité de Contrôle, structure compétente en la matière, rejetant toutes les réclamations et contestations enregistrées entre temps contre l’une et l’autre des deux candidatures, les déclare recevables et conformes aux dispositions des textes fondamentaux du Parti.
Le 09 décembre 2014, soit deux jours avant le début du congrès, monsieur Affi Nguessan a engagé trois actions en justice devant les tribunaux ivoiriens:
• une contre le président du comité d’organisation du congrès pour demander la suspension du congrès ;
• une autre contre le Comité de Contrôle pour attaquer sa décision de validation de la candidature du Président Laurent Gbagbo ;
• enfin une plainte contre X pour faux et usage de faux dans la déclaration de candidature du Président Laurent Gbagbo.
Au soutien de son action, monsieur Affi Nguessan arguait un faux attesté par une expertise en graphologie qui aurait établi le défaut d’authenticité de la lettre du Président Gbagbo.
Dans le cadre de l’instance en invalidation de la candidature du Président Laurent GBAGBO, des éléments de preuves irréfragables ont été communiqués à monsieur Affi Nguessan dans l’espoir de le voir se raviser avant le terme de ladite instance. Il s’agit, entre autres, des éléments suivants :
- Une lettre du Président Gbagbo dûment authentifiée par un notaire hollandais et régulièrement notifiée par l’un de ses avocats à monsieur Affi Nguessan,
- Des écritures de Me Emmanuel Altit, conseil principal du Président Laurent GBAGBO à la CPI, attestant de l’authenticité de la lettre mise en doute par monsieur Affi Nguessan,
- Le résultat des investigations à propos de l’enregistrement de la lettre au greffe de la CPI,
procédure en vigueur pour tout document émanant d’un détenu de ladite Cour.
- Le témoignage de monsieur Thomas Tiacoh, émissaire de monsieur Affi Nguessan auprès du président Laurent Gbagbo à l’effet de recueillir son appréciation sur sa gestion du parti. A l’occasion, monsieur Thomas Tiacoh a attesté que le Président Laurent Gbagbo lui a confié que le capital confiance, initialement accordé à monsieur Affi Nguessan a été considérablement affecté, et qu’il entendait dès lors, reprendre l’orientation de la lutte à la tête du parti.
Le 9 décembre 2014, c’est-à-dire le même jour où il a déposé requête, monsieur Affi Nguessan obtenait l’ordonnance n° 3683/2014 signée du Président du tribunal de première Instance d’Abidjan, monsieur Ahmed Souleymane COULIBALY, et ordonnant la suspension, sine die, du 4ème congrès fixé au 11 décembre 2014 par le Comité Central du 13 septembre 2014.
A la demande d’Affi Nguessan, la police ivoirienne a assiégé et fermé du 11 au 15 décembre 2014, le siège provisoire du parti empêchant les délégués d’y avoir accès pour tenir le congrès.
La police est également intervenue pour :
- traquer les responsables du FPI qui tenaient à organiser le congrès,
- encercler le domicile du camarade Sébastien Dano Djédjé, Président du congrès après que les militants aient fait échec à sa tentative d’enlèvement,
- boucler le domicile du camarade Michel Gbagbo, membre du secrétariat général,
- Investir les locaux des quotidiens « Le Temps » et « Lg Info ».
Le 29 décembre 2014, le tribunal de Première instance d’Abidjan examinant l’affaire au fond, a invalidé la candidature de Laurent Gbagbo à la Présidence du FPI au motif que celui-ci n’a pas produit une demande manuscrite au soutien de sa candidature. Par cette décision qui ne dit nullement que la candidature de Laurent Gbagbo est contraire aux lois ivoiriennes, le juge qui l’a rendue s’est livré à une interprétation approximative et périlleuse des statuts du Parti avec la prétention d’avoir une meilleure connaissance des textes du FPI que les éminents membres du Comité de Contrôle. Et monsieur Affi Nguessan et ses supporters se réjouissent et crient victoire: « Je suis candidat unique » ou « La justice vient de triompher du mensonge ». Si le ridicule pouvait tuer, beaucoup de personnes auraient avalé leurs extraits d’acte de naissance depuis longtemps !!!
NOTRE ANALYSE
La Coordination FPI en exil note que dans l’histoire du FPI, c’est la première fois qu’un conflit interne est porté devant les tribunaux. De plus, les voies de recours internes n’ont pas été épuisées. Après l’étape du Comité de Contrôle, monsieur Affi Nguessan avait encore la latitude de saisir le Comité Central comme le lui permettent les textes du parti ou même de recourir aux bons offices du comité de médiation qui a permis de décanter la crise qu’il avait inutilement créée par sa décision inopportune de réaménagement du secrétariat général.
