Abidjan – L’année 2014 a été marquée sur une grande partie du continent africain par de violents conflits ‘’caractérisés par des violations graves et persistantes du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire’’, souligne Amnesty International (AI), dans son rapport 2015 publié ce mercredi.
L’ONG dénonce ‘’une spirale particulièrement sanglante, comme en République centrafricaine, au Soudan du Sud et au Nigeria, d’autres perdurant du fait de situations restées dans l’impasse, comme en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en Somalie’’.
‘’Ces conflits ont été caractérisés par des violations graves et persistantes du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire. Ils ont engendré les pires crimes, l’injustice et la répression’’, souligne le rapport.
Pour Amnesty International, ‘’les situations de conflit en Afrique ont un autre point commun : l’impunité pour les crimes de droit international perpétrés par les forces de sécurité et les membres de groupes armés’’.
L’ONG s’insurge aussi contre ‘’la campagne de plus en plus violente menée par le groupe armé islamiste Boko Haram en 2013 (et qui) a conduit à l’intensification du conflit armé dans le nord-est du Nigeria (…) révélant avec force les menaces qui pèsent sur la stabilité du pays le plus peuplé du continent et sur la paix et la sécurité de la région’’.
‘’En 2014, le conflit s’est intensifié dans les petites villes et les villages. Plus de 4 000 civils ont été tués depuis 2009. Au mois d’avril, l’enlèvement de 276 écolières par Boko Haram est devenu emblématique de la campagne de terreur du groupe à l’encontre des populations civiles, une campagne qui s’est poursuivie sans relâche’’, lit-on encore dans le rapport.
Amnesty International souligne également que dans bien des pays de la région, ‘’on a assisté cette année à une poursuite de la répression, dans un espace politique toujours plus restreint’’, relevant que la liberté de réunion et d’association ‘’a été restreinte, et les réunions et manifestations étaient régulièrement interdites’’.
Elle cite l’exemple de la Gambie où le président Yahya Jammeh a célébré ses 20 ans au pouvoir’’. Dans ce pays, constate AI, ‘'ces deux décennies ont été marquées par une profonde intolérance à l’égard de la dissidence, ce qui se traduisait par l’intimidation et la torture de journalistes, d’opposants politiques et de défenseurs des droits humains’’.
L’ONG signale aussi qu’en Angola, au Burkina Faso, en Guinée, au Sénégal, au Tchad et au Togo, entre autres pays, ‘’les forces de sécurité ont employé une force excessive face aux manifestations et protestations’’.
‘’Dans la plupart des cas, les autorités n’ont pas mené d’enquête sur le recours excessif à la force et personne n’a été amené à rendre de comptes’’, déplore le rapport.
Selon Amnesty International, de nombreux indicateurs rappellent ‘’avec force que, pour beaucoup, la croissance économique rapide ne s’est pas traduite par une amélioration des conditions de vie’’ dans la vie des habitants du continent.
(APS/AIP)
cmas
L’ONG dénonce ‘’une spirale particulièrement sanglante, comme en République centrafricaine, au Soudan du Sud et au Nigeria, d’autres perdurant du fait de situations restées dans l’impasse, comme en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en Somalie’’.
‘’Ces conflits ont été caractérisés par des violations graves et persistantes du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire. Ils ont engendré les pires crimes, l’injustice et la répression’’, souligne le rapport.
Pour Amnesty International, ‘’les situations de conflit en Afrique ont un autre point commun : l’impunité pour les crimes de droit international perpétrés par les forces de sécurité et les membres de groupes armés’’.
L’ONG s’insurge aussi contre ‘’la campagne de plus en plus violente menée par le groupe armé islamiste Boko Haram en 2013 (et qui) a conduit à l’intensification du conflit armé dans le nord-est du Nigeria (…) révélant avec force les menaces qui pèsent sur la stabilité du pays le plus peuplé du continent et sur la paix et la sécurité de la région’’.
‘’En 2014, le conflit s’est intensifié dans les petites villes et les villages. Plus de 4 000 civils ont été tués depuis 2009. Au mois d’avril, l’enlèvement de 276 écolières par Boko Haram est devenu emblématique de la campagne de terreur du groupe à l’encontre des populations civiles, une campagne qui s’est poursuivie sans relâche’’, lit-on encore dans le rapport.
Amnesty International souligne également que dans bien des pays de la région, ‘’on a assisté cette année à une poursuite de la répression, dans un espace politique toujours plus restreint’’, relevant que la liberté de réunion et d’association ‘’a été restreinte, et les réunions et manifestations étaient régulièrement interdites’’.
Elle cite l’exemple de la Gambie où le président Yahya Jammeh a célébré ses 20 ans au pouvoir’’. Dans ce pays, constate AI, ‘'ces deux décennies ont été marquées par une profonde intolérance à l’égard de la dissidence, ce qui se traduisait par l’intimidation et la torture de journalistes, d’opposants politiques et de défenseurs des droits humains’’.
L’ONG signale aussi qu’en Angola, au Burkina Faso, en Guinée, au Sénégal, au Tchad et au Togo, entre autres pays, ‘’les forces de sécurité ont employé une force excessive face aux manifestations et protestations’’.
‘’Dans la plupart des cas, les autorités n’ont pas mené d’enquête sur le recours excessif à la force et personne n’a été amené à rendre de comptes’’, déplore le rapport.
Selon Amnesty International, de nombreux indicateurs rappellent ‘’avec force que, pour beaucoup, la croissance économique rapide ne s’est pas traduite par une amélioration des conditions de vie’’ dans la vie des habitants du continent.
(APS/AIP)
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