En réponse à l’appel du gouvernement ivoirien de procéder à une mobilisation de ressources financières sur le marché financier international, le Fonds monétaire international (Fmi) émet des réserves et invite la partie ivoirienne à la prudence.
Quoique la Côte d’Ivoire soit de nouveau devenue solvable vis-à-vis de ses partenaires financiers classiques extérieurs, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaires internationale, cela ne lui donne guère droit de se lancer dans des opérations financières internationales qui pourraient lui être préjudiciable. L’institution financière (Fmi) en a fait la remarque suite à la lettre d’intention du gouvernement ivoirien, plaidant pour l’émission d’une opération d’emprunt internationale dite Eurobond, pour plus de 500.000 milliards de Fcfa. Dans son rapport, sur la sixième revue de l’accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit, l’institution s’est voulue explicite. «Les services du Fmi ont souligné que les contraintes de financement doivent être un élément important à prendre en considération lorsqu’il s’agit de fixer les objectifs de la politique budgétaire. En particulier, les services du Fmi se sont inquiétés d’une concentration des échéances, surtout au milieu de la décennie 2020, et des risques potentiels de refinancement et de change. Notant la volatilité récente sur les marchés financiers internationaux, les services du Fmi ont conseillé de reporter l’émission de l’Eurobond 2015 dans la mesure du possible si les conditions du marché ne semblent pas suffisamment favorables. Ils ont préconisé de mettre en place des spécialistes en valeur du Trésor pour favoriser le développement d’un marché secondaire pour les titres souverains et d’approfondir le marché financier régional», relève le rapport. Qui encourage par ailleurs les autorités à mettre en œuvre avec vigueur le compte unique du Trésor, tout en prenant dûment en considération l’impact sur la liquidité de quelques banques. Elle encourage également les autorités à mettre en place un plan d’engagement et de contrôle pour éviter des tensions persistantes sur la position de trésorerie et une accumulation d’arriérés intérieurs. Une décision dont la mise en application ne sera pas sans conséquence pour le gouvernement ivoirien qui compte diversifier ses sources de financement. Les apports des marchés financiers lui sont primordiaux. «Le gouvernement élargira ses sources de financement dans le cadre de la stratégie d’endettement visant à préserver la viabilité de la dette publique à moyen et long termes. Tenant compte des difficultés de mobilisation d’un montant suffisant de ressources concessionnelles pour nos besoins de financement des grands projets structurants en 2015, le gouvernement envisage d’émettre un Eurobond d’un (01) milliard de dollars US. Ainsi, le gouvernement sollicite l’approbation du Fmi pour accroître en 2015 la fenêtre cumulée des nouveaux prêts extérieurs non concessionnels pour un montant de 1,4 milliard de dollars US, y compris un milliard de dollars US pour l’Eurobond, jusqu’à un plafond de 3,05 milliards de dollars US en 2015», plaidait Nialé Kaba dans sa lettre d’intention. Outre les observations invitant les autorités ivoiriennes à renoncer à l’Eurobond 2015, le Fmi approuve la politique budgétaire mise en place par les autorités d’Abidjan. «Les services du Fmi estiment que la politique budgétaire prévue pour 2015 est globalement appropriée. Premièrement, les projections des recettes reposent sur des hypothèses relativement prudentes, ce qui reflète la prédominance des risques baissiers. Deuxièmement, l’augmentation des dépenses et du déficit global s’explique principalement par des investissements dans des projets d’infrastructures importants et économiquement viables favorables à la croissance. Troisièmement, le projet de loi de finances 2015 inclut une provision pour dépenses imprévues (de plus de 0,3 % du Pib). Quatrièmement, le solde primaire de base (le critère de réalisation budgétaire du programme) devrait diminuer après avoir augmenté temporairement en 2014 », relève le rapport. Lequel précise que les services du Fmi ont engagé les autorités à rester vigilantes et à exécuter le budget comme prévu, ainsi qu’à résister à la tentation de relâcher davantage la politique budgétaire en 2015 en dépit du contexte électoral. Les services du Fmi ont noté avec satisfaction que le gouvernement a décidé de charger une commission d’étudier une réforme de la politique fiscale et a souligné qu’il conviendrait d’adopter, à compter de 2016, des mesures supplémentaires sur le plan de la politique et de l’administration fiscales afin de mieux mobiliser le potentiel fiscal de la Côte d’Ivoire et de porter le ratio recettes fiscales/PIB au-dessus du niveau prévu dans le scénario figurant dans le rapport des services du Fmi.
