L’année 2014 a été riche en événements de société, allant des plus tristes aux plus gais. Nous faisons une rétrospective de quelques points saillants qui ont marqué l’année écoulée.
Affaire Awa Fadiga, Madiara Ouattara, Richard Niangoran, les inondations de juin-juillet, la maladie à virus Ebola, la grève des fondateurs d’école, la feuille de route de Kandia Camara pour l’année scolaire 2014-2015 et la décoration des fonctionnaires et agents de l’Etat.
Agression mortelle d’Awa Fadiga : Elle meurt au Chu de Cocody sans soin
Le décès du jeune mannequin ivoirien, survenu le mardi 25 mars 2014 au CHU de Cocody des suites d’une agression, divise l’opinion sur les questions de prise en charge des patients à l’hôpital public et mobilise contre les violences faites aux femmes. La jeune Awa Fadiga, 23 ans et figure montante du mannequinat ivoirien, a trouvé la mort la mardi 25 mars 2014, des suites d’une agression survenue dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 mars. La jeune fille aurait été violentée par quatre hommes, dont un chauffeur de taxi puis éjectée du véhicule en marche, avant d’être secourue par des passants qui l’ont transportée d’urgence au CHU de Cocody.
Une prise en charge qui divise
Selon les proches de la jeune fille, la prise en charge n’a pas été effectuée dans les meilleurs délais. Ils accusent le CHU d’être responsable de la mort d’Awa Fadiga, car les frais pour les soins médicaux qui auraient dû lui être administrés n’avaient pas été réglés à l’avance. Son agent, au moment des faits, a publié sur YouTube une vidéo dénonçant les conditions inacceptables dans lesquelles sont reçus les citoyens ivoiriens, et en appelle à la mobilisation pour que cela ne se reproduise plus. Selon lui, la jeune fille aurait été « laissée pour compte, gisant à même le sol, dans une mare de sang ». De son côté, le ministère de la Santé, tout en appelant au calme et au respect de la mémoire de la jeune fille, assure dans un communiqué publié le 25 mars, qu’Awa Fadiga a été prise en charge dès son arrivée sur les lieux et qu’elle a reçu les premiers soins nécessaires, y compris la prescription d’un scanner, qui a révélé un traumatisme crânien sévère. Ces faits sont confirmés par le témoignage d’une employée du CHU, à travers une lettre adressée à Edith Brou, une bloggeuse très influente en Côte d’Ivoire. Elle aurait elle-même assisté Awa Fadiga à son arrivée au CHU, arguant que les deux jours de gratuité de soins accordés à tous les patients ont été respectés.
Awa, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes
Cette affaire a plus que jamais soulevé l’indignation de la population contre cette agression inadmissible. Awa Fadiga est désormais le visage de la lutte contre les violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire, sa mère étant elle-même présidente de l’ONG « Femmes de Côte d’Ivoire », qui lutte contre les injustices. Partout des photos de la jeune fille sont placardées pour lui rendre hommage, une marche blanche a été organisée, et une page Facebook nommée « Awa Fadiga, Stop Plus Jamais ça », a été ouverte, et a déjà recueilli l’adhésion de plus de 20 000 sympathisants.
Conséquence : fermeture des services d’Urgence du CHU de Cocody
Le gouvernement, après le tollé provoqué par l’affaire Awa Fadiga, a procédé le mercredi 16 avril 2014 à la fermeture des Urgences du CHU de Cocody. Selon le communiqué final du Conseil des ministres présidé par le Président Alassane Ouattara, sur présentation du ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, "le Conseil a adopté une communication relative à la fermeture pour une période de trois mois, du bloc du Service des urgences du CHU de Cocody pour des travaux de réfection, et aux mesures temporaires de réorganisation de la prise en charge des urgences au sein de ce Centre et dans d’autres établissements sanitaires de la ville d’Abidjan". Des dysfonctionnements, connus des agents ayant été exacerbés avec la mort du jeune mannequin, ont poussé le gouvernement à fermer lesdits services. Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida était chargée de mener à bien le dossier. Mais voici qu’après quelques mois, le Premier ministre a repris le dossier qui est désormais piloté directement par la Primature. Motus et bouche cousue sur les raisons qui ont poussé le Chef du gouvernement à dessaisir la ministre du dossier de la réhabilitation des urgences du CHU de Cocody. Des sources bien introduites soulignent que le Chef de l’Etat n’aurait pas été satisfait de l’avancement des travaux malgré les sommes déboursées pour le faire (on parle de plus de 5 milliards de FCFA). Depuis, les populations attendent encore la réouverture de ce service capitale.