En maintenant sa plainte malgré toutes les preuves réunies, monsieur Affi Nguessan a fait le choix de s’attaquer au Président Laurent Gbagbo et de le combattre ouvertement. Son action vise à présenter celui-ci comme un faussaire, comme un criminel afin de favoriser sa condamnation par la Cpi. Il agit comme s’il avait eu pour mission de démystifier le symbole et le démocrate Laurent Gbagbo en montrant qu’il ne fait plus l’unanimité, même dans son propre parti. La prochaine étape, pour boucler la boucle de la forfaiture, est certainement d’obtenir la condamnation du Président Laurent Gbagbo, de Michel Gbagbo et des fédéraux qui ont déposé la candidature du Président, des membres du Comité de Contrôle et du président du comité d’organisation du congrès pour faux et usage de faux, conséquence de sa troisième plainte après la « victoire » enregistrée sur les deux premières. Ne dit-on pas « jamais deux sans trois ».
La Coordination FPI en exil s’étonne que le « Président du Parti » ait préféré recourir à la justice des vainqueurs de Ouattara aux instances internes du parti. En préférant la justice de Ouattara aux instances internes du parti, Affi Nguessan a démontré qu’il n’a plus confiance au parti dont il est censé être le responsable.
La Coordination FPI en exil s’étonne également et surtout face à la particulière célérité avec laquelle il a été fait droit à la requête de monsieur Affi Nguessan aux fins de suspension du 4ème congrès ordinaire du Front Populaire Ivoirien qui a reçu suite en moins de vingt quatre heures de son introduction.
Quelques jours seulement après ce qu’il convient de regarder comme un exploit, la Coordination FPI en exil observe, avec émoi, que la même Justice qui est incapable d’organiser les procès de centaines de militants du Front Populaire Ivoirien détenus depuis plus de trois ans, lesquels détenus sont contraints d’observer des grèves de la faim, vient encore de vider, avec la même célérité, sa saisine ce 29 décembre 2014, soit seulement vingt (20) jours, au profit de monsieur Affi Nguessan, en invalidant la candidature du Président Laurent GBAGBO.
Par ailleurs, apparait-il excessif de s’interroger sur l’impartialité, la crédibilité de la Justice ivoirienne actuelle lorsque le Président du FPI, monsieur AFFI Nguessan, ne fournit pas les justes motifs pour lesquels il s’est abstenu jusqu’à ce jour d’actionner cette justice à l’effet de donner les suites judiciaires que nécessitent les massacres de milliers de militants du FPI, par le régime, à Nahibly, à Duékoué-carrefour et à Yopougon ?
La Coordination FPI en exil s’en étonne d’autant plus qu’elle constate un acharnement du pouvoir contre le FPI par son intrusion envahissante dans la vie du Parti. En effet, après le gouvernement Ouattara qui au cours d’un conseil des ministres a crû devoir mettre en garde le FPI sur le choix de son président, c’est au tour du tribunal de première instance d’Abidjan de s’immiscer gravement dans la désignation des candidats à la présidence du Parti. Qu’est-ce qui motive cet intérêt du pouvoir pour le FPI ?
La réponse est qu’avec l’appui de son allié Ouattara, Affi Nguessan veut soumettre le fonctionnement du parti à sa seule volonté et à celle du régime Ouattara. L’instrumentalisation des forces de répression au service du régime contre les militants du Front Populaire Ivoirien, les interdictions intempestives d’accès du siège aux militants, le refus d’organiser un Comité Central à l’effet de permettre au parti de fonctionner, sont caractéristiques de la volonté de monsieur Affi Nguessan de s’approprier illégalement le FPI.
Au demeurant, cette décision du 29 décembre 2014 rendue avec une particulière célérité, et invalidant la candidature de Laurent Gbagbo, démontre à suffire la frappante collusion entre Affi Nguessan et le régime Ouattara, dans le seul dessein de s’assujettir le FPI.
A la lumière de tout ce qui précède, est-il encore surabondant d’admettre que le pouvoir Ouattara est mû par le seul souci de contrôler le Front Populaire Ivoirien en le faisant diriger aux forceps par Affi Nguessan, et ce, au mépris de la volonté de la base de ce parti ?
