Préambule : le COLIA, initialement prévu pour le 27, 28 et 29 Mai au Sofitel Abidjan hôtel ivoire a été avancé au 11 ,12 13 Mai 2015 pour tenir compte des assemblées générales de la BAD.
Diasporas-News : comment a mûri l’idée de l’organisation du Colloque International d’Abidjan (COLIA) ?
Albert LAKO : L’idée m’est venue depuis 2008 ; fruit de mes réflexions et de mes 30 années d’expérience professionnelle. Je suis parvenu à la conclusion suivante : que les dirigeants d’entreprises africaines, les autorités et les investisseurs se rencontrent et discutent sur les opportunités de travail et d’investissement et des améliorations du management de l’entreprise en Afrique.
En 2008 et 2009, ce projet ne pouvait se réaliser compte tenu de la conjoncture politique assez difficile.
D.N. : Depuis votre road-map de novembre et décembre 2014 (Paris, Abidjan), comment s’annonce la préparation d’un tel évènement ?
A. L. : Effectivement, une conférence de presse a été organisée à l’hôtel Pullman pour annoncer l’évènement. Cela a été un franc succès car elle a été relayée par 22 quotidiens ivoiriens ; plus une interview de TV5 et de la Voix de l’Amérique.
Actuellement, le chronogramme d’exécution a été bouclé ; nous sommes entrain de mettre la dernière touche pour pouvoir démarrer la promotion nationale et internationale, au plus tard fin février et ce jusqu’au 11 mai.
D.N. : Vous savez que les reproches faites à ce genre de forum, c’est le côté très francophone ; comment éviter cet écueil ?
A. L. : COLIA est très ouvert sur le monde. Prenez un exemple, nous avions invité des pays comme la Turquie, la Slovénie, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Nigeria.
D.N. : Quelle sera votre valeur-ajoutée par rapport aux autres colloques ?
A. L. : La particularité du COLIA c’est d’abord qu’elle est organisée par une PME africaine. Ensuite, l’initiateur du projet est quelqu’un qui a 30 années d’expérience professionnelle et d’activités économiques derrière lui ; qui a mis son réseau relationnel de très haut niveau au service de l’organisation du COLIA.
Ce qui fait que les participants seront tous des grands décideurs économiques qui viendront partager le fruit de leurs expériences aux africains.
D.N. : Les autorités ivoiriennes vous accompagnent dans votre projet ?
A. L. : Nous avons reçu leur soutien ; nous avons été reçus dans les ministères, au niveau du district d’Abidjan. Vous savez comment les choses se passent dans nos pays : nous avons demandé des appuis et pour l’instant, nous sommes encore au stade des pourparlers dans les ministères et les institutions internationales.
D.N. : Quel est votre principal interlocuteur ; le ministère de tutelle ?
A. L. : En principe, c’est le ministère du Commerce et des PME. De plus, nous sommes entrain de travailler sur un partenariat avec la Chambre de Commerce de Côte d’Ivoire – représentative de la communauté des affaires avec à la clé une séance de partenariat dédié au COLIA.
D.N. : Quel sera la nature du panel : institutionnel, bancaires, grandes entreprises ?
A. L. : Nous avons plusieurs accords de principe d’institutionnels que je ne pourrai malheureusement pas vous divulguer. Je rappelle que le COLIA sera orienté autour de quatre thèmes : (1) le cadre institutionnel et règlementaire, (2) le financement des entreprises, (3) les nouvelles techniques de financement des entreprises, (4) le renforcement des capacités des dirigeants africains. Car l’objectif du colloque est d’amener les entreprises africaines à avoir un niveau international ; et cela ne s’acquiert que par la formation et les échanges.
D.N. : Et les petites et moyennes entreprises trouveront-elles leur place ?
A. L. : Bien sûr ! Elles pourront profiter des expériences de grandes entreprises présentes. Car il y’aura des B to B pour permettre les échanges entre les dirigeants des grandes entreprises et des dirigeants des PME.
D.N. : Le continent africain serait le nouvel Eldorado, pourtant nous n’arrivons pas à attirer suffisamment d’IDE* : pourquoi ?
Investissements Directs à l’Etranger : afflux de capitaux
A. L. : De mon point de vue, l’afflux des IDE dépend fortement de la gouvernance ; de la stabilité institutionnelle et la transparence dans les transactions. Si nos dirigeants respectent la Constitution comme par exemple la limitation à deux mandats, les capitaux étrangers afflueront. J’ajouterai également l’amélioration des infrastructures, du niveau de vie de la population.
D.N. : Autre grief porté à l’Afrique, nos ressources humaines préfèrent monnayer leur talent ailleurs : qu’en pensez-vous ?
A. L. : Le mouvement a tendance à s’inverser. De plus en plus d’africains vivants en Europe cherchent à retourner et y investir. Si les conditions s’améliorent en termes de gouvernance et de stabilité, les jeunes vont accourir. Dans ma génération en 1980, partir en Europe ne nous intéressait même pas. Moi-même, j’ai effectué mes études en France et je suis rentré tout de suite. Et c’était du temps du président Houphouët-Boigny.
D.N. : On se donne rendez-vous pour votre bilan au mois de juin ?
