« Est-ce que vous êtes prêts pour obtenir le déblocage par la grève ? », interroge Boko Kouao, n°2 de la Coordination des syndicats des personnels soignants de la santé. « Oui », répond en chœur l’amphithéâtre de l’institut national de formation des agents de Santé (INFAS) au CHU de Treichville, suivi d’un tonnerre d’applaudissements. C’est ainsi que les agents de santé appartenant aux 14 syndicats les plus représentatifs de ce secteur ont donné feu vert à leurs représentants conduits par Dr Atté Ernest Boka, porte-parole de la coordination des syndicats. Ceux-ci ont jusqu’ « au plus tard le lundi 23 mars 2015 » pour « déposer auprès des autorités compétentes le présent préavis de grève ». Ce préavis de grève fait injonction au gouvernement, entre autres, « le déblocage et le paiement de la totalité des effets financiers des avancements des personnels soignant au plus tard le 31 mars 2015 avec rappel des mois de janvier et de février 2015 ». Selon les agents de santé, il est hors de question que le gouvernement n’applique pas entièrement les instructions du président de la République qui a annoncé le 31 décembre 2013 dans son message à la nation, le déblocage des avancements des fonctionnaires à partir du 1er janvier 2014. A les en croire, si une partie a été effectivement débloquée, ce n’est pas le cas des agents de santé. « Pire, le ministre de la Fonction publique ne dit rien, et nous ne savons pas si oui ou non, nous sommes pris en compte et à partir de quand », a dénoncé Dr Atté Ernest Boka.
Coulibaly Zié Oumar
Coulibaly Zié Oumar