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Immolation par le feu devant la présidence au Plateau : Madiara Ouattara a succombé de ses brûlures, six jours après
Le gouvernement ivoirien a confirmé mardi 27 mai 2014, le décès de Madiara Ouattara, la jeune dame qui avait tenté, mercredi 21 mai 2014, de s’immoler par le feu dans le périmètre du palais présidentiel à Abidjan-Plateau. Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Nabagné Koné a confirmé la rumeur du décès de Madiara Ouattara. Elle avait été admise au centre des ‘’Grands brûlés’’ du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody, suite à sa tentative d’immolation par le feu. ‘’Le gouvernement s’incline devant la mémoire de la défunte et accompagnera de la meilleure façon la famille’’, avait déclaré le porte-parole, ajoutant que la famille de la défunte est en contact avec des personnes désignées par le gouvernement pour traiter la suite de cette opération.
Il a souligné qu’il fallait éviter de faire une utilisation malsaine de cette situation en respectant la mémoire de cette dame. Madiara Ouattara a tenté de s’immoler, selon diverses versions, pour non-paiement de ses créances de location de voitures à la Présidence de la République couvrant la période 2007 à 2010. Appauvrie et n’ayant plus de domicile, elle a décidé de mettre un terme à ses jours. Elle a été portée à sa dernière demeure le vendredi 30 mai 2014 au cimetière de Williamsville en présence d’Ibrahim Coulibaly, directeur de la communication de la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara représentant celle-ci. Tous les frais des obsèques ont été pris en charge par le gouvernement. Madiara Ouattara est née le 21 juillet 1981 à Bouaflé.
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Homicide médical à Abobo : Richard Niangoran est mort à l’hôpital général
Richard Niangoran, chauffeur de taxi, est mort le mercredi 9 juillet 2014 à l’hôpital général d’Abobo. Il y était entré le mardi 8 juillet 2014 pour cause de douleur au bas-ventre, muni de 65000 FCFA. L’infirmer-major Djédjé l’a reçu et lui a demandé immédiatement une radiographie du bas-ventre puis un examen de sang. La radiographie a démontré qu’il souffrait d’une appendicite aigüe, nécessitant une intervention chirurgicale. De 90.000 FCFA, le coût initial de l'opération, le ‘’major’’ et Armel Yapi, le frère du malade, tombent d’accord sur la somme de 70.000 FCFA. Armel paie d’avance le montant de 40.000 FCFA. Toutefois, rien ou presque n’est engagé pour s’occuper de Richard qui a continué de se tordre de douleur. Richard a passé un jour à l’hôpital sans que l’opération soit faite. Quand le médecin et le major se décident enfin de l’opérer, ils l’emmènent au bloc opératoire et moins de deux minutes après, le médecin sort et demande à parler aux parents du patient. C’est la mort de Richard Niangoran qu’ils annoncent. Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie avait promis de prendre des sanctions contre les auteurs et co-auteurs de cet homicide médical. Le directeur de l’hôpital a été débarqué.
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Inondations : Les victimes ont pris des dispositions préventives
La rue ‘’ministre’’ est le nom d’une route située dans le quartier de la Rivièra-Palmeraie, dans la commune de Cocody. Cette rue est en proie fréquemment aux inondations quand il pleut. Le comble des inondations a été atteint les mardi 17, mercredi 18, et jeudi 19 juin 2014. Toutes les maisons autour de cette rue ont payé de lourds tributs du passage de l’eau, pendant ces trois jours de pluies diluviennes. Tel un fleuve sorti de son lit, la rue ‘’ministre’’ a été débordée par l’inondation qui s’est étendue dans les résidences, commerces et boulangeries adjacents. De hauts cadres de la Côte d’Ivoire, des directeurs de cabinet, des anciens ministres ont vu les résidences inondées. Les populations ont été sous le choc de cette inondation. Elles ont déclaré vivre avec une hantise permanente lorsque le ciel s’assombrit et que les premières gouttes de pluie commencent à tomber.
