Abidjan – L’annonce du projet de la société britannique Oxitec de lâcher des moustiques génétiquement modifiés dans le sud de la Floride (Etats-Unis) pour lutter contre des maladies comme la dengue et le chikungunya provoque une levée de bouclier parmi les résidents.
D’après Oxitec, ces moustiques mâles doivent rendre impossible la survie de leur progéniture.
La société assure que les essais effectués au Brésil notamment, ont montré une réduction de plus de 90% des populations de moustiques tigre ou Aedes aegypti, porteur des virus.
A la vue de ces résultats, l'Agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration) pourrait donner son quitus à ce projet. Oxitec pourrait alors commencer à libérer ces moustiques OGM dans la nature au cours des prochains mois, à raison de plusieurs fois par semaine.
Mais les opposants au «moustique mutant» s'inquiètent pour l'environnement et leur impact potentiel sur les humains et d'autres espèces animales.
Ils s'interrogent aussi sur le fait qu'un groupe d'experts indépendants n'ait pas examiné les recherches de la firme britannique. Ils avancent également le fait qu'il n'y ait pas eu de cas de dengue dans les Keys depuis des années, ce qui montre l'efficacité des méthodes actuelles de contrôle des populations de moustiques.
Alors que le Bureau de contrôle des moustiques de l'Archipel des Keys de Floride a accepté de travailler avec Oxitec qui y a construit un laboratoire d'élevage de moustiques OGM, plus de 145.000 personnes ont à ce jour signé une pétition pressant les autorités de s'opposer à ce que l'Etat devienne «un lieu d'expérimentation avec ces insectes mutants».
Toutefois, les responsables sanitaires estiment qu'une réapparition de la dengue est encore possible tout comme le chikungunya, deux virus qui provoquent de fortes douleurs articulaires et de la fièvre et sont potentiellement mortels pour l'homme.
Ainsi, en juillet 2014, un homme en Floride qui n'avait pas récemment voyagé à l'étranger est devenu la première personne aux Etats-Unis à être infecté dans le pays par le chikungunya.
Les moustiques mâles ont été génétiquement modifiés en laboratoire pour rendre impossible la survie de leur progéniture. L'idée de relâcher dans la nature des moustiques rendus stériles n'est pas nouvelle, rappelle Joe Conlon, un expert de l'American Mosquito Control Association.
Dans les années 1950, les scientifiques avaient pu rendre stériles en les irradiant des lucilies bouchères mâles, un insecte dont les larves se nourrissent exclusivement de chair vivante, avant de les libérer en Floride. L'opération a été un vrai succès pour réduire les populations de ces diptères.
L'irradiation ne peut pas être utilisée sur les moustiques qui sont trop fragiles, mais la modification génétique peut aider à freiner leur reproduction surtout à proximité des endroits habités près de l'eau.
Cette technique ne permettra pas une éradication totale des moustiques mais pourrait peut-être réduire les quantités d'insecticide chimique dans l'environnement, selon le scientifique.
Le moustique tigre fait depuis octobre dernier des ravages en Polynésie, véhiculant la dengue qui a touché près de 60.000 personnes.
(AIP)
cmas
D’après Oxitec, ces moustiques mâles doivent rendre impossible la survie de leur progéniture.
La société assure que les essais effectués au Brésil notamment, ont montré une réduction de plus de 90% des populations de moustiques tigre ou Aedes aegypti, porteur des virus.
A la vue de ces résultats, l'Agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration) pourrait donner son quitus à ce projet. Oxitec pourrait alors commencer à libérer ces moustiques OGM dans la nature au cours des prochains mois, à raison de plusieurs fois par semaine.
Mais les opposants au «moustique mutant» s'inquiètent pour l'environnement et leur impact potentiel sur les humains et d'autres espèces animales.
Ils s'interrogent aussi sur le fait qu'un groupe d'experts indépendants n'ait pas examiné les recherches de la firme britannique. Ils avancent également le fait qu'il n'y ait pas eu de cas de dengue dans les Keys depuis des années, ce qui montre l'efficacité des méthodes actuelles de contrôle des populations de moustiques.
Alors que le Bureau de contrôle des moustiques de l'Archipel des Keys de Floride a accepté de travailler avec Oxitec qui y a construit un laboratoire d'élevage de moustiques OGM, plus de 145.000 personnes ont à ce jour signé une pétition pressant les autorités de s'opposer à ce que l'Etat devienne «un lieu d'expérimentation avec ces insectes mutants».
Toutefois, les responsables sanitaires estiment qu'une réapparition de la dengue est encore possible tout comme le chikungunya, deux virus qui provoquent de fortes douleurs articulaires et de la fièvre et sont potentiellement mortels pour l'homme.
Ainsi, en juillet 2014, un homme en Floride qui n'avait pas récemment voyagé à l'étranger est devenu la première personne aux Etats-Unis à être infecté dans le pays par le chikungunya.
Les moustiques mâles ont été génétiquement modifiés en laboratoire pour rendre impossible la survie de leur progéniture. L'idée de relâcher dans la nature des moustiques rendus stériles n'est pas nouvelle, rappelle Joe Conlon, un expert de l'American Mosquito Control Association.
Dans les années 1950, les scientifiques avaient pu rendre stériles en les irradiant des lucilies bouchères mâles, un insecte dont les larves se nourrissent exclusivement de chair vivante, avant de les libérer en Floride. L'opération a été un vrai succès pour réduire les populations de ces diptères.
L'irradiation ne peut pas être utilisée sur les moustiques qui sont trop fragiles, mais la modification génétique peut aider à freiner leur reproduction surtout à proximité des endroits habités près de l'eau.
Cette technique ne permettra pas une éradication totale des moustiques mais pourrait peut-être réduire les quantités d'insecticide chimique dans l'environnement, selon le scientifique.
Le moustique tigre fait depuis octobre dernier des ravages en Polynésie, véhiculant la dengue qui a touché près de 60.000 personnes.
(AIP)
cmas