Les enseignants-chercheurs, membres de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec), section Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan ont entamé une grève depuis le mercredi 3 février dernier et ce, jusqu’au vendredi 5 du même mois, après un préavis déposé sur la table de leur premier responsable, le Pr Valy Sidibé. Deux jours après, c’est avec mépris que le directeur de l’ENS livre son appréciation sur le déroulement de cette grève au sein de l’établissement qu’il dirige. En s’en tenant à ses propos, cette grève n’a pas été largement suivie. Sur les antennes de la radio onusienne, il s’est étalé sur la principale revendication des grévistes, avant d’annoncer enfin qu’il est ouvert au dialogue et à la négociation : ‘’Le mardi martin, ce n’est qu’un groupuscule d’enseignants qui a tenté de sortir les étudiants des salles. Leurs autres collègues sont restés en classe pour dispenser les cours.’’ Et de conclure sur ce point que ‘’ ce mouvement de grève n’est pas suivi à l’ENS’’. Il explique cela du fait que les grévistes demandent des primes de recherche pour de nouveaux professeurs recrutés en 2013. Or, ces primes sont semestrielles, dit-il, avant de préciser que le premier semestre part de janvier à juin, avec paiement des primes le 1er juin et le deuxième semestre, de juillet à décembre avec paiement des primes, au plus tard le 31 décembre de l’année en cours. Pour lui, les grévistes demandent l’impossible, parce qu’ils exigent que les nouveaux enseignants recrutés le 25 novembre 2013 perçoivent leurs primes. Pour lui, c’est impossible de bénéficier de la prime d’un semestre quand on est recruté à la fin de ce même semestre. Valy Sidibé, certainement pas soucieux des perturbations des cours dans son établissement appelle la Cnec/ ENS à se raviser, vu les explications qu’il livre. Il conclut en ces termes : ‘’ Tout se négocie, nous sommes sur notre lieu de travail et nous attendons la Cnec pour les négociations, car la porte est ouverte et il n’ya pas d’audience pour une quelconque rencontre avec le Directeur général que je suis’’.
Société Publié le jeudi 5 février 2015 | Le Bélier Intrépide