Inondations à Abidjan : Les pluies ont fait 23 morts et le gouvernement a pris des mesures
Un conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 25 juin, au palais présidentiel, sous la présidence du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara. Au terme de deux heures de travaux, la porte-parole adjointe du Gouvernement, Mme Affoussiata Bamba-Lamine en a livré les grandes articulations. Au nombre des grandes décisions arrêtées par le gouvernement ce jour, on a noté celles relatives à la gestion des inondations survenues dans le district d’Abidjan. Sur cette question, Mme Affoussiata Bamba-Lamine a indiqué que le gouvernement est à la recherche de 865 hectares de terrain à aménager pour relocaliser les habitants des quartiers précaires à risques. Pour la destruction de ces quartiers, le gouvernement requiert l’implication très forte des maires pour la sécurisation et le reboisement des sites d’où les personnes seront délogées afin que ces sites ne soient plus habités, a insisté le ministre de la Communication. Au regard des dégâts humains, le gouvernement a décidé d’apporter son soutien aux familles des 23 personnes décédées du fait des intempéries. Ainsi chaque famille a reçu la somme de 1 million FCFA par victime.
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Rentrée scolaire 2014-2015 : Kandia Camara a donné une feuille de route
Kandia Camara, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique était le vendredi 05 septembre 2014 au Lycée Sainte-Marie de Cocody à la faveur de la traditionnelle réunion de la rentrée scolaire 2014-2015. Une feuille de route a été donnée aux acteurs de l’Ecole. ‘’Engagement et persévérance pour la qualité et la performance de notre Ecole’’, tel a été le thème choisi par la ministre pour la rentrée scolaire 2014-2015. Kandia Camara a souligné que « ce thème signifie que les responsables de l’Education scolaire doivent engager à poursuivre leurs efforts dans la quête de la qualité. Le thème fera l’objet de réflexions au sein de toute la communauté éducative en vue de sa traduction dans les actes que nous allons poser tout au long de cette année». Elle a donné des recommandations en huit points : ‘’ Chaque structure doit tout mettre en œuvre pour améliorer davantage ses résultats’’, ‘’ L’accent sera mis sur l’hygiène dans les structures scolaires’’, ‘’Lutter contre les grossesses en milieu scolaire et chaque cas fera l’objet d’un traitement particulier’’, Tous les moyens doivent être mis en œuvre en vue d’affiner la lutte contre le redoublement’’, ‘’Une politique volontariste plus hardie doit être mise en œuvre pour la prise en compte efficace des questions relatives à l’alphabétisation’’, ‘’La poursuite et le renforcement de la politique d’implantation des points d’eau et de latrines’’ et ‘’ Le salut aux couleurs les lundi matins et les vendredi soirs’’. Le ministre a souligné que l’inscription au primaire est gratuite de 6000 FCFA au secondaire. Quant aux frais d’examen, ils sont de 500 F pour le CEPE et l’Entrée en Sixième, 2000 FCFA pour le Bepc et 5000 FCFA pour le BAC. Le ministre a interdit formellement la vente des fascicules et les inscriptions parallèles. Avant de donner cette feuille de route, elle a fait le bilan de l’année écoulée. Au plan des résultats scolaires 2013-2014, elle s’est réjouie que le CEPE ait fait un taux de réussite, 79, 13%, le BEPC 57,43% et le BAC 36,23%. Au plan des infrastructures, Ce sont 2 571 salles de classes du préscolaire, primaire et secondaire qui ont été construites.
