Abidjan - Quelque 1.500 membres des forces de sécurité
vont être rapidement mobilisés pour enrayer la vague d’enlèvements suivis de meurtres d’enfants frappant depuis quelques mois la Côte d’Ivoire, a annoncé
mercredi le ministre de l’Intérieur.
Ces "1.500 hommes", 1.000 policiers, 300 gendarmes et 200 soldats, "vont patrouiller dans des zones hautement criminogènes", telles que les écoles, les forêts ou encore les points d’eau, a expliqué le ministre Hamed Bakayoko lors
d’une conférence de presse.
D’après lui, la police a traité 25 dossiers d’enlèvement suivis de meurtres d’enfants ces deux ou trois derniers mois.
Les dépouilles de cinq d’entre eux ont été retrouvées mutilées, tandis que les autres cadavres ne l’étaient pas, a-t-il précisé, faisant également état de quelques "fausses déclarations" de disparitions.
Vendredi, le directeur général de la police national Brindou M’Bia avait mentionné 21 affaires. La plupart des corps ont été retrouvés "mutilés, avec la disparition de leurs parties génitales, ou décapités", avait-il remarqué.
"Il n’y a pas de lien établi entre tous ces crimes", a affirmé Hamed Bakayoko, pour qui "le gouvernement prend très au sérieux cette situation".
Trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces affaires, selon le ministre.
"C’est Dieu qui m’a demandé de le faire", a déclaré à l’AFP l’un des suspects, capturé dimanche à Yopougon, un quartier pauvre d’Abidjan, alors qu’il venait de tenter de tuer deux enfants à la machette.
"On connaît bien la typologie des crimes rituels. On fait croire à ces personnes qu’à travers ces crimes, elles pourront avoir du pouvoir ou de l’argent", a commenté le ministre de l’Intérieur.
La vague d’assassinats a créé une psychose en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l’épilogue, faisant plus de 3.000 morts en cinq mois.
La population désigne, sans preuve, les "brouteurs", des délinquants spécialisés dans les escroqueries sur internet, comme les auteurs de ces crimes d’enfants.
Les rumeurs les plus folles ont toujours circulé pendant les années d’élections en Côte d’Ivoire sur les disparitions de personnes, notamment les albinos, à des fins de sacrifices humains. Un scrutin présidentiel se tiendra en octobre dans le pays.
jf/de
vont être rapidement mobilisés pour enrayer la vague d’enlèvements suivis de meurtres d’enfants frappant depuis quelques mois la Côte d’Ivoire, a annoncé
mercredi le ministre de l’Intérieur.
Ces "1.500 hommes", 1.000 policiers, 300 gendarmes et 200 soldats, "vont patrouiller dans des zones hautement criminogènes", telles que les écoles, les forêts ou encore les points d’eau, a expliqué le ministre Hamed Bakayoko lors
d’une conférence de presse.
D’après lui, la police a traité 25 dossiers d’enlèvement suivis de meurtres d’enfants ces deux ou trois derniers mois.
Les dépouilles de cinq d’entre eux ont été retrouvées mutilées, tandis que les autres cadavres ne l’étaient pas, a-t-il précisé, faisant également état de quelques "fausses déclarations" de disparitions.
Vendredi, le directeur général de la police national Brindou M’Bia avait mentionné 21 affaires. La plupart des corps ont été retrouvés "mutilés, avec la disparition de leurs parties génitales, ou décapités", avait-il remarqué.
"Il n’y a pas de lien établi entre tous ces crimes", a affirmé Hamed Bakayoko, pour qui "le gouvernement prend très au sérieux cette situation".
Trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces affaires, selon le ministre.
"C’est Dieu qui m’a demandé de le faire", a déclaré à l’AFP l’un des suspects, capturé dimanche à Yopougon, un quartier pauvre d’Abidjan, alors qu’il venait de tenter de tuer deux enfants à la machette.
"On connaît bien la typologie des crimes rituels. On fait croire à ces personnes qu’à travers ces crimes, elles pourront avoir du pouvoir ou de l’argent", a commenté le ministre de l’Intérieur.
La vague d’assassinats a créé une psychose en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l’épilogue, faisant plus de 3.000 morts en cinq mois.
La population désigne, sans preuve, les "brouteurs", des délinquants spécialisés dans les escroqueries sur internet, comme les auteurs de ces crimes d’enfants.
Les rumeurs les plus folles ont toujours circulé pendant les années d’élections en Côte d’Ivoire sur les disparitions de personnes, notamment les albinos, à des fins de sacrifices humains. Un scrutin présidentiel se tiendra en octobre dans le pays.
jf/de