Un atelier bilan de l’exercice agricole 2014 et les perspectives 2015 a réuni les directions générales et transversales du ministère de l’Agriculture, les projets, les structures sous-tutelles, les directions déconcentrées, les interprofessions agricoles, les sociétés agro-industrielles et le Centre national de recherche agronomique en présence du ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, le vendredi 12 février dernier à l’Hôtel des parlementaires à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. Noun Coulibaly, Directeur général de la planification, du contrôle des projets et des statistiques (Dgpps), par ailleurs secrétaire général de l’atelier a annoncé que le Bilan agricole de l’exercice 2014 est satisfaisant. Ce sont plus de 600 000 emplois qui ont été créés en deux ans, après la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole (Pnia 2012-2015) dont le Plan d’investissement détaillé (Pid) adopté en conseil de ministres le 8 août 2012, reste en Côte d’Ivoire l’unique programme d’investissement dans le secteur agricole. Ce sont 2040 milliards Fcfa qui vont couvrir tout le secteur agricole durant toute cette période. En ce qui concerne les cultures vivrières, on note une croissance de 27% par rapport en 2014 selon le secrétaire général de l’atelier. Le secteur du café-cacao est nettement en croissance en 2014. Ce sont plus de 1,7 millions de tonnes qui ont été réalisées l’année écoulée contre 1,4 en 2013. Cette performante production a eu un impact sur les producteurs et leurs communautés à en croire Noun Coulibaly. 541 pompes villageoises réalisées, 256 écoles réhabilitées et 46 centres de santé construits. Quatorze villages ont été électrifiés à l’énergie solaire et 11 000 km de pistes de déserte réhabilités. Ces résultats ont été atteints grâce à la grande mobilisation des ressources financières à hauteurs de 770 milliards dont 283 milliards fcfa apportés par le secteur privé. Ces ressources financières ont contribué à l’exécution de plusieurs projets. En effet, sur douze barrages, six ont été réalisés. La mécanisation est en croissance car ce sont douze tracteurs qui ont été attribués aux coopératives. Cela a naturellement eu un impact positif sur la production. Ces ressources financières ont permis d’appuyer la riziculture au nord et à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Pour accroître la production, des efforts sont en train d’être faits en termes d’aménagement de barrages. En ce qui concerne la filière coton-anacarde, les résultats sont satisfaisants en 2014 grâce à la nouvelle réforme qui a permis de lutter contre la fraude sur les prix. Quant à la filière manioc, elle se porte bien parce qu’il existe de la matière végétale et des terres en Côte d’Ivoire. Cette culture est exportée aujourd’hui dans la sous-région et en Afrique. Pour son efficacité, le secteur a besoin d’une subvention de plus de 300 milliards Fcfa selon le Président du Conseil d’administration de l’Agence de développement de la filière manioc, Augustin Ngoran Kouassi. Le ministre de l’Agriculture Mamadou Coulibaly Sangafowa a décliné sa priorité pour l’année 2014. Selon lui, la tenue de Sara (Salon Agricole et des ressources animales) en Côte d’Ivoire en mars prochain est privilégiée. Car Cet évènement permettra de rehausser l’image du pays et occasionnera le contact entre producteurs et investisseurs. Avant de témoigner de sa reconnaissance le bon travail réalisé dans le secteur agricole en 2014. Il a invité les producteurs à redoubler d’effort. Car c’est au prix du travail bien accompli que la Côte d’Ivoire sera un pays émergent selon le premier responsable du département de l’Agriculture.
Romaric Sako
Romaric Sako