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Enseignement privé : Les fondateurs des établissements attendent les élèves à Abobo
La grève de la coordination des associations des écoles privées de Côte d’Ivoire, prévue pour le mardi 18 novembre 2014, a été renvoyée aux calendes grecques pour donner la chance aux négociations avec le gouvernement. Ce sont les élèves des établissements privés de la commune d’Abobo qui ont repris le relais et se sont substitués aux fondateurs pour donner bruyamment du relief et des couleurs à une grève qui n’est pas la leur. Donc, du mardi 18 au vendredi 21 novembre 2014, les cours ont été perturbés à Abobo, au Plateau Dokui et par endroits aux 2Plateaux. Les fondateurs, de leur côté, ont ouvert les portes de leurs établissements et attendent désespérément les élèves. Malheureusement, ces apprenants traînaient encore les pas le vendredi 21 novembre 2014 parce que leur esprit n’était pas en classe. Dans certains établissements d’Abobo, il nous a été donné de voir que la cour de l’école était vide ainsi que les salles de classe. Mais, les personnels administratif et enseignant étaient présents conformément aux instructions données par Gohidé Tiémoko, porte-parole de la coordination des écoles privées de Côte d’Ivoire qui a demandé aux fondateurs d’ouvrir les portes de leurs établissements. Il avait réitéré qu’il était sûr que les cours reprendraient le lundi 24 parce que la semaine avait été quelque peu agitée tant du côté des fondateurs que des élèves. Le mot d’ordre de grève a été levé depuis la nuit du lundi 17 novembre 2014, après avoir obtenu un accord avec le gouvernement sur le paiement des 24 milliards de francs CFA.
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Fonction publique Cissé Bacongo a décoré 500 fonctionnaires et agents de l’Etat
Les Journées portes ouvertes du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative ont commencé le jeudi 16 octobre 2014 et sont terminées le samedi 18 octobre 2014 avec les distinctions. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Ibrahim Cissé Bacongo a décoré lors des journées portes ouvertes de son département cinq cents (500) fonctionnaires et agents de l’Etat. Ce sont 250 chevaliers, 150 officiers et 100 commandeurs qui ont été élevés dans l’Ordre du Mérite de la Fonction publique. Le ministre a indiqué que cette distinction tient compte de l’ancienneté dans l’Administration publique et le dévouement de l’agent pour le service public. Il a ajouté que tout fonctionnaire ou agent de l’Etat exemplaire à la tâche devrait s’attendre à voir son mérite reconnu. En outre, il a exprimé sa volonté d’institutionnaliser cet Ordre du Mérite et d’organiser chaque année la remise des décorations avec l’objectif de placer l’Administration publique au cœur de l’émergence. Le ministre Cissé Bacongo a précisé que cette distinction ne prend en compte que les fonctionnaires et agents de l’Etat.
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Épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest
L'épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest débute au sud-est de la Guinée en décembre 2013, avant de s'étendre au Liberia et à la Sierra Leone puis, dans une moindre mesure, au Nigeria, au Sénégal, aux États-Unis, à l'Espagne, au Mali et au Royaume-Uni. C'est la première fois que ce virus, sans traitement connu, entraîne une contamination ailleurs qu'en Afrique centrale puis hors du continent africain. Cette épidémie, la plus meurtrière depuis la découverte du virus en 1976 est causée par la souche ‘’Zaïre’’ du virus. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le patient zéro serait un enfant décédé en décembre 2013 près de Gueckédou, dans le sud-est de la Guinée. En août 2014, l'OMS qualifie l'épidémie d'« urgence de santé publique de portée mondiale ». Pour plusieurs chefs d'État dont Barack Obama, l'épidémie représente « la plus grave urgence sanitaire de ces dernières années ». Le 29 décembre 2014, l'OMS recense 20.116 cas pour 7.857 décès, dont près de la moitié au Liberia. En Côte d’Ivoire, dès le déclenchement de l’épidémie, le pays qui fait face à deux pays endémiques (Guinée, Libéria) a pris un certain nombre de mesures. D’abord, une communication tout azimuts afin de faire connaître la maladie, son mode de transmission, les signes manifeste d’infection, les moyens de s’en prémunir. En plus de cela, le gouvernement a formellement interdit la chasse, la manipulation et la consommation d’animaux de brousse (gibier). A l’instar de plusieurs pays, la Côte d’Ivoire a aussi fermé ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec les pays endémiques et mis l’accent sur la formation des agents de santé, personnel hautement capital dans la riposte contre le virus. Des mesures qui, pour le moment, ont porté leurs effets puisque la Côte d’Ivoire jusqu’à ce jour n’a enregistré aucun cas de malade sur son sol.
