Langage cru, mais langage de vérité. Hier, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko a invité les ex-combattants non encore réinsérés, à se tourner vers d’autres secteurs, l’armée ayant dépassé son quota de recrutement. « Il n’y a plus de place dans l’armée. Arrêtez de croire aux personnes qui vous disent que vous y serez intégrés », a-t-il soutenu à Anyama, lors du lancement d’une campagne de sensibilisation destinée aux ex-combattants non encore réinsérés. Au cours du lancement de cette campagne initiée par l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), le chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), le général Soumaïla Bakayoko a tenu ce même langage à ces ex-supplétifs. « A ceux qui n’ont pas de matricule, sachez que nous avions prévu recrutés 5000 éléments. Aujourd’hui, nous sommes à 13000 soldats recrutés. Ce qui est énorme », a-t-il signifié, tout en se montrant rassurant : « N’ayez aucune crainte, le chef de l’Etat ne vous abandonnera jamais. Car, il a mis à votre disposition l’Addr, qui est un instrument fiable et sûr pour votre réintégration dans la vie civile ». Quant à Fidèle Sarassoro, directeur de l’Addr, il a justifié cette campagne de sensibilisation par la nécessité de prendre en compte tous les ex-combattants éligibles. Selon lui, plus de 46.000 ex-combattants, soit 62% de l’effectif estimé, sont « solidement réintégrés » ou en cours de l’être. Il a donc lancé un appel pressant aux retardataires à rejoindre sans délai les programmes de l’Addr. M. Sarassoro a mis à profit cette cérémonie pour présenter au public le Système d’informatique et de gestion des ex-combattants (Sigex). La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unis pour la Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, ainsi que plusieurs diplomates ont rehaussé la cérémonie de leur présence.
YY (stagiaire)
YY (stagiaire)