NOTRE POSITION
Vu ce qui précède :
La Coordination FPI en exil dénonce une décision judiciaire manifestement politique, ne visant autre chose que la neutralisation d’un adversaire politique. Cette décision injuste n’est autre que le prolongement du complot de la coalition franco-onusienne contre le président Laurent Gbagbo dont le point d’orgue a été atteint le 11 avril 2011. Après l’échec de la tentative de ranger le président Laurent Gbagbo aux oubliettes par le biais de la CPI, la coalition françafricaine utilise aujourd’hui des mains internes pour parvenir à ses fins.
Pour la Coordination FPI en exil, en recourant à la justice de Ouattara en lieu et place des instances internes de son parti, Affi Nguessan a cessé d’être le Président du FPI et il doit être vu comme un adversaire à combattre.
La Coordination FPI en exil demande aux militants du parti de prendre acte du fait qu’Affi Nguessan n’est plus le Président du FPI et d’exiger du Comité de Contrôle et du Comité central la prise des mesures appropriées en déclarant vacante la présidence du parti. Il faut mettre fin à la récréation et arrêter ici et maintenant les dérives d’Affi Nguessan.
A cet effet, la coordination FPI en exil :
- condamne la décision inique de rejet de la candidature du Président Laurent Gbagbo à la présidence du FPI et la déclare nulle et de nul effet ;
- La Coordination félicite d’ores et déjà les Secrétaires généraux des Fédérations pour les initiatives qu’ils prennent actuellement dans ce sens, et les encourage à accélérer les modalités de la tenue d’un comité central extraordinaire dans les plus brefs délais à l’effet de statuer sur le comportement nocif de monsieur Affi Nguessan.
- demande au Comité central du Parti d’user des prérogatives qui lui confère les statuts du parti pour suspendre Affi Nguessan de la présidence du parti à l’effet de le décharger des pouvoirs de représentation du Front Populaire Ivoirien et de prendre des mesures provisoires en désignant une direction intérimaire conformément aux textes du Parti relatifs à la vacance de la présidence ;
- demande la convocation d’un congrès par cette direction intérimaire en vue de traduire dans les faits la volonté pressante des militants du FPI de voir le Président Laurent Gbagbo reprendre la présidence du parti.
Pour la Coordination FPI en exil, la mise à l’écart d’Affi Nguessan et l’élection du Président Laurent Gbagbo comme président du Parti vont ramener la paix et la cohésion au sein du FPI afin de lui permettre de se remettre dans une posture de combat pour s’attaquer aux vrais problèmes de la Côte d’Ivoire en mettant fin au régime dictatorial d’Alassane Ouattara par les moyens démocratiques que lui offre la Constitution.
La Coordination FPI en exil :
• salue la détermination des militants qui sont venus très nombreux au congrès faisant ainsi la preuve de la vitalité du FPI malgré l’utilisation de la police et de la justice et démontrant que si les bombes des Français et de l’Onuci n’ont pas pu venir à bout du FPI, ce ne sont pas les gesticulations et les forfaitures d’Affi Nguessan qui y parviendront.
• exhorte les militants à demeurer mobilisés et vigilants et à entreprendre partout dans toutes les bases des actions démocratiques pour bouter Affi Nguessan hors de la direction du FPI.
• félicite enfin le président du comité d’organisation du quatrième congrès ordinaire, le camarade Sébastien Dano Djédjé, et son équipe, qui ont fait preuve de responsabilité, d’anticipation et d’intelligence dans la gestion de cet épisode douloureux imposé au parti par Affi Nguessan et ses soutiens.
La Coordination FPI en exil rappelle aux détracteurs et autres apprentis déstabilisateurs du Parti que le Front populaire ivoirien, né dans la douleur et dans l’adversité pour donner espoir au peuple de Côte d’Ivoire meurtri et assiégé, saura trouver comme toujours quand il est attaqué les moyens de se relever pour réaliser le rêve d’une Côte d’Ivoire digne, indépendante, démocratique, souveraine et prospère.
Fait à Accra, le 30 décembre 2014
Pour la Coordination FPI en exil
Le Président
Le Ministre Emile GUIRIEOULOU
Le 31 octobre 2014, au nom des 76 secrétaires généraux de fédération du FPI signataires de l’appel de Mama, une délégation de fédéraux conduite par le camarade Soro Kéléfohoua, fédéral de Sinématiali et accompagnée par le camarade Michel Gbagbo, secrétaire national chargé de la politique pénitentiaire et des détenus politiques, a procédé au dépôt de la candidature du Président Laurent Gbagbo pour la présidence du FPI.
