Prof. Lazare POAME (Président de l'Université Alassane Ouattara)
" Le système LMD est destiné à garantir une harmonisation et une compétitivité transcontinentales des offres de formation''
Deux ans après son entrée dans le système LMD, l'Université Alassane Ouattara a organisé les 9 et 10 janvier 2014, un séminaire d’auto-évaluation de la mise en œuvre de ce système.
Consciente des enjeux de la mondialisation des cursus, l’Université Alassane Ouattara ambitionne de s’approprier la démarche qualité et avec elle, l'application efficace du système LMD (Licence, Master, Doctorat).
L'équipe dirigeante de cette institution a compris très tôt que l'application du système LMD vise à donner aux enseignants-chercheurs, aux étudiants et au personnel administratif et technique, les moyens de répondre efficacement aux exigences de compétitivité qu’impose la mondialisation, en ses dimensions multiples, notamment académiques et techno-économiques.
«Après ces deux années, faire un bilan pour évaluer le chemin parcouru et envisager les perspectives heureuses, cela ne peut que nous faire avancer dans le bon sens», a indiqué le Directeur de cabinet adjoint, Monsieur Yao N’Guessan, représentant le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Il a salué l’initiative du Professeur Lazare POAME et félicité son équipe pour leurs efforts visant à inscrire cette Université dans la vision du Président de la République.
Le Président de cette Université, le Professeur Lazare POAME, a salué les efforts du Gouvernement, du personnel et des étudiants qui ont travaillé pour la mise en œuvre du système LMD.
Pour lui, au-delà des efforts qui restent à faire, la première satisfaction que l’on peut tirer de cette réforme est relative aux maquettes pédagogiques : «Nos maquettes ont reçu un toilettage qui rend nos formations beaucoup plus compétitives qu’elles ne l’étaient par le passé».
Nous vous proposons en intégralité son intervention.
Monsieur le Ministre;
Monsieur le Président de l’Université Péléforo Gon Coulibaly;
Monsieur le Conseiller Technique, Expert international;
Monsieur le Représentant de la Commission d’éthique et de déontologie du CAMES ;
Messieurs les Experts ;
Messieurs les représentants des Présidents des Universités Félix Houphouët-Boigny et Nangui Abrogoua;
Messieurs les Vice-présidents;
Madame et Messieurs les Doyens d’UFR;
Monsieur le Représentant de la Directrice générale du CROU-B;
Mesdames et Messieurs les Directeurs et Chefs de services;
Chers collègues enseignants-chercheurs et chercheurs ;
Mesdames et Messieurs les membres du personnel administratif et technique;
Chers amis de la Presse;
Bien chers étudiants;
Mesdames et Messieurs ;
Après ce qu’il est convenu d’appeler la Déclaration de Bologne (1999), les Universités européennes et africaines ont engagé des réformes hardies au niveau de leur système d’enseignement supérieur par l’adoption du système LMD.
Destiné à garantir une harmonisation et une compétitivité transcontinentales des offres de formation, le LMD a été adopté en Afrique francophone grâce à une volonté politique clairement exprimée dans l’espace CAMES et à des appuis techniques ou logistiques diversifiés (CAMES, AUF, UNESCO, UEMOA, Programme Présidentiel d’Urgence).
Ce séminaire doit permettre à l’État ivoirien et aux partenaires de l’Université Alassane Ouattara de prendre la pleine mesure de notre entrée dans le système LMD. Il s’articule autour de neuf (9) thèmes dont les formulations sont rythmées par l’adverbe « autrement » qui revient comme un leitmotiv :
- Thème 1 : Concevoir autrement les offres de formation (compétitivité et employabilité) ;
- Thème 2 : S’approprier autrement les valeurs éthico-déontologiques promues par le CAMES ;
- Thème 3 : Concevoir autrement le mode d’inscription des étudiants, la délivrance des diplômes et le système de recouvrement des recettes issues des inscriptions ;
- Thème 4 : Enseigner et évaluer autrement ;
-Thème 5 : Concevoir autrement les partenariats pour la Recherche et la Formation ;
- Thème 6 : Organiser autrement les soutenances de Mémoires et de Thèses ;
- Thème 7 : Assurer autrement le contrôle des heures complémentaires, des heures supplémentaires et des vacations ;
-Thème 8 : Recruter autrement les enseignants-chercheurs ;
- Thème 9 : Gérer autrement.
« Autrement » peut se lire et se dire de diverses façons sans que l’on ait à se dédire. L’adverbe « autrement » ne doit pas avoir ici le sens que lui prête l’artifice d’écriture des philosophes qui pourraient l’écrire en deux mots : L’« autre » « ment ».
S’il en est ainsi, cet adverbe pourrait ouvrir la voie à une tabula rasa an-éthique. Ce qui n’est pas le cas ici. Au vu du jeu dialectique qui se joue dans le déploiement du réel marqué du sceau de l’Aufhebung hégélien (dépassement-conservation), « autrement » revêt, dans ce cas précis, le triple sens que restitue la langue anglaise sous les expressions suivantes : differently, some other way, by other means.
