Le Syndicat national des ex-agents déflatés de la santé (SYNADES) a observé le mercredi 11 mars 2015 au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, un arrêt de travail pour réclamer l’intégralité de leur salaire, le paiement des arriérés de salaire, leur réintégration à la fonction publique et la suppression des entreprises intermédiaire entre l’Etat et les ex-déflatés. Et le constat était clair, la plupart des services était fermée ou paralysée. A savoir : la chirurgie, les urgences médicales, la gynécologie, l’administration, etc. Selon les grévistes que nous avons rencontrés sur place au sein dudit CHU, ces entreprises intermédiaires utilisent l’argent des travailleurs pour vivre dans le luxe. « Le mardi 10 mars, nous avons paralysé le CHU de Cocody, le mercredi 11 mars, c’est le tour de Treichville et le jeudi 13 mars on boucle la boucle avec le CHU de Yopougon. Nous sommes indispensables pour le système sanitaire du pays et pourtant nous sommes dans une véritable souffrance. Certains d`entre nous sont menacés d`expulsion des domiciles qu’ils louent puisque dans l’incapacité financière de payer le loyer des maisons», a expliqué Hubert Kpansai, Secrétaire général du SYNADES. Le secrétaire général du SYNADES a fait un certain nombre de revendications aux autorités. « Nous exigeons la levée immédiate du licenciement de Mme Mleangnon Martine ( une des leurs licenciée par une structure); le paiement intégral des arriérés de salaire et le paiement des rétentions dues au refus des signatures qui ne sont pas conformes à leur date de prise de service ; le paiement des anciennetés conformément au temps réel passé dans le service ; la valorisation des salaires de base dit Smig au coût actuel ; le paiement de la gratification à tous les agents, le paiement des primes de risque ; et le rétablissement de la date de prise de fonction des agents », a-t-il déclaré. Il a, par ailleurs, menacé de reconduire la grève et par conséquent la paralysie des CHU si leurs différentes revendications ne sont pas satisfaites. « Ses structures s’enrichissent sur notre dos. Par exemple là ou l’Etat nous verse 209.000 FCFA comme salaire, ces entreprises nous versent 85.000 FCFA. Pendant que le Chef de l’Etat parle d’émergence, il y a des personnes qui font tout pour retarder cet objectif. On ne peut pas parler d’émergence sans tenir compte des ex-déflatés, on ne peut pas parler non plus de la Couverture Maladie Universelle (CMU) sans parler de nous, puisse que c’est nous qui sommes les acteurs de ce secteur», a martelé Hubert Kpansai. Rappelons que sont concernés par cette grève qui a débuté le mardi 10 mars 2015, les ambulanciers, les auxiliaires en pharmacie, les menuisiers, les agents de bureau, les informaticiens, les comptables, les secrétaires, les agents d’hygiène, etc.
IDL
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