Les prisons ivoiriennes sont fermées depuis lundi en raison d’un mouvement de grève des gardes pénitentiaires, qui réclament notamment une revalorisation salariale, a-t-on appris mardi de source syndicale.
"Nos points de revendications, notamment la prime de contagion, introduits depuis plusieurs mois auprès du gouvernement, n’ont pas été satisfaits", a déclaré à l’AFP un responsable syndical, sous couvert de l’anonymat.
Les agents des 34 prisons du pays fermées pour "promesse gouvernementale non tenue", selon ce responsable, se disent exposés à la tuberculose et aux maladies qui frappent les détenus.
"Plusieurs d’entre nous sont morts après avoir été infectés par des
détenus", a raconté un garde abidjanais. "Nous avons demandé 80.000 francs CFA (env 122 euros) de prime en novembre en espérant obtenir la moitié ou 60%" de cette somme, a-t-il dit.
Les gardes pénitentiaires, dont le salaire est selon lui de 156.000 FCFA
(env 240 euros), s’étaient mis en grève fin novembre mais avaient interrompu leur mouvement au bout d’une journée, après avoir obtenu des garanties des autorités ivoiriennes.
"L’Etat s’est engagé à nous payer fin janvier. Mais rien n’est apparu sur
nos bulletins de salaire", a remarqué ce garde abidjanais.
"On a donc replongé dans la grève", qui est "indéterminée" "jusqu’à ce
qu’on nous dise que toutes nos revendications sont réglées", a commenté un
délégué syndical à Bouaké (centre), également sous couvert d’anonymat.
"On ne reçoit aucun détenu, on ne laisse pas non plus les détenus aller aux
audiences. Mais on continue de les surveiller car c’est notre mission", a-t-il
poursuivi.
La prison d’Abidjan compte quelque 5.000 détenus dont des prisonniers de la
crise postélectorale de 2010-2011, actuellement en jugement devant la cour
d’assises. L’audition de certains d’entre eux lundi n’avait pu se tenir faute
d’un transfèrement depuis la maison d’arrêt.
Plusieurs corporations, dont les enseignants du privé, se sont mis en grève récemment, à quelques mois de la présidentielle d’octobre prochain.
Ce scrutin est qualifié de crucial parce que censé parachever la
stabilisation de la Côte d’Ivoire après une décennie de crise-politico
militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 avaient constitué
l’épilogue. Plus de 3.000 personnes avaient péri en cinq mois.
Le seul candidat d’importance à s’être déclaré est pour l’instant le
président en exercice, Alassane Ouattara.
str-ck/jf/sba
"Nos points de revendications, notamment la prime de contagion, introduits depuis plusieurs mois auprès du gouvernement, n’ont pas été satisfaits", a déclaré à l’AFP un responsable syndical, sous couvert de l’anonymat.
Les agents des 34 prisons du pays fermées pour "promesse gouvernementale non tenue", selon ce responsable, se disent exposés à la tuberculose et aux maladies qui frappent les détenus.
"Plusieurs d’entre nous sont morts après avoir été infectés par des
détenus", a raconté un garde abidjanais. "Nous avons demandé 80.000 francs CFA (env 122 euros) de prime en novembre en espérant obtenir la moitié ou 60%" de cette somme, a-t-il dit.
Les gardes pénitentiaires, dont le salaire est selon lui de 156.000 FCFA
(env 240 euros), s’étaient mis en grève fin novembre mais avaient interrompu leur mouvement au bout d’une journée, après avoir obtenu des garanties des autorités ivoiriennes.
"L’Etat s’est engagé à nous payer fin janvier. Mais rien n’est apparu sur
nos bulletins de salaire", a remarqué ce garde abidjanais.
"On a donc replongé dans la grève", qui est "indéterminée" "jusqu’à ce
qu’on nous dise que toutes nos revendications sont réglées", a commenté un
délégué syndical à Bouaké (centre), également sous couvert d’anonymat.
"On ne reçoit aucun détenu, on ne laisse pas non plus les détenus aller aux
audiences. Mais on continue de les surveiller car c’est notre mission", a-t-il
poursuivi.
La prison d’Abidjan compte quelque 5.000 détenus dont des prisonniers de la
crise postélectorale de 2010-2011, actuellement en jugement devant la cour
d’assises. L’audition de certains d’entre eux lundi n’avait pu se tenir faute
d’un transfèrement depuis la maison d’arrêt.
Plusieurs corporations, dont les enseignants du privé, se sont mis en grève récemment, à quelques mois de la présidentielle d’octobre prochain.
Ce scrutin est qualifié de crucial parce que censé parachever la
stabilisation de la Côte d’Ivoire après une décennie de crise-politico
militaire, dont les violences postélectorales de 2010-2011 avaient constitué
l’épilogue. Plus de 3.000 personnes avaient péri en cinq mois.
Le seul candidat d’importance à s’être déclaré est pour l’instant le
président en exercice, Alassane Ouattara.
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