La Côte d'Ivoire démarre l'année 2015 avec une épidémie de choléra qui fait ravage, alors que le pays a réussi à échapper à la furie de l'Ebola.
Neuf (9) morts et 137 cas de choléra. C'est le bilan établi au 24 novembre 2014 par les services de la santé, à en croire le Directeur Général de la Santé (DGS), Pr Boa Yao Félix que nous avons joint par téléphone, vendredi 2 janvier 2015.
Un bilan qui s'est alourdi vu que de nombreux cas ont été enregistrés, ceux de Divo par exemple, et ailleurs, tel qu'à Koumassi où un homme en est mort le mardi 30 décembre 2014, dans un centre de santé communautaire, après avoir contaminé sa partenaire. Des sources médicales indiquent que six cas ont été détectés récemment dans les centres de santé du nord dans ladite commune.
Selon le DGS, cela fait deux mois que le mal s'est déclaré en Côte d'Ivoire, à Abidjan précisément, avant les cas signalés à Divo, il y a quelques jours. Et de préciser que Koumassi, Port-Bouët, Marcory, Yopougon et Attécoubé sont les communes les plus touchées. Selon ses propres termes, « l'île Boulay est l'épicentre » de l'épidémie. Les personnes les plus atteintes sont, a-t-il affirmé, « les pêcheurs ghanéens » qui exercent à cet endroit.
Pour les chiffres à l'heure actuelle, Pr Ekra de l'Institut National de l'Hygiène Publique (INHP), chargé du dossier que nous avons joint par téléphone, en début d'après-midi, a promis de les donner dès le lundi 5 janvier.
A Koumassi, nous avons effectué un tour à l'hôpital général où nous avons rencontré plusieurs responsables. Dr Touré a indiqué qu'un seul cas été reçu depuis le début de l'épidémie. Pour traiter les cas de choléra, l'établissement a sollicité les services du 43e BIMA en vue de l'installation d'une tente d'isolation. Mais depuis plus d'un mois, cette tente n'a pas encore été dressée sur la dalle coulée pour la recevoir, alors que le matériel y est déjà convoyé. Selon les responsables de l'hôpital, les militaires ont expliqué qu'ils manquent une pièce pour le montage de la tente.
Hôpital général de Koumassi, porte d'entrée de maladies
Une poubelle dans le jardins de l'hôpital général de Koumassi
Ça n'aurait pas étonné si l'hôpital général de Koumassi avait enregistré un nombre plus important de cas de choléra. Tant il est lui même une porte d'entrée de maladies.
En effet, le jardin extérieur de l'hôpital a été transformé en dépotoir qui exhale une odeur nauséabonde, insupportable pour les passants, pire encore pour les patients et le personnel de l'hôpital.
A cela, se mêle les eaux usées ruisselant des égouts, très puantes et qui stagnent devant l'entrée de l'enceinte. À telle enseigne que les usagers de l'hôpital sont obligés de traverser un pont de fortune pour pouvoir y accéder. Cette situation est fortement décriée par les responsables de l'hôpital.
« Des malades qui viennent pour leur santé, vont contracter encore des maladies à l'hôpital, ce n'est pas normal. Non seulement, ce n'est pas bon pour le personnel, même pour la population elle-même, et surtout l'image de l'hôpital. Cela peut empêcher les maladies de fréquenter l'hôpital qui est de surcroît un hôpital général, où les centres de santé communautaires réfèrent les patients. Nous qui travaillons ici, notre santé est en danger.
On ne supporte pas ces odeurs », ont-il dénoncé. Malheureusement, cette situation perdure sans qu'aucune solution ne soit apportée par qui de droit. À côté de cela, la devanture de l'hôpital est une gare de wôrô-wôrô que les patients doivent se disputer avec les clients pour pouvoir accéder au centre de santé.
Les malades et leurs parents passent sur ce pont de fortune pour accéder à l'hôpital
Malheureusement, cette situation perdure sans qu'aucune solution ne soit apportée par qui de droit. « J'ai par deux fois saisi les services de l'assainissement de la SODECI, mais ils ne sont pas jamais venu. Même ce matin encore. Ils ont promis qu'ils passeront, mais jusqu'à 13h, je ne vois personne. J'ai aussi saisi la Police sanitaire de la commune, mais j'ai l'impression que les autorités font exprès. J'ai convoqué les syndicats des transporteurs et les commerçants de devant l'hôpital, ils disent qu'ils vont dégager, mais rien. Face à tout cela, le personnel menace de l'hôpital que si ça continue, ils ne viendront pas au travail », a fustigé Diabaté Zoh, Directeur général de l'hôpital.
La situation devant l'hôpital de Koumassi vient saper tout le travail qu'abat ce dernier pour donner fière allure à l'établissement. Au delà de l'aménagement des conditions de travail, il s'est acquis un échographe de dernière génération muni d'appareil photo, et aménage une salle pour les cas de cols de l'utérus. Il est l'un des centres de santé publics à avoir acquis des thermomètres à infra-rouge pour lutter contre l'Ebola.