HK (Source : FMI)
Quoique la Côte d’Ivoire soit de nouveau devenue solvable vis-à-vis de ses partenaires financiers classiques extérieurs, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaires internationale, cela ne lui donne guère droit de se lancer dans des opérations financières internationales qui pourraient lui être préjudiciable. L’institution financière (Fmi) en a fait la remarque suite à la lettre d’intention du gouvernement ivoirien, plaidant pour l’émission d’une opération d’emprunt internationale dite Eurobond, pour plus de 500.000 milliards de Fcfa. Dans son rapport, sur la sixième revue de l’accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit, l’institution s’est voulue explicite. «Les services du Fmi ont souligné que les contraintes de financement doivent être un élément important à prendre en considération lorsqu’il s’agit de fixer les objectifs de la politique budgétaire. En particulier, les services du Fmi se sont inquiétés d’une concentration des échéances, surtout au milieu de la décennie 2020, et des risques potentiels de refinancement et de change. Notant la volatilité récente sur les marchés financiers internationaux, les services du Fmi ont conseillé de reporter l’émission de l’Eurobond 2015 dans la mesure du possible si les conditions du marché ne semblent pas suffisamment favorables. Ils ont préconisé de mettre en place des spécialistes en valeur du Trésor pour favoriser le développement d’un marché secondaire pour les titres souverains et d’approfondir le marché financier régional», relève le rapport. Qui encourage par ailleurs les autorités à mettre en œuvre avec vigueur le compte unique du Trésor, tout en prenant dûment en considération l’impact sur la liquidité de quelques banques. Elle encourage également les autorités à mettre en place un plan d’engagement et de contrôle pour éviter des tensions persistantes sur la position de trésorerie et une accumulation d’arriérés intérieurs. Une décision dont la mise en application ne sera pas sans conséquence pour le gouvernement ivoirien qui compte diversifier ses sources de financement. Les apports des marchés financiers lui sont primordiaux. «Le gouvernement élargira ses sources de financement dans le cadre de la stratégie d’endettement visant à préserver la viabilité de la dette publique à moyen et long termes. Tenant compte des difficultés de mobilisation d’un montant suffisant de ressources concessionnelles pour nos besoins de financement des grands projets structurants en 2015, le gouvernement envisage d’émettre un Eurobond d’un (01) milliard de dollars US. Ainsi, le gouvernement sollicite l’approbation du Fmi pour accroître en 2015 la fenêtre cumulée des nouveaux prêts extérieurs non concessionnels pour un montant de 1,4 milliard de dollars US, y compris un milliard de dollars US pour l’Eurobond, jusqu’à un plafond de 3,05 milliards de dollars US en 2015», plaidait Nialé Kaba dans sa lettre d’intention. Outre les observations invitant les autorités ivoiriennes à renoncer à l’Eurobond 2015, le Fmi approuve la politique budgétaire mise en place par les autorités d’Abidjan. «Les services du Fmi estiment que la politique budgétaire prévue pour 2015 est globalement appropriée. Premièrement, les projections des recettes reposent sur des hypothèses relativement prudentes, ce qui reflète la prédominance des risques baissiers. Deuxièmement, l’augmentation des dépenses et du déficit global s’explique principalement par des investissements dans des projets d’infrastructures importants et économiquement viables favorables à la croissance. Troisièmement, le projet de loi de finances 2015 inclut une provision pour dépenses imprévues (de plus de 0,3 % du Pib). Quatrièmement, le solde primaire de base (le critère de réalisation budgétaire du programme) devrait diminuer après avoir augmenté temporairement en 2014 », relève le rapport. Lequel précise que les services du Fmi ont engagé les autorités à rester vigilantes et à exécuter le budget comme prévu, ainsi qu’à résister à la tentation de relâcher davantage la politique budgétaire en 2015 en dépit du contexte électoral. Les services du Fmi ont noté avec satisfaction que le gouvernement a décidé de charger une commission d’étudier une réforme de la politique fiscale et a souligné qu’il conviendrait d’adopter, à compter de 2016, des mesures supplémentaires sur le plan de la politique et de l’administration fiscales afin de mieux mobiliser le potentiel fiscal de la Côte d’Ivoire et de porter le ratio recettes fiscales/PIB au-dessus du niveau prévu dans le scénario figurant dans le rapport des services du Fmi.
HK (Source : FMI)