Somme toute, l’adverbe « autrement » porte le faisceau lumineux de l’Enlightenment, cette lueur des Lumières (Aufklärung) qui permet de jeter un premier coup de torche sur notre façon d’entrer dans le système LMD pour en dévoiler les claudications ou les prouesses. Ce dévoilement, placé sous le signe de l’autoréflexion critique, est l’autre nom de l’auto-évaluation qui nous réunit ici.
Mesdames et Messieurs, en regardant ces illustres personnalités, je suis heureux de saluer tout particulièrement les experts et les autorités qui ont bien voulu effectuer le déplacement à Bouaké. Je pense notamment :
-à Monsieur Yao N’Guessan venu représenter le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à cette cérémonie. Vous voudriez bien transmettre à Monsieur le Ministre, Gnamien Konan, notre gratitude pour son soutien qui ne nous a jamais fait défaut,
-au représentant de la Commission d’éthique et de déontologie du CAMES, le Pr Jacques Simporé venu de Ouagadougou, siège du CAMES, nous apporter le précieux soutien du Secrétaire Général du CAMES, le Professeur Bertrand Mbatchi,
-à Monsieur le Président de l’Université Péléforo Gon Coulibaly ici présent ainsi qu’aux Présidents des Universités Félix Houphouët-Boigny et Nangui Abrogoua qui ont fait l’effort de se tenir à nos côtés à travers la présence effective de leurs Vice-présidents,
-au groupe des experts conduit par le Professeur Merawa. Ce groupe a contribué à accélérer notre entrée dans le Système LMD à travers le Séminaire de Grand-Bassam qui s’est tenu en août 2012 et les différents ateliers de l’UAO, animés par les Professeurs Mohamadou Mérawa, Antoine Assoumou, Fulgence Nindjin et Abou Karamoko.
Je salue et remercie également les Comités scientifiques et d’organisation de ce Séminaire présidés respectivement par les Professeurs Michel Kodo et Azoumana Ouattara.
Mes remerciements vont aussi à la Directrice du CROU de Bouaké, Madame Thérèse Brou.
Je salue enfin la présence significative du Président honoraire de l’Université, le Professeur Koménan Aka Landry.
Je vous remercie.
Professeur Lazare POAME
Président de l’Université Alassane Ouattara
" Le système LMD est destiné à garantir une harmonisation et une compétitivité transcontinentales des offres de formation''
Deux ans après son entrée dans le système LMD, l'Université Alassane Ouattara a organisé les 9 et 10 janvier 2014, un séminaire d’auto-évaluation de la mise en œuvre de ce système.
Consciente des enjeux de la mondialisation des cursus, l’Université Alassane Ouattara ambitionne de s’approprier la démarche qualité et avec elle, l'application efficace du système LMD (Licence, Master, Doctorat).
L'équipe dirigeante de cette institution a compris très tôt que l'application du système LMD vise à donner aux enseignants-chercheurs, aux étudiants et au personnel administratif et technique, les moyens de répondre efficacement aux exigences de compétitivité qu’impose la mondialisation, en ses dimensions multiples, notamment académiques et techno-économiques.
«Après ces deux années, faire un bilan pour évaluer le chemin parcouru et envisager les perspectives heureuses, cela ne peut que nous faire avancer dans le bon sens», a indiqué le Directeur de cabinet adjoint, Monsieur Yao N’Guessan, représentant le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Il a salué l’initiative du Professeur Lazare POAME et félicité son équipe pour leurs efforts visant à inscrire cette Université dans la vision du Président de la République.
Le Président de cette Université, le Professeur Lazare POAME, a salué les efforts du Gouvernement, du personnel et des étudiants qui ont travaillé pour la mise en œuvre du système LMD.
Pour lui, au-delà des efforts qui restent à faire, la première satisfaction que l’on peut tirer de cette réforme est relative aux maquettes pédagogiques : «Nos maquettes ont reçu un toilettage qui rend nos formations beaucoup plus compétitives qu’elles ne l’étaient par le passé».
Nous vous proposons en intégralité son intervention.
Monsieur le Ministre;
Monsieur le Président de l’Université Péléforo Gon Coulibaly;
Monsieur le Conseiller Technique, Expert international;
Monsieur le Représentant de la Commission d’éthique et de déontologie du CAMES ;
Messieurs les Experts ;
Messieurs les représentants des Présidents des Universités Félix Houphouët-Boigny et Nangui Abrogoua;
Messieurs les Vice-présidents;
Madame et Messieurs les Doyens d’UFR;
Monsieur le Représentant de la Directrice générale du CROU-B;
Mesdames et Messieurs les Directeurs et Chefs de services;
Chers collègues enseignants-chercheurs et chercheurs ;
Mesdames et Messieurs les membres du personnel administratif et technique;
Chers amis de la Presse;
Bien chers étudiants;
Mesdames et Messieurs ;
Après ce qu’il est convenu d’appeler la Déclaration de Bologne (1999), les Universités européennes et africaines ont engagé des réformes hardies au niveau de leur système d’enseignement supérieur par l’adoption du système LMD.
