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Économie Publié le jeudi 15 janvier 2015 | Cote d’Ivoire Economie

Accès aux services bancaires: Les banques à l’épreuve de la gratuité

© Cote d’Ivoire Economie Par DR
Banques: la française BNP Paribas ferme sa filiale en Côte d`Ivoire, la Bicici
Banques: la française BNP Paribas ferme sa filiale en Côte d`Ivoire, la Bicici
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) veut renforcer le taux de bancarisation dans la zone Uemoa en décidant la gratuité de certains services bancaires. Une mesure historique que l’on attend d’évaluer dans la pratique.

Les services bancaires seront désormais gratuits pour les clients dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine). Ainsi en a décidé la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La mesure, qui attend d’être effectivement mise en œuvre, a été prise en mai 2014 lors d’une rencontre entre le gouverneur Tiémoko Meyliet Koné et les présidents de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), réunis à Dakar, dans la capitale sénégalaise, au siège de la Banque centrale ouest-africaine. L’objectif est de promouvoir l’inclusion financière et d’améliorer sensiblement le taux de bancarisation dans l’Union. La BCEAO et les APBEF-CI se sont accordées sur une série de dix-neuf postes de frais et commissions qu’elles ont décidé, ainsi, d’abandonner au profit des clients. Les services concernés par la gratuité sont l’ouverture de compte, la délivrance de livrets d’épargnes, la tenue de compte sur livret d’épargne, la transmission de relevés de compte (une fois par mois) et le relevé récapitulatif des frais annuels. Sont également concernés le dépôt d’espèces dans la banque du client – quel que soit le guichet (hors acquittement de frais de timbre fiscal) –, le retrait d’espèces dans la banque du client quel que soit le guichet (à l’exception des opérations par chèques de guichet), la domiciliation de salaire, le changement d’éléments constitutifs du dossier du client (notamment d’identification), la mise en place d’une autorisation de prélèvement (ordre de prélèvement à partir du compte) ou de virement permanent (création du dossier), ainsi que la clôture de compte.

Un sentiment contrasté chez les banquiers ivoiriens
Au niveau des moyens et opérations de paiement, la gratuité porte sur les retraits auprès d’un guichet automatique (GAB/DAB) de la banque du client, le paiement par carte bancaire au sein de l’Uemoa, la consultation de solde et l’édition du relevé de solde au GAB/DAB dans la banque du client. Il en sera aussi de même en ce qui concerne les virements de compte à compte dans la même banque, les encaissements de chèques tirés sur une banque de l’Union, les encaissements de virements nationaux, communautaires et internationaux qui ne feront plus l’objet de frais à la charge de la clientèle. Concernant les opérations de banque à distance, la gratuité s’étendra aux avis de débit et de crédit par voie électronique, ainsi qu’à la consultation et l’édition du solde et de l’historique du compte à travers le GAB/DAB de la banque du client.

Les banquiers ivoiriens ne sont pas en marge de cette nouvelle vision de la BCEAO. Mais à entendre le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), Souleymane Diarassouba, le secteur bancaire ivoirien est partagé entre inquiétude et optimisme. «Cette mesure constitue un manque à gagner pour les banques, mais en même c’est une opportunité qui va leur permettre d’élargir leur base clientèle et de faire preuve d’imagination et d’innovation au niveau des produits et services qui sont proposés aux populations», souligne le patron des banquiers de Côte d’Ivoire. M. Diarassouba indique que les banques ne voient pas la gratuité des services comme une décision négative, mais qu’elles ont besoin de travailler dans un environnement favorable aux investissements pour faire de cette gratuité une réalité. «Le gouvernement ivoirien doit jouer sa partition, en termes d’amélioration de l’environnement des affaires et de consolidation de la paix et la stabilité socio-politique afin d’accompagner efficacement le secteur bancaire dans ses efforts», recommande-t-il.

Vincent Kouassi
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