x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 13 mars 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique: des recommandations pertinentes attendues à Abidjan

© L’intelligent d’Abidjan Par Marc Innocent
Développement / CIEA 2015: le ministre Mabri Toikeuse et Babacar Cissé du PNUD face à la presse
Jeudi 12 Mars 2015. Abidjan. En prélude à la première Conférence Internationale sur l`Émergence en Afrique (CIEA), le ministre du plan et le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement étaient fade à la presse. Photo: Mr Babacar Cissé Représentant résident du PNUD.
Trois thématiques principales meubleront la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique qui aura lieu du 18 au 20 mars 2015 à Abidjan. Il s’agit de «L’Etat développementaliste» qui sera présenté par la Banque africaine de développement, «Les changements des modes de production et de consommation» par la Banque mondiale et le PNUD pour «L’émergence au service du développement humain». En prélude à cette rencontre qui se veut une plate-forme d’échanges, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse et le Coordonnateur-résident des Nations Unies et représentant résident du PNUD en Côte d’Ivoire, Babacar Cissé, ont co-animé une conférence de presse le jeudi 12 mars 2015 au Plateau. Au cours de cette conférence, Albert Mabri Toikeusse a levé le voile sur les attentes de la Côte d’Ivoire : «Nous attendons de cette conférence des recommandations pertinentes à proposer aux gouvernements comme voie à suivre pour l’émergence, sur la base des expériences qui seront partagées et de la disponibilité des partenaires. En ce qui concerne l’Etat de Côte d’Ivoire, nous sommes heureux d’accueillir cette conférence et de recevoir nos frères et sœurs pour partager avec les pays émergents leur expérience et voir comment nous mobilisons les partenaires autour des pays africains. Chaque pays africain a un potentiel réel et selon les études, l’Afrique est promise à une forte croissance. Comment ce développement doit-il se faire au profit des populations africaines ? Quelles sont les dispositions à prendre pour que l’émergence se traduise en mieux-être pour les Africains ? Telles sont quelques unes des attentes de la conférence. Il y a des préalables pour atteindre l’émergence : la stabilité, des Institutions qui fonctionnent, un leadership et nous avons un leadership réel à la tête de la Côte d’Ivoire. Au cours du Conseil des ministres du mercredi 11 mars 2015, mon collègue qui a compétence dans la matière relevait une pénurie de ciment en Côte d’Ivoire. S’il y a pénurie de ciment, c’est dire qu’il y a de grands travaux, le secteur du bâtiment a repris et l’adage dit : ‘’Quand le bâtiment va, tout va’’. La Côte d’Ivoire a affiché sa volonté d’aller vers l’émergence, le taux de croissance tourne autour de 10% et nous allons maintenir le cap, surtout que notre potentiel reste encore insuffisamment exploité (…) Le Programme National de Développement (PND) qui s’achève maintenant, c’est une enveloppe de 11. 000 milliards de FCFA. Le Président de la République a annoncé plus de 6. 000 milliards de FCFA d’investissements dans le seul District de San-Pedro (…) et le PND actuel a été multiplié par 5 pour le prochain PND (…) Nous restons aussi au programme des Institutions de Breton Wood pour qu’elles s’assurent, en tant que gendarme, que nous ne nous endettons pas sans leur autorisation. Tout est fait quand nous avons le feu vert de la Banque mondiale et du FMI. Il n’y a donc pas d’endettement sauvage, il y a la confiance des investisseurs qui ont pris 60% dans les parts du PND qui s’achève et ils feront certainement davantage pour atteindre 80% dans le prochain PND».

Des reformes engagées par les pays africains pour atteindre l’émergence
Dans son intervention, Babacar Cissé a noté les progrès «extraordinaires» réalisés par certains pays africains tels que le Rwanda, l’Ethiopie, le Maroc, l’Afrique du Sud et le Nigeria, à travers l’application de certaines reformes. Parlant de la Côte d’Ivoire, le représentant résident du PNUD a cité les dépenses pro-pauvres, dont le montant s’élève à 1. 500 milliards de FCFA. Babacar Cissé a toutefois souhaité que ces réformes soient soutenues dans la durée : « Une chose est de mettre en œuvre des réformes, une autre est d’en assuré le soutien dans la durée». En ce qui concerne le déroulement de cette conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique, Albert Mabri Toikeusse et Babacar Cissé ont annoncé la présence de plusieurs personnalités, dont le chef de l’Etat Ivoirien Alassane Ouattara, des académiciens… Ils animeront des séances plénières au cours de panels de hauts niveaux qui seront suivis de travaux en commission.

Le Boulevard de Marseille dans le collimateur du gouvernement
Apporter l’émergence recommande, selon le ministre Albert Mabri Toikeusse, un environnement sain. C’est pourquoi, le ministre d’Etat ministre du Plan et du Développement a annoncé le déguerpissement des occupants du Boulevard de Marseille, dans la commune de Marcory, après ceux du quartier Gobelet, dans la commune de Cocody : «Quelle émergence apporterons-nous aux populations de Gobelet » si nous les maintenons à « Gobelet » sur des sites qui ne doivent pas être habités ? Le leader, c’est celui qui prend de bonnes décisions et qui ne fait pas que des calculs politiques pour prendre des décisions au moment opportun (…) L’émergence pour les populations de «Gobelet», ce sera qu’on les déplace et qu’on les accompagne. Abidjan aujourd’hui ne reflète pas le schéma directeur mis en place par le gouvernement du président Houphouët-Boigny, alors que le Président Alassane Ouattara a dit qu’il applique le schéma directeur mis en place par le gouvernement président Houphouët-Boigny. Toute la zone du Boulevard de Marseille qui part du CHU de Treichville jusqu’à Biétry ne devait pas être occupée. Pourtant des gens s’y sont installés. Il y aura des grincements de dents, des grognes lorsque nous allons casser, mais sommes obligés de le faire, sinon nous ne ferons pas de la ville d’Abidjan, une ville futuriste».

Olivier Dion
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