La délégation des services d’assistance en escale à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny à la société koweitienne National aviation service (NAS) est effective depuis le 16 janvier 2015, date à laquelle le ministre Touré Gaoussou, ministre des Transports représentant l’Etat de Côte d’Ivoire et Hassan El-Houry, représentant légal de la société NAS ont signé la convention de délégation pour dix (10) ans. En 2002, la compagnie Air-Afrique qui avait en charge l’assistance en escale à l’aéroport Houphouët-Boigny a arrêté brutalement ses activités. L’Etat de Côte d’Ivoire s’est vu dans l’obligation de créer dans l’urgence, une structure en vue d’assurer de façon provisoire conformément à l’arrêté de création de la régie d’assistance en escale, la continuité du service aux usagers de l’aéroport d’Abidjan.
L’Etat prévoyait in fine, la délégation de ce service à un opérateur privé. En 2006 et 2012, deux tentatives de privatisation de cette régie d’assistance en escale se sont montrées infructueuses. Avec l’élargissement de son portefeuille aux aéroports, le ministre Touré Gaoussou relance le processus le 20 mai 2014 à travers un appel d’offre restreint, dont les objectifs sont les suivants : trouver un opérateur de référence internationale pour l’exploitation du service, financer le renouvellement à neuf des équipements d’exploitation (Ground service equipments), dont une partie est composée du matériel de la défunte Air-Afrique, obtenir la certification ISAGO. Une cellule interministérielle dirigée par Noumory Sidibé, directeur de cabinet-adjoint est mise en place au sein du ministère des Transports pour recevoir les dossiers de candidatures à l’appel d’offres. Sept (7) entreprises manifestent leur intérêt pour le projet dont trois (3) ont déposé une offre technique et deux ont été retenues pour l’offre financière, dont la NAS. Cette société s’est engagée à verser à l’Etat de Côte d’Ivoire la somme de 8 milliards de FCFA comme droit d’entrée de même que 13% de son chiffre d’affaires annuel et à acquérir du matériel neuf pour un investissement de 10 milliards de FCFA. Face à de tels engagements, la NAS a été déclarée à l’unanimité des membres de la cellule interministérielle, adjudicataire provisoire de la délégation de service public des services d’assistance en escale à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Inquiétudes au sein du personnel et des populations ivoiriennes
Le choix d’une société koweitienne pour effectuer les services d’assistance en escale suscite des inquiétudes tant au sein du personnel de l’ancienne régie et que des populations ivoiriennes. Le personnel craint pour son emploi, les Ivoiriens s’interrogent si l’Etat ne court pas le risque de laisser entrer le djihadisme en Côte d’Ivoire par cette porte d’entrée que constitue l’aéroport Félix Houphouët-Boigny ? La réponse à l’inquiétude relative à l’emploi du personnel se trouve dans la convention qui a été signée le 16 janvier dernier, puisqu’elle prévoit une période transitoire de six (6) mois maximum pour permettre à la NAS de préparer la reprise de l’activité d’assistance en escale, à travers la reprise du personnel et des équipements et l’établissement des formalités réglementaires et administratives diverses. «Il n’y aucune inquiétude à avoir, le personnel sera maintenu», confirme le directeur de la NAS, Olivier Berni. Quant à l’entrée de djihadistes en Côte d’Ivoire, une source au ministère des Transports rassure : « Il n’y a pas d’amalgame à faire parce que la Côte d’Ivoire n’a pas signé de convention avec une structure terroriste». Pour le directeur général de la NAS, la Côte d’Ivoire ne sera pas la porte d’entrée de quoi que ce soit : «Il n’y a pas de djihadistes au Koweït. Nous sommes des investisseurs privés, nous exerçons sur les marchés émergeants dans le domaine du handling depuis 20 ans et nous avons obtenu des récompenses comme meilleure société de handling. Nous sommes en Côte d’Ivoire pour apporter notre compétence et transférer des compétences».
Olivier Dion
L’Etat prévoyait in fine, la délégation de ce service à un opérateur privé. En 2006 et 2012, deux tentatives de privatisation de cette régie d’assistance en escale se sont montrées infructueuses. Avec l’élargissement de son portefeuille aux aéroports, le ministre Touré Gaoussou relance le processus le 20 mai 2014 à travers un appel d’offre restreint, dont les objectifs sont les suivants : trouver un opérateur de référence internationale pour l’exploitation du service, financer le renouvellement à neuf des équipements d’exploitation (Ground service equipments), dont une partie est composée du matériel de la défunte Air-Afrique, obtenir la certification ISAGO. Une cellule interministérielle dirigée par Noumory Sidibé, directeur de cabinet-adjoint est mise en place au sein du ministère des Transports pour recevoir les dossiers de candidatures à l’appel d’offres. Sept (7) entreprises manifestent leur intérêt pour le projet dont trois (3) ont déposé une offre technique et deux ont été retenues pour l’offre financière, dont la NAS. Cette société s’est engagée à verser à l’Etat de Côte d’Ivoire la somme de 8 milliards de FCFA comme droit d’entrée de même que 13% de son chiffre d’affaires annuel et à acquérir du matériel neuf pour un investissement de 10 milliards de FCFA. Face à de tels engagements, la NAS a été déclarée à l’unanimité des membres de la cellule interministérielle, adjudicataire provisoire de la délégation de service public des services d’assistance en escale à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Inquiétudes au sein du personnel et des populations ivoiriennes
Le choix d’une société koweitienne pour effectuer les services d’assistance en escale suscite des inquiétudes tant au sein du personnel de l’ancienne régie et que des populations ivoiriennes. Le personnel craint pour son emploi, les Ivoiriens s’interrogent si l’Etat ne court pas le risque de laisser entrer le djihadisme en Côte d’Ivoire par cette porte d’entrée que constitue l’aéroport Félix Houphouët-Boigny ? La réponse à l’inquiétude relative à l’emploi du personnel se trouve dans la convention qui a été signée le 16 janvier dernier, puisqu’elle prévoit une période transitoire de six (6) mois maximum pour permettre à la NAS de préparer la reprise de l’activité d’assistance en escale, à travers la reprise du personnel et des équipements et l’établissement des formalités réglementaires et administratives diverses. «Il n’y aucune inquiétude à avoir, le personnel sera maintenu», confirme le directeur de la NAS, Olivier Berni. Quant à l’entrée de djihadistes en Côte d’Ivoire, une source au ministère des Transports rassure : « Il n’y a pas d’amalgame à faire parce que la Côte d’Ivoire n’a pas signé de convention avec une structure terroriste». Pour le directeur général de la NAS, la Côte d’Ivoire ne sera pas la porte d’entrée de quoi que ce soit : «Il n’y a pas de djihadistes au Koweït. Nous sommes des investisseurs privés, nous exerçons sur les marchés émergeants dans le domaine du handling depuis 20 ans et nous avons obtenu des récompenses comme meilleure société de handling. Nous sommes en Côte d’Ivoire pour apporter notre compétence et transférer des compétences».
Olivier Dion