Olivier Guédé et M. Ouattara
Affaire Awa Fadiga, Madiara Ouattara, Richard Niangoran, les inondations de juin-juillet, la maladie à virus Ebola, la grève des fondateurs d’école, la feuille de route de Kandia Camara pour l’année scolaire 2014-2015 et la décoration des fonctionnaires et agents de l’Etat.
Agression mortelle d’Awa Fadiga : Elle meurt au Chu de Cocody sans soin
Le décès du jeune mannequin ivoirien, survenu le mardi 25 mars 2014 au CHU de Cocody des suites d’une agression, divise l’opinion sur les questions de prise en charge des patients à l’hôpital public et mobilise contre les violences faites aux femmes. La jeune Awa Fadiga, 23 ans et figure montante du mannequinat ivoirien, a trouvé la mort la mardi 25 mars 2014, des suites d’une agression survenue dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 mars. La jeune fille aurait été violentée par quatre hommes, dont un chauffeur de taxi puis éjectée du véhicule en marche, avant d’être secourue par des passants qui l’ont transportée d’urgence au CHU de Cocody.
Une prise en charge qui divise
Selon les proches de la jeune fille, la prise en charge n’a pas été effectuée dans les meilleurs délais. Ils accusent le CHU d’être responsable de la mort d’Awa Fadiga, car les frais pour les soins médicaux qui auraient dû lui être administrés n’avaient pas été réglés à l’avance. Son agent, au moment des faits, a publié sur YouTube une vidéo dénonçant les conditions inacceptables dans lesquelles sont reçus les citoyens ivoiriens, et en appelle à la mobilisation pour que cela ne se reproduise plus. Selon lui, la jeune fille aurait été « laissée pour compte, gisant à même le sol, dans une mare de sang ». De son côté, le ministère de la Santé, tout en appelant au calme et au respect de la mémoire de la jeune fille, assure dans un communiqué publié le 25 mars, qu’Awa Fadiga a été prise en charge dès son arrivée sur les lieux et qu’elle a reçu les premiers soins nécessaires, y compris la prescription d’un scanner, qui a révélé un traumatisme crânien sévère. Ces faits sont confirmés par le témoignage d’une employée du CHU, à travers une lettre adressée à Edith Brou, une bloggeuse très influente en Côte d’Ivoire. Elle aurait elle-même assisté Awa Fadiga à son arrivée au CHU, arguant que les deux jours de gratuité de soins accordés à tous les patients ont été respectés.
Awa, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes
Cette affaire a plus que jamais soulevé l’indignation de la population contre cette agression inadmissible. Awa Fadiga est désormais le visage de la lutte contre les violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire, sa mère étant elle-même présidente de l’ONG « Femmes de Côte d’Ivoire », qui lutte contre les injustices. Partout des photos de la jeune fille sont placardées pour lui rendre hommage, une marche blanche a été organisée, et une page Facebook nommée « Awa Fadiga, Stop Plus Jamais ça », a été ouverte, et a déjà recueilli l’adhésion de plus de 20 000 sympathisants.
Conséquence : fermeture des services d’Urgence du CHU de Cocody
Le gouvernement, après le tollé provoqué par l’affaire Awa Fadiga, a procédé le mercredi 16 avril 2014 à la fermeture des Urgences du CHU de Cocody. Selon le communiqué final du Conseil des ministres présidé par le Président Alassane Ouattara, sur présentation du ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, "le Conseil a adopté une communication relative à la fermeture pour une période de trois mois, du bloc du Service des urgences du CHU de Cocody pour des travaux de réfection, et aux mesures temporaires de réorganisation de la prise en charge des urgences au sein de ce Centre et dans d’autres établissements sanitaires de la ville d’Abidjan". Des dysfonctionnements, connus des agents ayant été exacerbés avec la mort du jeune mannequin, ont poussé le gouvernement à fermer lesdits services. Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida était chargée de mener à bien le dossier. Mais voici qu’après quelques mois, le Premier ministre a repris le dossier qui est désormais piloté directement par la Primature. Motus et bouche cousue sur les raisons qui ont poussé le Chef du gouvernement à dessaisir la ministre du dossier de la réhabilitation des urgences du CHU de Cocody. Des sources bien introduites soulignent que le Chef de l’Etat n’aurait pas été satisfait de l’avancement des travaux malgré les sommes déboursées pour le faire (on parle de plus de 5 milliards de FCFA). Depuis, les populations attendent encore la réouverture de ce service capitale.