Le 12 novembre 2014, le président sortant, monsieur Affi Nguessan déposait lui aussi sa candidature.
Le 26 novembre 2014, le Comité de Contrôle, structure compétente en la matière, rejetant toutes les réclamations et contestations enregistrées entre temps contre l’une et l’autre des deux candidatures, les déclare recevables et conformes aux dispositions des textes fondamentaux du Parti.
Le 09 décembre 2014, soit deux jours avant le début du congrès, monsieur Affi Nguessan a engagé trois actions en justice devant les tribunaux ivoiriens:
• une contre le président du comité d’organisation du congrès pour demander la suspension du congrès ;
• une autre contre le Comité de Contrôle pour attaquer sa décision de validation de la candidature du Président Laurent Gbagbo ;
• enfin une plainte contre X pour faux et usage de faux dans la déclaration de candidature du Président Laurent Gbagbo.
Au soutien de son action, monsieur Affi Nguessan arguait un faux attesté par une expertise en graphologie qui aurait établi le défaut d’authenticité de la lettre du Président Gbagbo.
Dans le cadre de l’instance en invalidation de la candidature du Président Laurent GBAGBO, des éléments de preuves irréfragables ont été communiqués à monsieur Affi Nguessan dans l’espoir de le voir se raviser avant le terme de ladite instance. Il s’agit, entre autres, des éléments suivants :
- Une lettre du Président Gbagbo dûment authentifiée par un notaire hollandais et régulièrement notifiée par l’un de ses avocats à monsieur Affi Nguessan,
- Des écritures de Me Emmanuel Altit, conseil principal du Président Laurent GBAGBO à la CPI, attestant de l’authenticité de la lettre mise en doute par monsieur Affi Nguessan,
- Le résultat des investigations à propos de l’enregistrement de la lettre au greffe de la CPI,
procédure en vigueur pour tout document émanant d’un détenu de ladite Cour.
- Le témoignage de monsieur Thomas Tiacoh, émissaire de monsieur Affi Nguessan auprès du président Laurent Gbagbo à l’effet de recueillir son appréciation sur sa gestion du parti. A l’occasion, monsieur Thomas Tiacoh a attesté que le Président Laurent Gbagbo lui a confié que le capital confiance, initialement accordé à monsieur Affi Nguessan a été considérablement affecté, et qu’il entendait dès lors, reprendre l’orientation de la lutte à la tête du parti.
Le 9 décembre 2014, c’est-à-dire le même jour où il a déposé requête, monsieur Affi Nguessan obtenait l’ordonnance n° 3683/2014 signée du Président du tribunal de première Instance d’Abidjan, monsieur Ahmed Souleymane COULIBALY, et ordonnant la suspension, sine die, du 4ème congrès fixé au 11 décembre 2014 par le Comité Central du 13 septembre 2014.
A la demande d’Affi Nguessan, la police ivoirienne a assiégé et fermé du 11 au 15 décembre 2014, le siège provisoire du parti empêchant les délégués d’y avoir accès pour tenir le congrès.
La police est également intervenue pour :
- traquer les responsables du FPI qui tenaient à organiser le congrès,
- encercler le domicile du camarade Sébastien Dano Djédjé, Président du congrès après que les militants aient fait échec à sa tentative d’enlèvement,
- boucler le domicile du camarade Michel Gbagbo, membre du secrétariat général,
- Investir les locaux des quotidiens « Le Temps » et « Lg Info ».
Le 29 décembre 2014, le tribunal de Première instance d’Abidjan examinant l’affaire au fond, a invalidé la candidature de Laurent Gbagbo à la Présidence du FPI au motif que celui-ci n’a pas produit une demande manuscrite au soutien de sa candidature. Par cette décision qui ne dit nullement que la candidature de Laurent Gbagbo est contraire aux lois ivoiriennes, le juge qui l’a rendue s’est livré à une interprétation approximative et périlleuse des statuts du Parti avec la prétention d’avoir une meilleure connaissance des textes du FPI que les éminents membres du Comité de Contrôle. Et monsieur Affi Nguessan et ses supporters se réjouissent et crient victoire: « Je suis candidat unique » ou « La justice vient de triompher du mensonge ». Si le ridicule pouvait tuer, beaucoup de personnes auraient avalé leurs extraits d’acte de naissance depuis longtemps !!!