A. L. : Aucun problème, et on vous offrira à l’occasion le Livre blanc du COLIA, un évènement qui aura lieu maintenant tous les ans.
Alex ZAKA
Diasporas-News : comment a mûri l’idée de l’organisation du Colloque International d’Abidjan (COLIA) ?
Albert LAKO : L’idée m’est venue depuis 2008 ; fruit de mes réflexions et de mes 30 années d’expérience professionnelle. Je suis parvenu à la conclusion suivante : que les dirigeants d’entreprises africaines, les autorités et les investisseurs se rencontrent et discutent sur les opportunités de travail et d’investissement et des améliorations du management de l’entreprise en Afrique.
En 2008 et 2009, ce projet ne pouvait se réaliser compte tenu de la conjoncture politique assez difficile.
D.N. : Depuis votre road-map de novembre et décembre 2014 (Paris, Abidjan), comment s’annonce la préparation d’un tel évènement ?
A. L. : Effectivement, une conférence de presse a été organisée à l’hôtel Pullman pour annoncer l’évènement. Cela a été un franc succès car elle a été relayée par 22 quotidiens ivoiriens ; plus une interview de TV5 et de la Voix de l’Amérique.
Actuellement, le chronogramme d’exécution a été bouclé ; nous sommes entrain de mettre la dernière touche pour pouvoir démarrer la promotion nationale et internationale, au plus tard fin février et ce jusqu’au 11 mai.
D.N. : Vous savez que les reproches faites à ce genre de forum, c’est le côté très francophone ; comment éviter cet écueil ?
A. L. : COLIA est très ouvert sur le monde. Prenez un exemple, nous avions invité des pays comme la Turquie, la Slovénie, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Nigeria.
D.N. : Quelle sera votre valeur-ajoutée par rapport aux autres colloques ?
A. L. : La particularité du COLIA c’est d’abord qu’elle est organisée par une PME africaine. Ensuite, l’initiateur du projet est quelqu’un qui a 30 années d’expérience professionnelle et d’activités économiques derrière lui ; qui a mis son réseau relationnel de très haut niveau au service de l’organisation du COLIA.
Ce qui fait que les participants seront tous des grands décideurs économiques qui viendront partager le fruit de leurs expériences aux africains.
D.N. : Les autorités ivoiriennes vous accompagnent dans votre projet ?
A. L. : Nous avons reçu leur soutien ; nous avons été reçus dans les ministères, au niveau du district d’Abidjan. Vous savez comment les choses se passent dans nos pays : nous avons demandé des appuis et pour l’instant, nous sommes encore au stade des pourparlers dans les ministères et les institutions internationales.
D.N. : Quel est votre principal interlocuteur ; le ministère de tutelle ?
A. L. : En principe, c’est le ministère du Commerce et des PME. De plus, nous sommes entrain de travailler sur un partenariat avec la Chambre de Commerce de Côte d’Ivoire – représentative de la communauté des affaires avec à la clé une séance de partenariat dédié au COLIA.
D.N. : Quel sera la nature du panel : institutionnel, bancaires, grandes entreprises ?
A. L. : Nous avons plusieurs accords de principe d’institutionnels que je ne pourrai malheureusement pas vous divulguer. Je rappelle que le COLIA sera orienté autour de quatre thèmes : (1) le cadre institutionnel et règlementaire, (2) le financement des entreprises, (3) les nouvelles techniques de financement des entreprises, (4) le renforcement des capacités des dirigeants africains. Car l’objectif du colloque est d’amener les entreprises africaines à avoir un niveau international ; et cela ne s’acquiert que par la formation et les échanges.
D.N. : Et les petites et moyennes entreprises trouveront-elles leur place ?
A. L. : Bien sûr ! Elles pourront profiter des expériences de grandes entreprises présentes. Car il y’aura des B to B pour permettre les échanges entre les dirigeants des grandes entreprises et des dirigeants des PME.
D.N. : Le continent africain serait le nouvel Eldorado, pourtant nous n’arrivons pas à attirer suffisamment d’IDE* : pourquoi ?
Investissements Directs à l’Etranger : afflux de capitaux
A. L. : De mon point de vue, l’afflux des IDE dépend fortement de la gouvernance ; de la stabilité institutionnelle et la transparence dans les transactions. Si nos dirigeants respectent la Constitution comme par exemple la limitation à deux mandats, les capitaux étrangers afflueront. J’ajouterai également l’amélioration des infrastructures, du niveau de vie de la population.
D.N. : Autre grief porté à l’Afrique, nos ressources humaines préfèrent monnayer leur talent ailleurs : qu’en pensez-vous ?
A. L. : Le mouvement a tendance à s’inverser. De plus en plus d’africains vivants en Europe cherchent à retourner et y investir. Si les conditions s’améliorent en termes de gouvernance et de stabilité, les jeunes vont accourir. Dans ma génération en 1980, partir en Europe ne nous intéressait même pas. Moi-même, j’ai effectué mes études en France et je suis rentré tout de suite. Et c’était du temps du président Houphouët-Boigny.
D.N. : On se donne rendez-vous pour votre bilan au mois de juin ?
A. L. : Aucun problème, et on vous offrira à l’occasion le Livre blanc du COLIA, un évènement qui aura lieu maintenant tous les ans.
Alex ZAKA