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Immolation par le feu devant la présidence au Plateau : Madiara Ouattara a succombé de ses brûlures, six jours après
Le gouvernement ivoirien a confirmé mardi 27 mai 2014, le décès de Madiara Ouattara, la jeune dame qui avait tenté, mercredi 21 mai 2014, de s’immoler par le feu dans le périmètre du palais présidentiel à Abidjan-Plateau. Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Nabagné Koné a confirmé la rumeur du décès de Madiara Ouattara. Elle avait été admise au centre des ‘’Grands brûlés’’ du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody, suite à sa tentative d’immolation par le feu. ‘’Le gouvernement s’incline devant la mémoire de la défunte et accompagnera de la meilleure façon la famille’’, avait déclaré le porte-parole, ajoutant que la famille de la défunte est en contact avec des personnes désignées par le gouvernement pour traiter la suite de cette opération.
Il a souligné qu’il fallait éviter de faire une utilisation malsaine de cette situation en respectant la mémoire de cette dame. Madiara Ouattara a tenté de s’immoler, selon diverses versions, pour non-paiement de ses créances de location de voitures à la Présidence de la République couvrant la période 2007 à 2010. Appauvrie et n’ayant plus de domicile, elle a décidé de mettre un terme à ses jours. Elle a été portée à sa dernière demeure le vendredi 30 mai 2014 au cimetière de Williamsville en présence d’Ibrahim Coulibaly, directeur de la communication de la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara représentant celle-ci. Tous les frais des obsèques ont été pris en charge par le gouvernement. Madiara Ouattara est née le 21 juillet 1981 à Bouaflé.
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Homicide médical à Abobo : Richard Niangoran est mort à l’hôpital général
Richard Niangoran, chauffeur de taxi, est mort le mercredi 9 juillet 2014 à l’hôpital général d’Abobo. Il y était entré le mardi 8 juillet 2014 pour cause de douleur au bas-ventre, muni de 65000 FCFA. L’infirmer-major Djédjé l’a reçu et lui a demandé immédiatement une radiographie du bas-ventre puis un examen de sang. La radiographie a démontré qu’il souffrait d’une appendicite aigüe, nécessitant une intervention chirurgicale. De 90.000 FCFA, le coût initial de l'opération, le ‘’major’’ et Armel Yapi, le frère du malade, tombent d’accord sur la somme de 70.000 FCFA. Armel paie d’avance le montant de 40.000 FCFA. Toutefois, rien ou presque n’est engagé pour s’occuper de Richard qui a continué de se tordre de douleur. Richard a passé un jour à l’hôpital sans que l’opération soit faite. Quand le médecin et le major se décident enfin de l’opérer, ils l’emmènent au bloc opératoire et moins de deux minutes après, le médecin sort et demande à parler aux parents du patient. C’est la mort de Richard Niangoran qu’ils annoncent. Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie avait promis de prendre des sanctions contre les auteurs et co-auteurs de cet homicide médical. Le directeur de l’hôpital a été débarqué.
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Inondations : Les victimes ont pris des dispositions préventives
La rue ‘’ministre’’ est le nom d’une route située dans le quartier de la Rivièra-Palmeraie, dans la commune de Cocody. Cette rue est en proie fréquemment aux inondations quand il pleut. Le comble des inondations a été atteint les mardi 17, mercredi 18, et jeudi 19 juin 2014. Toutes les maisons autour de cette rue ont payé de lourds tributs du passage de l’eau, pendant ces trois jours de pluies diluviennes. Tel un fleuve sorti de son lit, la rue ‘’ministre’’ a été débordée par l’inondation qui s’est étendue dans les résidences, commerces et boulangeries adjacents. De hauts cadres de la Côte d’Ivoire, des directeurs de cabinet, des anciens ministres ont vu les résidences inondées. Les populations ont été sous le choc de cette inondation. Elles ont déclaré vivre avec une hantise permanente lorsque le ciel s’assombrit et que les premières gouttes de pluie commencent à tomber.