Destiné à garantir une harmonisation et une compétitivité transcontinentales des offres de formation, le LMD a été adopté en Afrique francophone grâce à une volonté politique clairement exprimée dans l’espace CAMES et à des appuis techniques ou logistiques diversifiés (CAMES, AUF, UNESCO, UEMOA, Programme Présidentiel d’Urgence).
Ce séminaire doit permettre à l’État ivoirien et aux partenaires de l’Université Alassane Ouattara de prendre la pleine mesure de notre entrée dans le système LMD. Il s’articule autour de neuf (9) thèmes dont les formulations sont rythmées par l’adverbe « autrement » qui revient comme un leitmotiv :
- Thème 1 : Concevoir autrement les offres de formation (compétitivité et employabilité) ;
- Thème 2 : S’approprier autrement les valeurs éthico-déontologiques promues par le CAMES ;
- Thème 3 : Concevoir autrement le mode d’inscription des étudiants, la délivrance des diplômes et le système de recouvrement des recettes issues des inscriptions ;
- Thème 4 : Enseigner et évaluer autrement ;
-Thème 5 : Concevoir autrement les partenariats pour la Recherche et la Formation ;
- Thème 6 : Organiser autrement les soutenances de Mémoires et de Thèses ;
- Thème 7 : Assurer autrement le contrôle des heures complémentaires, des heures supplémentaires et des vacations ;
-Thème 8 : Recruter autrement les enseignants-chercheurs ;
- Thème 9 : Gérer autrement.
« Autrement » peut se lire et se dire de diverses façons sans que l’on ait à se dédire. L’adverbe « autrement » ne doit pas avoir ici le sens que lui prête l’artifice d’écriture des philosophes qui pourraient l’écrire en deux mots : L’« autre » « ment ».
S’il en est ainsi, cet adverbe pourrait ouvrir la voie à une tabula rasa an-éthique. Ce qui n’est pas le cas ici. Au vu du jeu dialectique qui se joue dans le déploiement du réel marqué du sceau de l’Aufhebung hégélien (dépassement-conservation), « autrement » revêt, dans ce cas précis, le triple sens que restitue la langue anglaise sous les expressions suivantes : differently, some other way, by other means.
Somme toute, l’adverbe « autrement » porte le faisceau lumineux de l’Enlightenment, cette lueur des Lumières (Aufklärung) qui permet de jeter un premier coup de torche sur notre façon d’entrer dans le système LMD pour en dévoiler les claudications ou les prouesses. Ce dévoilement, placé sous le signe de l’autoréflexion critique, est l’autre nom de l’auto-évaluation qui nous réunit ici.
Mesdames et Messieurs, en regardant ces illustres personnalités, je suis heureux de saluer tout particulièrement les experts et les autorités qui ont bien voulu effectuer le déplacement à Bouaké. Je pense notamment :
-à Monsieur Yao N’Guessan venu représenter le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à cette cérémonie. Vous voudriez bien transmettre à Monsieur le Ministre, Gnamien Konan, notre gratitude pour son soutien qui ne nous a jamais fait défaut,
-au représentant de la Commission d’éthique et de déontologie du CAMES, le Pr Jacques Simporé venu de Ouagadougou, siège du CAMES, nous apporter le précieux soutien du Secrétaire Général du CAMES, le Professeur Bertrand Mbatchi,
-à Monsieur le Président de l’Université Péléforo Gon Coulibaly ici présent ainsi qu’aux Présidents des Universités Félix Houphouët-Boigny et Nangui Abrogoua qui ont fait l’effort de se tenir à nos côtés à travers la présence effective de leurs Vice-présidents,
-au groupe des experts conduit par le Professeur Merawa. Ce groupe a contribué à accélérer notre entrée dans le Système LMD à travers le Séminaire de Grand-Bassam qui s’est tenu en août 2012 et les différents ateliers de l’UAO, animés par les Professeurs Mohamadou Mérawa, Antoine Assoumou, Fulgence Nindjin et Abou Karamoko.
Je salue et remercie également les Comités scientifiques et d’organisation de ce Séminaire présidés respectivement par les Professeurs Michel Kodo et Azoumana Ouattara.
Mes remerciements vont aussi à la Directrice du CROU de Bouaké, Madame Thérèse Brou.
Je salue enfin la présence significative du Président honoraire de l’Université, le Professeur Koménan Aka Landry.
Je vous remercie.
Professeur Lazare POAME
Président de l’Université Alassane Ouattara