Abidjan- L’armée et la police ivoiriennes ont pris lundi le contrôle des prisons du pays après avoir désarmé la veille les gardes pénitentiaires, en grève depuis une semaine pour obtenir une revalorisation salariale, a-t-on appris de source syndicale.
"Les unités de la gendarmerie, la police et l’armée ont fait une descente (dimanche) à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, plus grande prison du pays) pour nous désarmer", a expliqué à l’AFP Pascal Kouassi, le secrétaire du Syndicat national du personnel de l’administration pénitentiaire de Côte d’Ivoire.
Une quarantaine d’agents ont été "arrêtés puis relâchés" à l’issue de cette opération qui s’est étendue aux "34 prisons du pays", a-t-il ajouté.
"On est en train de mettre en place une brigade de policiers et de gendarmes pour remplacer les surveillants", a déclaré lundi à l’AFP un cadre de l’administration pénitentiaire, sous couvert d’anonymat.
La présence de "forces extérieures" à la Maca a provoqué un mouvement de colère des détenus, qui se sont attaqués à la cantine pour s’emparer des vivres, a raconté M. Kouassi, parlant d’une tension "vive" et d’un
"face-à-face" entre prisonniers et militaires.
"Les détenus sont venus pour piller. On les a repoussés. Il n’y a pas de situation électrique" à la Maca, a assuré pour sa part le cadre pénitentiaire.
A Bouaké, deuxième ville du pays, la police a délogé les gardes pénitentiaires, qui avaient déposé des troncs de cocotiers sur la route menant au "camp pénal" en guise de barrages, a constaté un correspondant de l’AFP, repoussé par des policiers alors qu’il cherchait à s’approcher de la prison.
Jeudi, le ministre ivoirien de la Justice Gnénéma Coulibaly avait déploré le maintien en détention de 3.000 prisonniers ayant bénéficié la veille d’une grâce collective et avait appelé les gardiens à cesser leur mouvement.
"Il est inadmissible que des personnes ayant bénéficié de la grâce présidentielle soient maintenues en détention à cause de cette grève", s’était énervé M. Coulibaly.
Les agents pénitentiaires s’étaient mis en grève lundi dernier pour exiger une prime.
La Maca, d’une capacité de 1.500 places, compte quelque 5.000 détenus, dont des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, actuellement en jugement devant la Cour d’assises.
ck-str-jf/hba
"Les unités de la gendarmerie, la police et l’armée ont fait une descente (dimanche) à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, plus grande prison du pays) pour nous désarmer", a expliqué à l’AFP Pascal Kouassi, le secrétaire du Syndicat national du personnel de l’administration pénitentiaire de Côte d’Ivoire.
Une quarantaine d’agents ont été "arrêtés puis relâchés" à l’issue de cette opération qui s’est étendue aux "34 prisons du pays", a-t-il ajouté.
"On est en train de mettre en place une brigade de policiers et de gendarmes pour remplacer les surveillants", a déclaré lundi à l’AFP un cadre de l’administration pénitentiaire, sous couvert d’anonymat.
La présence de "forces extérieures" à la Maca a provoqué un mouvement de colère des détenus, qui se sont attaqués à la cantine pour s’emparer des vivres, a raconté M. Kouassi, parlant d’une tension "vive" et d’un
"face-à-face" entre prisonniers et militaires.
"Les détenus sont venus pour piller. On les a repoussés. Il n’y a pas de situation électrique" à la Maca, a assuré pour sa part le cadre pénitentiaire.
A Bouaké, deuxième ville du pays, la police a délogé les gardes pénitentiaires, qui avaient déposé des troncs de cocotiers sur la route menant au "camp pénal" en guise de barrages, a constaté un correspondant de l’AFP, repoussé par des policiers alors qu’il cherchait à s’approcher de la prison.
Jeudi, le ministre ivoirien de la Justice Gnénéma Coulibaly avait déploré le maintien en détention de 3.000 prisonniers ayant bénéficié la veille d’une grâce collective et avait appelé les gardiens à cesser leur mouvement.
"Il est inadmissible que des personnes ayant bénéficié de la grâce présidentielle soient maintenues en détention à cause de cette grève", s’était énervé M. Coulibaly.
Les agents pénitentiaires s’étaient mis en grève lundi dernier pour exiger une prime.
La Maca, d’une capacité de 1.500 places, compte quelque 5.000 détenus, dont des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, actuellement en jugement devant la Cour d’assises.
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