Paris - Le chef du protocole de l’ancien président ivoirien Houphouët-Boigny, entendu la semaine dernière par la police dans une enquête sur l’héritage du richissime chef d’Etat, a déposé plainte mercredi à Paris pour dénonciation calomnieuse, a annoncé jeudi à l’AFP son avocat.
Député et plusieurs fois ministre en France avant de devenir le père de l’indépendance ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny est mort en 1993. Sa veuve, Marie-Thérèse, 84 ans, avait déposé plainte à Paris à l’automne 2013, se disant spoliée de sa fortune et une enquête avait été ouverte.
C’est dans ce cadre que l’ancien directeur du protocole d’Houphouët-Boigny, Georges Ouegnin, 80 ans, a été entendu comme témoin le 11 février par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), précise son avocat, Me Sébastien Schapira.
En cause notamment, la propriété d’un immeuble à Abidjan, dont la veuve considère qu’il doit reintégrer la succession. Dans sa plainte, Georges Ouegnin affirme au contraire qu’il dispose de tous les documents pour démontrer qu’il est le propriétaire de l’immeuble et du terrain acquis en 1978.
Il "entend désormais poursuivre et faire condamner ceux qui n’ont pas hésité (...) à porter de telles accusations", écrit-il aussi dans un communiqué. L’ancien chef du protocole avait servi de 1960 à 2000, sous Houphouët-Boigny puis ses successeurs.
Dans un rapport de 2009, l’association CCFD-Terre Solidaire estimait que l’ancien président ivoirien, à la tête d’une fortune estimée à plusieurs milliards de dollars, "aurait possédé une dizaine de propriétés en région parisienne", une maison en Suisse, une autre en Italie et des comptes en Suisse.
Dans sa plainte, l’avocat de la veuve, Me Jean-Paul Baduel, dénonce des manoeuvres répétées, comme des faux, ayant permis de l’écarter de la succession au profit d’enfants nés d’un précédent mariage de l’ancien président.
Il affirme que sa cliente n’a découvert sa mise à l’écart des procédures qu’en 2012, ce qui interrompt selon lui les délais de prescription.
La plainte vise aussi les conditions dans lesquelles plusieurs biens immobiliers à Paris ou dans sa banlieue huppée, à Marnes-la-Coquette, ont été légués à la Côte d’Ivoire. Parmi eux, l’hôtel particulier Masseran, une propriété de 3.000 m2 située près des Invalides.
George Ouegnin n’est visé que très partiellement par la plainte, et pas sur les principaux faits.
Entendue par la BRDP en juin 2014, Marie-Thérèse Houphouët Boigny avait expliqué qu’elle s’était rendue dans une banque en Suisse et qu’on lui avait répondu que "d’autres personnes", avant elle, avaient fermé les comptes de son époux, selon une source proche du dossier.
arb/mra/DS
Député et plusieurs fois ministre en France avant de devenir le père de l’indépendance ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny est mort en 1993. Sa veuve, Marie-Thérèse, 84 ans, avait déposé plainte à Paris à l’automne 2013, se disant spoliée de sa fortune et une enquête avait été ouverte.
C’est dans ce cadre que l’ancien directeur du protocole d’Houphouët-Boigny, Georges Ouegnin, 80 ans, a été entendu comme témoin le 11 février par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), précise son avocat, Me Sébastien Schapira.
En cause notamment, la propriété d’un immeuble à Abidjan, dont la veuve considère qu’il doit reintégrer la succession. Dans sa plainte, Georges Ouegnin affirme au contraire qu’il dispose de tous les documents pour démontrer qu’il est le propriétaire de l’immeuble et du terrain acquis en 1978.
Il "entend désormais poursuivre et faire condamner ceux qui n’ont pas hésité (...) à porter de telles accusations", écrit-il aussi dans un communiqué. L’ancien chef du protocole avait servi de 1960 à 2000, sous Houphouët-Boigny puis ses successeurs.
Dans un rapport de 2009, l’association CCFD-Terre Solidaire estimait que l’ancien président ivoirien, à la tête d’une fortune estimée à plusieurs milliards de dollars, "aurait possédé une dizaine de propriétés en région parisienne", une maison en Suisse, une autre en Italie et des comptes en Suisse.
Dans sa plainte, l’avocat de la veuve, Me Jean-Paul Baduel, dénonce des manoeuvres répétées, comme des faux, ayant permis de l’écarter de la succession au profit d’enfants nés d’un précédent mariage de l’ancien président.
Il affirme que sa cliente n’a découvert sa mise à l’écart des procédures qu’en 2012, ce qui interrompt selon lui les délais de prescription.
La plainte vise aussi les conditions dans lesquelles plusieurs biens immobiliers à Paris ou dans sa banlieue huppée, à Marnes-la-Coquette, ont été légués à la Côte d’Ivoire. Parmi eux, l’hôtel particulier Masseran, une propriété de 3.000 m2 située près des Invalides.
George Ouegnin n’est visé que très partiellement par la plainte, et pas sur les principaux faits.
Entendue par la BRDP en juin 2014, Marie-Thérèse Houphouët Boigny avait expliqué qu’elle s’était rendue dans une banque en Suisse et qu’on lui avait répondu que "d’autres personnes", avant elle, avaient fermé les comptes de son époux, selon une source proche du dossier.
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