Neuf (9) morts et 137 cas de choléra. C'est le bilan établi au 24 novembre 2014 par les services de la santé, à en croire le Directeur Général de la Santé (DGS), Pr Boa Yao Félix que nous avons joint par téléphone, vendredi 2 janvier 2015.
Un bilan qui s'est alourdi vu que de nombreux cas ont été enregistrés, ceux de Divo par exemple, et ailleurs, tel qu'à Koumassi où un homme en est mort le mardi 30 décembre 2014, dans un centre de santé communautaire, après avoir contaminé sa partenaire. Des sources médicales indiquent que six cas ont été détectés récemment dans les centres de santé du nord dans ladite commune.
Selon le DGS, cela fait deux mois que le mal s'est déclaré en Côte d'Ivoire, à Abidjan précisément, avant les cas signalés à Divo, il y a quelques jours. Et de préciser que Koumassi, Port-Bouët, Marcory, Yopougon et Attécoubé sont les communes les plus touchées. Selon ses propres termes, « l'île Boulay est l'épicentre » de l'épidémie. Les personnes les plus atteintes sont, a-t-il affirmé, « les pêcheurs ghanéens » qui exercent à cet endroit.
Pour les chiffres à l'heure actuelle, Pr Ekra de l'Institut National de l'Hygiène Publique (INHP), chargé du dossier que nous avons joint par téléphone, en début d'après-midi, a promis de les donner dès le lundi 5 janvier.
A Koumassi, nous avons effectué un tour à l'hôpital général où nous avons rencontré plusieurs responsables. Dr Touré a indiqué qu'un seul cas été reçu depuis le début de l'épidémie. Pour traiter les cas de choléra, l'établissement a sollicité les services du 43e BIMA en vue de l'installation d'une tente d'isolation. Mais depuis plus d'un mois, cette tente n'a pas encore été dressée sur la dalle coulée pour la recevoir, alors que le matériel y est déjà convoyé. Selon les responsables de l'hôpital, les militaires ont expliqué qu'ils manquent une pièce pour le montage de la tente.
Hôpital général de Koumassi, porte d'entrée de maladies
Une poubelle dans le jardins de l'hôpital général de Koumassi
Ça n'aurait pas étonné si l'hôpital général de Koumassi avait enregistré un nombre plus important de cas de choléra. Tant il est lui même une porte d'entrée de maladies.
En effet, le jardin extérieur de l'hôpital a été transformé en dépotoir qui exhale une odeur nauséabonde, insupportable pour les passants, pire encore pour les patients et le personnel de l'hôpital.
A cela, se mêle les eaux usées ruisselant des égouts, très puantes et qui stagnent devant l'entrée de l'enceinte. À telle enseigne que les usagers de l'hôpital sont obligés de traverser un pont de fortune pour pouvoir y accéder. Cette situation est fortement décriée par les responsables de l'hôpital.
« Des malades qui viennent pour leur santé, vont contracter encore des maladies à l'hôpital, ce n'est pas normal. Non seulement, ce n'est pas bon pour le personnel, même pour la population elle-même, et surtout l'image de l'hôpital. Cela peut empêcher les maladies de fréquenter l'hôpital qui est de surcroît un hôpital général, où les centres de santé communautaires réfèrent les patients. Nous qui travaillons ici, notre santé est en danger.
On ne supporte pas ces odeurs », ont-il dénoncé. Malheureusement, cette situation perdure sans qu'aucune solution ne soit apportée par qui de droit. À côté de cela, la devanture de l'hôpital est une gare de wôrô-wôrô que les patients doivent se disputer avec les clients pour pouvoir accéder au centre de santé.
Les malades et leurs parents passent sur ce pont de fortune pour accéder à l'hôpital
Malheureusement, cette situation perdure sans qu'aucune solution ne soit apportée par qui de droit. « J'ai par deux fois saisi les services de l'assainissement de la SODECI, mais ils ne sont pas jamais venu. Même ce matin encore. Ils ont promis qu'ils passeront, mais jusqu'à 13h, je ne vois personne. J'ai aussi saisi la Police sanitaire de la commune, mais j'ai l'impression que les autorités font exprès. J'ai convoqué les syndicats des transporteurs et les commerçants de devant l'hôpital, ils disent qu'ils vont dégager, mais rien. Face à tout cela, le personnel menace de l'hôpital que si ça continue, ils ne viendront pas au travail », a fustigé Diabaté Zoh, Directeur général de l'hôpital.
La situation devant l'hôpital de Koumassi vient saper tout le travail qu'abat ce dernier pour donner fière allure à l'établissement. Au delà de l'aménagement des conditions de travail, il s'est acquis un échographe de dernière génération muni d'appareil photo, et aménage une salle pour les cas de cols de l'utérus. Il est l'un des centres de santé publics à avoir acquis des thermomètres à infra-rouge pour lutter contre l'Ebola.