• « Eviter que des personnes vivant dans l’apatridie ne deviennent des cibles à la merci de groupes terroristes »
• La communauté sous régionale interpellée
La question de l’Apatridie a fragilisé la Côte d’Ivoire
Le chef de l’Etat ivoirien a procédé hier à Abidjan à l’ouverture de la conférence ministérielle sur l’apatridie au sein de la CEDEAO. Il a à l’occasion invité son gouvernement à s’intéresser à la situation des enfants qui n’ont pas d’acte de naissance et a par ailleurs indiqué qu’il faut éviter d’exposer les personnes vivant dans l’apatridie. Le Chef de l’Etat ivoirien a ensuite rassuré le parterre d’invités présent à cette cérémonie d’ouverture de la délivrance d’acte de naissance à tous enfants vivant sur le sol ivoirien. «J’exhorte le Gouvernement à s’intéresser particulièrement à la situation préoccupante des enfants ne disposant pas d’actes de naissance, qu’ils soient scolarisés ou pas. L’entrée en vigueur, dès octobre prochain, de l’obligation de scolariser tous les enfants vivant dans notre pays, nous offre l’opportunité, dans le cadre de la loi, d’établir un acte de naissance à chaque enfant. Il faut éviter que des personnes vivant dans l’apatridie ne deviennent des cibles à la merci de groupes terroristes, » a précisé le président ivoirien. Combien sont-ils ces enfants qui bénéficieront de cette mesure de délivrance d’actes de naissance? «En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Gouvernement a affiché sa détermination en procédant à la ratification de deux conventions portant sur l’apatridie et en facilitant l’adoption de lois importantes; l’application de ces lois, va enfin donner une existence juridique à des milliers de personnes.
Nous avons, à cet égard, mené une grande campagne de sensibilisation et de remise d’actes de naissance aux personnes nées ou vivant sur le sol ivoirien, depuis plusieurs décennies, » a ajouté le chef de l’Etat ivoirien. Selon lui, son gouvernement va poursuivre sur cette lancée et continuer à faire un travail de fond, avec l’appui des partenaires internationaux, au premier rang desquels le Haut-commissariat aux Réfugiés des Nations Unies. Cependant , il reconnait que cela n’a pas été chose facile compte tenue de l’intoxication qui a marqué ce débat en Côte d’Ivoire. Conscient qu’à l’horizon 2050, la population de la communauté économique d’Afrique de l’Ouest aura doublé, pour dépasser les 600 millions d’habitants, il ne doute pas de l’augmentation du nombre des apatrides. «Le nombre d’apatrides vivant dans la région, actuellement évalué à 750.000 personnes, va lui aussi augmenter dans des proportions similaires, si aucune action commune d’envergure n’est initiée. Nous devons donc nous mobiliser pour faire de la lutte contre l’apatridie, une cause régionale, » a-t-il insisté. L’action de la communauté régionale contre l’apatridie doit s’organiser et s’inscrire dans le cadre de l’engagement du Continent africain à se doter d’instruments multilatéraux contraignants contre ce fléau. C’est pourquoi, Ouattara invite la CEDEAO à prendre une part active dans les négociations portant sur l’adoption du Protocole à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatif à la nationalité. «Au-delà de toutes les considérations qui visent à redonner leur dignité à plusieurs milliers de personnes sans existence légale à ce jour dans notre région, nous devons faire preuve de volonté, de courage politique, de solidarité et de mobilisation, tant au plan national qu’international, »a-t-il martelé. Alassane Ouattara a à l’occasion renouvelé son appel à la société civile afin qu’elle s’implique davantage à forger le consensus national, autour d’une question dont les solutions font rarement l’unanimité. La Côte d’Ivoire poursuivra ses réformes ainsi que la mise en œuvre du dispositif législatif déjà adopté, parce qu’elle est déterminée selon lui, à résoudre la question de l’apatridie qui l’a tant fragilisé. Plusieurs intervenants s’étaient succédé à la tribune avant le discours d’ouverture du chef de l’Etat ivoirien. Du Dr Toga Gayeea Mcintosh à Antonio Guterres en passant par Mohamed Ibn Chambas et Narbara Hendricks, tous ont avoué que l’apatridie est un fléau qu’il faut combattre en Afrique de l’Ouest. Selon le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, lorsqu’elle est présente à grande échelle l’apatridie peut animer les conflits. Pour le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest Mohammed Ibn Chambas, les femmes et les enfants apatrides sont exposés, donc il est important que des solutions soient adaptées à leurs besoins. Enfin pour sa part l’ambassadrice de bonne volonté honoraire à vie du HCR et Soprano de renommée internationale a dénoncé le fait que les femmes n’ont pas le même droit à la nationalité que les hommes.