NOTRE ANALYSE
La Coordination FPI en exil note que dans l’histoire du FPI, c’est la première fois qu’un conflit interne est porté devant les tribunaux. De plus, les voies de recours internes n’ont pas été épuisées. Après l’étape du Comité de Contrôle, monsieur Affi Nguessan avait encore la latitude de saisir le Comité Central comme le lui permettent les textes du parti ou même de recourir aux bons offices du comité de médiation qui a permis de décanter la crise qu’il avait inutilement créée par sa décision inopportune de réaménagement du secrétariat général.
En maintenant sa plainte malgré toutes les preuves réunies, monsieur Affi Nguessan a fait le choix de s’attaquer au Président Laurent Gbagbo et de le combattre ouvertement. Son action vise à présenter celui-ci comme un faussaire, comme un criminel afin de favoriser sa condamnation par la Cpi. Il agit comme s’il avait eu pour mission de démystifier le symbole et le démocrate Laurent Gbagbo en montrant qu’il ne fait plus l’unanimité, même dans son propre parti. La prochaine étape, pour boucler la boucle de la forfaiture, est certainement d’obtenir la condamnation du Président Laurent Gbagbo, de Michel Gbagbo et des fédéraux qui ont déposé la candidature du Président, des membres du Comité de Contrôle et du président du comité d’organisation du congrès pour faux et usage de faux, conséquence de sa troisième plainte après la « victoire » enregistrée sur les deux premières. Ne dit-on pas « jamais deux sans trois ».
La Coordination FPI en exil s’étonne que le « Président du Parti » ait préféré recourir à la justice des vainqueurs de Ouattara aux instances internes du parti. En préférant la justice de Ouattara aux instances internes du parti, Affi Nguessan a démontré qu’il n’a plus confiance au parti dont il est censé être le responsable.
La Coordination FPI en exil s’étonne également et surtout face à la particulière célérité avec laquelle il a été fait droit à la requête de monsieur Affi Nguessan aux fins de suspension du 4ème congrès ordinaire du Front Populaire Ivoirien qui a reçu suite en moins de vingt quatre heures de son introduction.
Quelques jours seulement après ce qu’il convient de regarder comme un exploit, la Coordination FPI en exil observe, avec émoi, que la même Justice qui est incapable d’organiser les procès de centaines de militants du Front Populaire Ivoirien détenus depuis plus de trois ans, lesquels détenus sont contraints d’observer des grèves de la faim, vient encore de vider, avec la même célérité, sa saisine ce 29 décembre 2014, soit seulement vingt (20) jours, au profit de monsieur Affi Nguessan, en invalidant la candidature du Président Laurent GBAGBO.
Par ailleurs, apparait-il excessif de s’interroger sur l’impartialité, la crédibilité de la Justice ivoirienne actuelle lorsque le Président du FPI, monsieur AFFI Nguessan, ne fournit pas les justes motifs pour lesquels il s’est abstenu jusqu’à ce jour d’actionner cette justice à l’effet de donner les suites judiciaires que nécessitent les massacres de milliers de militants du FPI, par le régime, à Nahibly, à Duékoué-carrefour et à Yopougon ?
La Coordination FPI en exil s’en étonne d’autant plus qu’elle constate un acharnement du pouvoir contre le FPI par son intrusion envahissante dans la vie du Parti. En effet, après le gouvernement Ouattara qui au cours d’un conseil des ministres a crû devoir mettre en garde le FPI sur le choix de son président, c’est au tour du tribunal de première instance d’Abidjan de s’immiscer gravement dans la désignation des candidats à la présidence du Parti. Qu’est-ce qui motive cet intérêt du pouvoir pour le FPI ?
La réponse est qu’avec l’appui de son allié Ouattara, Affi Nguessan veut soumettre le fonctionnement du parti à sa seule volonté et à celle du régime Ouattara. L’instrumentalisation des forces de répression au service du régime contre les militants du Front Populaire Ivoirien, les interdictions intempestives d’accès du siège aux militants, le refus d’organiser un Comité Central à l’effet de permettre au parti de fonctionner, sont caractéristiques de la volonté de monsieur Affi Nguessan de s’approprier illégalement le FPI.
Au demeurant, cette décision du 29 décembre 2014 rendue avec une particulière célérité, et invalidant la candidature de Laurent Gbagbo, démontre à suffire la frappante collusion entre Affi Nguessan et le régime Ouattara, dans le seul dessein de s’assujettir le FPI.
