Dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 janvier 2015, des individus armés ont attaqué une position des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), dans la localité de Grabo dans le sud-ouest de la Côte d’ivoire.
Au cours de leur repli, les agresseurs s’en sont pris à un autre poste des FRCI dans le village Dahioké, à 20 kilomètres de Grabo, dans la Sous-préfecture d’Olodio, occasionnant la mort de 3 personnes dont 2 soldats des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire.
A la suite de cette attaque, la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) exprime sa vive préoccupation quant à la sécurité des personnes et des biens dans cette zone, située à une dizaine de kilomètres de Grabo, le 15 mai 2014.
La CNDHCI rappelle qu’au cours de l’année 2014, deux attaques ont été menées contre une position des FRCI, à Grabo, le 22 février 2014 et contre le village de Fêtai
Ces actes ont fait plusieurs morts et blessés au sein de la population civile ainsi que parmi les forces de l’ordre.
La CNDHCI condamne avec fermeté, ces nombreuses atteintes à la vie et à l’intégrité physique des soldats et des civils dans cette circonscription administrative.
Dans la perspective de la tenue d’élections apaisées et sans violence, la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire demande au Gouvernement de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer la protection et la quiétude des populations sur toute l’étendue du territoire national et plus particulièrement dans la zone de Grabo où ont lieu ces attaques à répétition.
C’est aussi l’occasion d’appeler l’attention de tous les acteurs politiques sur la nécessité de privilégier le dialogue et la concertation.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire engage, en outre, le Gouvernement à traduire les auteurs de ces attaques devant la justice pour répondre de leurs actes.
Fait à Abidjan, le 12 janvier 2015
EZOUEHU Paulette BADJO
Magistrat Hors Hiérarchie