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Société Publié le vendredi 27 février 2015 | Le Sursaut

Exploitation forestière: le danger qui guette la Côte d’Ivoire dans les 25 prochaines années

© Le Sursaut Par DR
Culture: Salon International du Livre d`Abidjan (SILA). édition 2012
Plateau- CRRAE-UEMOA.Ouvert le 28 novembre dernier, l’édition 2012 du SILA a fermé ses portes ce samedi 1er décembre 2012. Presence remarquée des ministres Bandama Maurice de la Francophonie et de la culture, de Me Affousi Bamaba Lamine de la communication et de M. Babaud Darrett, ministre des eaux et forêts
« La forêt ivoirienne vit une tragédie. La faune, la flore ainsi que nos eaux sont en danger. La forêt ivoirienne se meurt. Elle est en voie de disparition simplement ». C’est ainsi que le ministre des Eaux et forêts, Matthieu Babaud Darret, a dépeint le tableau de la forêt ivoirienne. C’était hier jeudi, à l’occasion ‘’Des rendez-vous du gouvernement’’ à l’immeuble Sciam au Plateau. Une tribune d’échange entre les acteurs du gouvernement et les hommes de médias sur les activités de leur département. Babaud Darret, qui s’est longuement prononcé sur le nouveau code forestier ivoirien promulgué en juillet 2014 par le chef de l’Etat, n’a pas manqué d’étaler ses inquiétudes face au danger qui plane sur la Côte d’Ivoire. Et pour lequel, un plan de reboisement plus accru s’impose. « L’Etat de Côte d’Ivoire ambitionnait de reboiser 100 mille hectares de forêt par an. Malheureusement, c’est entre 10 et 11 mille hectares qui sont reboisés. Si on doit avancer à ce rythme, la forêt ivoirienne va disparaître d’ici 2040 », s’est inquiété le ministre. Qui en conclut que le pays court droit vers une catastrophe écologique si rien n’est fait pour prévenir le risque de désertification qui pointe à l’horizon. Avant de préconiser : « Il faut arriver à 100 mille hectares de reboisement pour ne pas arriver à la catastrophe de 2040 ».Tenant pour cause de la dégradation de nos forêts, l’agriculture et l’urbanisation galopantes, les feux de brousse persistantes, la crise militaro-politique ainsi que le désengagement des bailleurs de fonds depuis les années 99, le patron des forêts ivoiriennes veut s’appuyer sur les opportunités qu’offre le nouveau code forestier pour redonner une verdure plus dense à la Côte d’Ivoire. « Le nouveau code est un outil principal d’inversion des tendances parce qu’il opère un virage important dans la politique de protection de la forêt. Il corrige plusieurs insuffisances relevées dans le code de 1965 », s’en est-il réjoui. Le cadre juridique étant bien défini désormais, Babaud Darret n’attend plus que les moyens financiers de l’Etat, mais également des bailleurs de fonds pour dérouler les grands axes de développement et de promotion de la forêt qui passent par une intensification de la politique de reboisement. Déjà, un grand pas a été fait par les partenaires techniques qui ont décaissé 100 millions Fcfa pour l’organisation des états généraux de la forêt qui se tiendront au mois de mai 2015. Retenons qu’en plus des 380 mille hectares de forêt reboisée entre 1929 et 2014, la Côte d’Ivoire dispose à ce jour de 2 millions d’hectares de forêt naturelle. La rencontre avait pour thème « Le nouveau code forestier : enjeux et perspectives pour une gestion durable du patrimoine forestier ivoirien ».

Elysée LATH
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