A la lumière de tout ce qui précède, est-il encore surabondant d’admettre que le pouvoir Ouattara est mû par le seul souci de contrôler le Front Populaire Ivoirien en le faisant diriger aux forceps par Affi Nguessan, et ce, au mépris de la volonté de la base de ce parti ?
NOTRE POSITION
Vu ce qui précède :
La Coordination FPI en exil dénonce une décision judiciaire manifestement politique, ne visant autre chose que la neutralisation d’un adversaire politique. Cette décision injuste n’est autre que le prolongement du complot de la coalition franco-onusienne contre le président Laurent Gbagbo dont le point d’orgue a été atteint le 11 avril 2011. Après l’échec de la tentative de ranger le président Laurent Gbagbo aux oubliettes par le biais de la CPI, la coalition françafricaine utilise aujourd’hui des mains internes pour parvenir à ses fins.
Pour la Coordination FPI en exil, en recourant à la justice de Ouattara en lieu et place des instances internes de son parti, Affi Nguessan a cessé d’être le Président du FPI et il doit être vu comme un adversaire à combattre.
La Coordination FPI en exil demande aux militants du parti de prendre acte du fait qu’Affi Nguessan n’est plus le Président du FPI et d’exiger du Comité de Contrôle et du Comité central la prise des mesures appropriées en déclarant vacante la présidence du parti. Il faut mettre fin à la récréation et arrêter ici et maintenant les dérives d’Affi Nguessan.
A cet effet, la coordination FPI en exil :
- condamne la décision inique de rejet de la candidature du Président Laurent Gbagbo à la présidence du FPI et la déclare nulle et de nul effet ;
- La Coordination félicite d’ores et déjà les Secrétaires généraux des Fédérations pour les initiatives qu’ils prennent actuellement dans ce sens, et les encourage à accélérer les modalités de la tenue d’un comité central extraordinaire dans les plus brefs délais à l’effet de statuer sur le comportement nocif de monsieur Affi Nguessan.
- demande au Comité central du Parti d’user des prérogatives qui lui confère les statuts du parti pour suspendre Affi Nguessan de la présidence du parti à l’effet de le décharger des pouvoirs de représentation du Front Populaire Ivoirien et de prendre des mesures provisoires en désignant une direction intérimaire conformément aux textes du Parti relatifs à la vacance de la présidence ;
- demande la convocation d’un congrès par cette direction intérimaire en vue de traduire dans les faits la volonté pressante des militants du FPI de voir le Président Laurent Gbagbo reprendre la présidence du parti.
Pour la Coordination FPI en exil, la mise à l’écart d’Affi Nguessan et l’élection du Président Laurent Gbagbo comme président du Parti vont ramener la paix et la cohésion au sein du FPI afin de lui permettre de se remettre dans une posture de combat pour s’attaquer aux vrais problèmes de la Côte d’Ivoire en mettant fin au régime dictatorial d’Alassane Ouattara par les moyens démocratiques que lui offre la Constitution.
La Coordination FPI en exil :
• salue la détermination des militants qui sont venus très nombreux au congrès faisant ainsi la preuve de la vitalité du FPI malgré l’utilisation de la police et de la justice et démontrant que si les bombes des Français et de l’Onuci n’ont pas pu venir à bout du FPI, ce ne sont pas les gesticulations et les forfaitures d’Affi Nguessan qui y parviendront.
• exhorte les militants à demeurer mobilisés et vigilants et à entreprendre partout dans toutes les bases des actions démocratiques pour bouter Affi Nguessan hors de la direction du FPI.
• félicite enfin le président du comité d’organisation du quatrième congrès ordinaire, le camarade Sébastien Dano Djédjé, et son équipe, qui ont fait preuve de responsabilité, d’anticipation et d’intelligence dans la gestion de cet épisode douloureux imposé au parti par Affi Nguessan et ses soutiens.
La Coordination FPI en exil rappelle aux détracteurs et autres apprentis déstabilisateurs du Parti que le Front populaire ivoirien, né dans la douleur et dans l’adversité pour donner espoir au peuple de Côte d’Ivoire meurtri et assiégé, saura trouver comme toujours quand il est attaqué les moyens de se relever pour réaliser le rêve d’une Côte d’Ivoire digne, indépendante, démocratique, souveraine et prospère.
Fait à Accra, le 30 décembre 2014
Pour la Coordination FPI en exil
Le Président
Le Ministre Emile GUIRIEOULOU