• La communauté sous régionale interpellée
La question de l’Apatridie a fragilisé la Côte d’Ivoire
Le chef de l’Etat ivoirien a procédé hier à Abidjan à l’ouverture de la conférence ministérielle sur l’apatridie au sein de la CEDEAO. Il a à l’occasion invité son gouvernement à s’intéresser à la situation des enfants qui n’ont pas d’acte de naissance et a par ailleurs indiqué qu’il faut éviter d’exposer les personnes vivant dans l’apatridie. Le Chef de l’Etat ivoirien a ensuite rassuré le parterre d’invités présent à cette cérémonie d’ouverture de la délivrance d’acte de naissance à tous enfants vivant sur le sol ivoirien. «J’exhorte le Gouvernement à s’intéresser particulièrement à la situation préoccupante des enfants ne disposant pas d’actes de naissance, qu’ils soient scolarisés ou pas. L’entrée en vigueur, dès octobre prochain, de l’obligation de scolariser tous les enfants vivant dans notre pays, nous offre l’opportunité, dans le cadre de la loi, d’établir un acte de naissance à chaque enfant. Il faut éviter que des personnes vivant dans l’apatridie ne deviennent des cibles à la merci de groupes terroristes, » a précisé le président ivoirien. Combien sont-ils ces enfants qui bénéficieront de cette mesure de délivrance d’actes de naissance? «En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Gouvernement a affiché sa détermination en procédant à la ratification de deux conventions portant sur l’apatridie et en facilitant l’adoption de lois importantes; l’application de ces lois, va enfin donner une existence juridique à des milliers de personnes.
Nous avons, à cet égard, mené une grande campagne de sensibilisation et de remise d’actes de naissance aux personnes nées ou vivant sur le sol ivoirien, depuis plusieurs décennies, » a ajouté le chef de l’Etat ivoirien. Selon lui, son gouvernement va poursuivre sur cette lancée et continuer à faire un travail de fond, avec l’appui des partenaires internationaux, au premier rang desquels le Haut-commissariat aux Réfugiés des Nations Unies. Cependant , il reconnait que cela n’a pas été chose facile compte tenue de l’intoxication qui a marqué ce débat en Côte d’Ivoire. Conscient qu’à l’horizon 2050, la population de la communauté économique d’Afrique de l’Ouest aura doublé, pour dépasser les 600 millions d’habitants, il ne doute pas de l’augmentation du nombre des apatrides. «Le nombre d’apatrides vivant dans la région, actuellement évalué à 750.000 personnes, va lui aussi augmenter dans des proportions similaires, si aucune action commune d’envergure n’est initiée. Nous devons donc nous mobiliser pour faire de la lutte contre l’apatridie, une cause régionale, » a-t-il insisté. L’action de la communauté régionale contre l’apatridie doit s’organiser et s’inscrire dans le cadre de l’engagement du Continent africain à se doter d’instruments multilatéraux contraignants contre ce fléau. C’est pourquoi, Ouattara invite la CEDEAO à prendre une part active dans les négociations portant sur l’adoption du Protocole à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatif à la nationalité. «Au-delà de toutes les considérations qui visent à redonner leur dignité à plusieurs milliers de personnes sans existence légale à ce jour dans notre région, nous devons faire preuve de volonté, de courage politique, de solidarité et de mobilisation, tant au plan national qu’international, »a-t-il martelé. Alassane Ouattara a à l’occasion renouvelé son appel à la société civile afin qu’elle s’implique davantage à forger le consensus national, autour d’une question dont les solutions font rarement l’unanimité. La Côte d’Ivoire poursuivra ses réformes ainsi que la mise en œuvre du dispositif législatif déjà adopté, parce qu’elle est déterminée selon lui, à résoudre la question de l’apatridie qui l’a tant fragilisé. Plusieurs intervenants s’étaient succédé à la tribune avant le discours d’ouverture du chef de l’Etat ivoirien. Du Dr Toga Gayeea Mcintosh à Antonio Guterres en passant par Mohamed Ibn Chambas et Narbara Hendricks, tous ont avoué que l’apatridie est un fléau qu’il faut combattre en Afrique de l’Ouest. Selon le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, lorsqu’elle est présente à grande échelle l’apatridie peut animer les conflits. Pour le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest Mohammed Ibn Chambas, les femmes et les enfants apatrides sont exposés, donc il est important que des solutions soient adaptées à leurs besoins. Enfin pour sa part l’ambassadrice de bonne volonté honoraire à vie du HCR et Soprano de renommée internationale a dénoncé le fait que les femmes n’ont pas le même droit à la nationalité que les hommes.