Inondations à Abidjan : Les pluies ont fait 23 morts et le gouvernement a pris des mesures
Un conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 25 juin, au palais présidentiel, sous la présidence du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara. Au terme de deux heures de travaux, la porte-parole adjointe du Gouvernement, Mme Affoussiata Bamba-Lamine en a livré les grandes articulations. Au nombre des grandes décisions arrêtées par le gouvernement ce jour, on a noté celles relatives à la gestion des inondations survenues dans le district d’Abidjan. Sur cette question, Mme Affoussiata Bamba-Lamine a indiqué que le gouvernement est à la recherche de 865 hectares de terrain à aménager pour relocaliser les habitants des quartiers précaires à risques. Pour la destruction de ces quartiers, le gouvernement requiert l’implication très forte des maires pour la sécurisation et le reboisement des sites d’où les personnes seront délogées afin que ces sites ne soient plus habités, a insisté le ministre de la Communication. Au regard des dégâts humains, le gouvernement a décidé d’apporter son soutien aux familles des 23 personnes décédées du fait des intempéries. Ainsi chaque famille a reçu la somme de 1 million FCFA par victime.
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Rentrée scolaire 2014-2015 : Kandia Camara a donné une feuille de route
Kandia Camara, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique était le vendredi 05 septembre 2014 au Lycée Sainte-Marie de Cocody à la faveur de la traditionnelle réunion de la rentrée scolaire 2014-2015. Une feuille de route a été donnée aux acteurs de l’Ecole. ‘’Engagement et persévérance pour la qualité et la performance de notre Ecole’’, tel a été le thème choisi par la ministre pour la rentrée scolaire 2014-2015. Kandia Camara a souligné que « ce thème signifie que les responsables de l’Education scolaire doivent engager à poursuivre leurs efforts dans la quête de la qualité. Le thème fera l’objet de réflexions au sein de toute la communauté éducative en vue de sa traduction dans les actes que nous allons poser tout au long de cette année». Elle a donné des recommandations en huit points : ‘’ Chaque structure doit tout mettre en œuvre pour améliorer davantage ses résultats’’, ‘’ L’accent sera mis sur l’hygiène dans les structures scolaires’’, ‘’Lutter contre les grossesses en milieu scolaire et chaque cas fera l’objet d’un traitement particulier’’, Tous les moyens doivent être mis en œuvre en vue d’affiner la lutte contre le redoublement’’, ‘’Une politique volontariste plus hardie doit être mise en œuvre pour la prise en compte efficace des questions relatives à l’alphabétisation’’, ‘’La poursuite et le renforcement de la politique d’implantation des points d’eau et de latrines’’ et ‘’ Le salut aux couleurs les lundi matins et les vendredi soirs’’. Le ministre a souligné que l’inscription au primaire est gratuite de 6000 FCFA au secondaire. Quant aux frais d’examen, ils sont de 500 F pour le CEPE et l’Entrée en Sixième, 2000 FCFA pour le Bepc et 5000 FCFA pour le BAC. Le ministre a interdit formellement la vente des fascicules et les inscriptions parallèles. Avant de donner cette feuille de route, elle a fait le bilan de l’année écoulée. Au plan des résultats scolaires 2013-2014, elle s’est réjouie que le CEPE ait fait un taux de réussite, 79, 13%, le BEPC 57,43% et le BAC 36,23%. Au plan des infrastructures, Ce sont 2 571 salles de classes du préscolaire, primaire et secondaire qui ont été construites.
