Abidjan - La révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire, bientôt lancée en vue de la présidentielle d’octobre, pourrait entraîner l’inscription de trois millions de nouveaux électeurs, a-t-on appris
vendredi auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).
L’opération de révision des listes "débutera vers la fin du mois mars 2015 ou début avril 2015", indique dans un communiqué Victoire Alley, porte-parole de la CEI.
"Le nombre potentiel de nouveaux requérants à enrôler est estimé à trois millions de personnes", affirme-t-elle.
"Mais il faut que tous ceux-là s’inscrivent pour en faire des électeurs", avait observé en décembre une source proche du dossier.
Si ces nouveaux électeurs étaient intégrés, la liste électorale augmenterait de plus de moitié. En effet, quelque 5,7 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales du scrutin de 2010, et 4,6
millions avaient voté.
Ce chiffre de 3 millions est conforme aux résultats donnés par le dernier recensement de la population ivoirienne, le premier depuis 16 ans, qui faisait état de 8 et 9 millions d’Ivoiriens âgés de plus de 18 ans.
La CEI a joué un rôle fondamental lors des scrutins d’octobre-novembre 2010 en annonçant la défaite de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo qui, en refusant la victoire de son adversaire, l’actuel président Alassane Ouattara, avait précipité le pays dans le chaos.
Plus de 3.000 personnes avaient péri en cinq mois de violences postélectorales, épilogue sanglant d’une décennie de crise politico-militaire en Côte d’Ivoire.
Dans ce contexte, la présidentielle de 2015 est cruciale puisqu’elle est censée parachever la stabilisation du pays.
Seul le président Ouattara est pour l’instant candidat déclaré. Mais pour les partenaires de la Côte d’Ivoire, la participation à l’élection de l’opposition, et notamment du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M.
Gbagbo, est essentielle à la réussite du scrutin.
Le FPI s’était fortement opposé au recensement, qualifié en mars dernier d’"inopportun" par l’un de ses cadres, l’ancien ministre Alphonse Douati, parce que "préparant une fraude électorale".
Grâce aux résultats récoltés, avait-il affirmé, le pouvoir naturalisera un grand nombre d’étrangers vivant sur le territoire ivoirien en vue d’en faire du "bétail électoral" pour Alassane Ouattara.
La Côte d’Ivoire compte 23 millions d’habitants, dont 5,4 millions d’étrangers, selon le recensement.
ck/jf/dom
vendredi auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).
L’opération de révision des listes "débutera vers la fin du mois mars 2015 ou début avril 2015", indique dans un communiqué Victoire Alley, porte-parole de la CEI.
"Le nombre potentiel de nouveaux requérants à enrôler est estimé à trois millions de personnes", affirme-t-elle.
"Mais il faut que tous ceux-là s’inscrivent pour en faire des électeurs", avait observé en décembre une source proche du dossier.
Si ces nouveaux électeurs étaient intégrés, la liste électorale augmenterait de plus de moitié. En effet, quelque 5,7 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales du scrutin de 2010, et 4,6
millions avaient voté.
Ce chiffre de 3 millions est conforme aux résultats donnés par le dernier recensement de la population ivoirienne, le premier depuis 16 ans, qui faisait état de 8 et 9 millions d’Ivoiriens âgés de plus de 18 ans.
La CEI a joué un rôle fondamental lors des scrutins d’octobre-novembre 2010 en annonçant la défaite de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo qui, en refusant la victoire de son adversaire, l’actuel président Alassane Ouattara, avait précipité le pays dans le chaos.
Plus de 3.000 personnes avaient péri en cinq mois de violences postélectorales, épilogue sanglant d’une décennie de crise politico-militaire en Côte d’Ivoire.
Dans ce contexte, la présidentielle de 2015 est cruciale puisqu’elle est censée parachever la stabilisation du pays.
Seul le président Ouattara est pour l’instant candidat déclaré. Mais pour les partenaires de la Côte d’Ivoire, la participation à l’élection de l’opposition, et notamment du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M.
Gbagbo, est essentielle à la réussite du scrutin.
Le FPI s’était fortement opposé au recensement, qualifié en mars dernier d’"inopportun" par l’un de ses cadres, l’ancien ministre Alphonse Douati, parce que "préparant une fraude électorale".
Grâce aux résultats récoltés, avait-il affirmé, le pouvoir naturalisera un grand nombre d’étrangers vivant sur le territoire ivoirien en vue d’en faire du "bétail électoral" pour Alassane Ouattara.
La Côte d’Ivoire compte 23 millions d’habitants, dont 5,4 millions d’étrangers, selon le recensement.
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