Dans son adresse à la nation, le 31 décembre 2014, le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, avait annoncé la revalorisation et le déblocage, à partir du mois de janvier 2015, des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat. Mais, force est de reconnaître qu’à la réalité, cette promesse n’a été que du vent. Les salaires du mois de janvier 2015 ont été payés depuis le lundi 26 pour certaines banques et le mardi 27 pour d’autres et aucun sou n’a été ajouté sur les anciens traitements salariaux. Des fonctionnaires n’ont pas caché leur déception. « J’avais fait mes calculs en tenant compte de ce que je devais gagner. Je suis déçue », confie, Mlle Mariam S. en service dans une Inspection primaire d’Abidjan. M. Kouassi M., enseignant, rencontré devant la SGBCI à Yopougon, appelle les syndicats à la vigilance. « Ce n’est pas faire la politique quand un syndicat lutte pour l’amélioration des conditions de vie de ses militants. Nous ne quémandons pas. L’Etat a promis. Il faut qu’il respecte ses engagements. Nos responsables syndicaux doivent être vigilants sinon ce pouvoir-là n’est pas du tout prêt à répondre favorablement à nos préoccupations. Nous avons eu des acquis sous la gouvernance de Gbagbo. Et comme l’Etat est une continuité, nos acquis doivent être reconnus ». Des sources proches du cabinet du ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, estiment que la communication entre l’administration et les syndicats n’a pas été soutenue. « Nous aurions dû informer les syndicats du processus du déblocage des salaires. Nous n’avons pas suffisamment communiqués là-dessus. Maintenant, le vin est tiré et il faut le boire », reconnait un membre du cabinet.
Koukougnon Zabril
Koukougnon Zabril