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Enseignement privé : Les fondateurs des établissements attendent les élèves à Abobo
La grève de la coordination des associations des écoles privées de Côte d’Ivoire, prévue pour le mardi 18 novembre 2014, a été renvoyée aux calendes grecques pour donner la chance aux négociations avec le gouvernement. Ce sont les élèves des établissements privés de la commune d’Abobo qui ont repris le relais et se sont substitués aux fondateurs pour donner bruyamment du relief et des couleurs à une grève qui n’est pas la leur. Donc, du mardi 18 au vendredi 21 novembre 2014, les cours ont été perturbés à Abobo, au Plateau Dokui et par endroits aux 2Plateaux. Les fondateurs, de leur côté, ont ouvert les portes de leurs établissements et attendent désespérément les élèves. Malheureusement, ces apprenants traînaient encore les pas le vendredi 21 novembre 2014 parce que leur esprit n’était pas en classe. Dans certains établissements d’Abobo, il nous a été donné de voir que la cour de l’école était vide ainsi que les salles de classe. Mais, les personnels administratif et enseignant étaient présents conformément aux instructions données par Gohidé Tiémoko, porte-parole de la coordination des écoles privées de Côte d’Ivoire qui a demandé aux fondateurs d’ouvrir les portes de leurs établissements. Il avait réitéré qu’il était sûr que les cours reprendraient le lundi 24 parce que la semaine avait été quelque peu agitée tant du côté des fondateurs que des élèves. Le mot d’ordre de grève a été levé depuis la nuit du lundi 17 novembre 2014, après avoir obtenu un accord avec le gouvernement sur le paiement des 24 milliards de francs CFA.
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Fonction publique Cissé Bacongo a décoré 500 fonctionnaires et agents de l’Etat
Les Journées portes ouvertes du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative ont commencé le jeudi 16 octobre 2014 et sont terminées le samedi 18 octobre 2014 avec les distinctions. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Ibrahim Cissé Bacongo a décoré lors des journées portes ouvertes de son département cinq cents (500) fonctionnaires et agents de l’Etat. Ce sont 250 chevaliers, 150 officiers et 100 commandeurs qui ont été élevés dans l’Ordre du Mérite de la Fonction publique. Le ministre a indiqué que cette distinction tient compte de l’ancienneté dans l’Administration publique et le dévouement de l’agent pour le service public. Il a ajouté que tout fonctionnaire ou agent de l’Etat exemplaire à la tâche devrait s’attendre à voir son mérite reconnu. En outre, il a exprimé sa volonté d’institutionnaliser cet Ordre du Mérite et d’organiser chaque année la remise des décorations avec l’objectif de placer l’Administration publique au cœur de l’émergence. Le ministre Cissé Bacongo a précisé que cette distinction ne prend en compte que les fonctionnaires et agents de l’Etat.
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Épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest
L'épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest débute au sud-est de la Guinée en décembre 2013, avant de s'étendre au Liberia et à la Sierra Leone puis, dans une moindre mesure, au Nigeria, au Sénégal, aux États-Unis, à l'Espagne, au Mali et au Royaume-Uni. C'est la première fois que ce virus, sans traitement connu, entraîne une contamination ailleurs qu'en Afrique centrale puis hors du continent africain. Cette épidémie, la plus meurtrière depuis la découverte du virus en 1976 est causée par la souche ‘’Zaïre’’ du virus. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le patient zéro serait un enfant décédé en décembre 2013 près de Gueckédou, dans le sud-est de la Guinée. En août 2014, l'OMS qualifie l'épidémie d'« urgence de santé publique de portée mondiale ». Pour plusieurs chefs d'État dont Barack Obama, l'épidémie représente « la plus grave urgence sanitaire de ces dernières années ». Le 29 décembre 2014, l'OMS recense 20.116 cas pour 7.857 décès, dont près de la moitié au Liberia. En Côte d’Ivoire, dès le déclenchement de l’épidémie, le pays qui fait face à deux pays endémiques (Guinée, Libéria) a pris un certain nombre de mesures. D’abord, une communication tout azimuts afin de faire connaître la maladie, son mode de transmission, les signes manifeste d’infection, les moyens de s’en prémunir. En plus de cela, le gouvernement a formellement interdit la chasse, la manipulation et la consommation d’animaux de brousse (gibier). A l’instar de plusieurs pays, la Côte d’Ivoire a aussi fermé ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec les pays endémiques et mis l’accent sur la formation des agents de santé, personnel hautement capital dans la riposte contre le virus. Des mesures qui, pour le moment, ont porté leurs effets puisque la Côte d’Ivoire jusqu’à ce jour n’a enregistré aucun cas de malade sur son sol.
Olivier Guédé et M. Ouattara