L'importance de l'autonomie et de l'innovation dans les universités a été soulignée par des experts en marge du Sommet sur l'enseignement supérieur en Afrique qui s'est tenu du 10 au 12 mars à Dakar.
Pour le professeur Albert Ondo Ossa, ancien ministre gabonais de l'Education, "l'université est un bien sous tutelle où il n'y a pas d'administration directe du gouvernement parce que l'ordre académique prime sur l'ordre administratif".
"Il faut que les gouvernements comprennent que l'absence d'autonomie dans les universités est source de problèmes", a-t-il ajouté, plaidant pour la consolidation de la règlementation et les libertés académiques grâce à un contrôle constant par le conseil d'administration de l'université.
Pour sa part, le professeur Ibrahim Oanda Ogachi de l'Université Kenyatta au Kenya a estimé que "dans les universités, il faut réfléchir à des structures de gouvernance qui vont recadrer les responsabilités académiques. Les réseaux politiques sont toujours présents dans les universités, mais les gouvernements peuvent financer les institutions sans qu'il n'y ait d'ingérence, parce qu'il faut, en Afrique, une nouvelle génération d'institutions universitaires autonomes".
Donnant l'exemple de son pays, le secrétaire exécutif de la Commission nationale universitaire du Nigéria, le professeur Julius Okojie, a indiqué qu'"au Nigéria, des groupes de contrôle font des rapports. Et sur la base de ces rapports, on peut demander l'interruption de programmes dans une université fédérale si le contenu des enseignements est mauvais".
"Mais en plus des universités fédérales, nous avons des universités privées et des universités d'Etat. Le problème est qu'il n'y a pas d'instances de contrôle dans les universités d'Etat et souvent il n'est pas possible de sanctionner des universités privées, dont certaines sont ouvertes sans l'autorisation des autorités", a-t-il souligné.
"Il faut des approches régionales pour le contrôle de l'enseignement supérieur et l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) peuvent accompagner les universités pour qu'il y ait un système de contrôle externe, en particulier pour ce qui est de l'évaluation des enseignants", a proposé M.Okojie.
Un autre sujet de discussions a été la promotion des sciences, des technologies et de l'innovation dans les établissements universitaires africains.
Le directeur général du département des sciences et technologies d'Afrique du Sud, Dann du Toit, a soutenu que "ces trois composantes consistent une priorité en Afrique et [que] leur développement requiert un important capital humain alors même que nos universités manquent de chercheurs pour concevoir des programmes".
"Il faut aussi investir dans ce domaine et prendre en compte la coopération internationale qui permet le partage d'expériences dans le domaine des sciences et des technologies", a-t-il estimé.
Pour le directeur du service d'architecture d'Intel aux Etats-Unis, Fayé Briggs, "l'innovation est interdisciplinaire, car lorsqu'on développe des produits dans des laboratoires, il faut aussi savoir les commercialiser, ce qui relève souvent de la compétence d'autres entités".
"Les chercheurs dans les différents domaines doivent travailler en étroite collaboration et penser aussi à faire breveter leurs innovations", a-t-il ajouté. M. Briggs considère le brevetage comme "un investissement dans l'enseignement supérieur et un moyen de générer de l'argent pour les universités, qui ne doivent pas seulement compter sur le financement des gouvernements".
Pour le professeur Albert Ondo Ossa, ancien ministre gabonais de l'Education, "l'université est un bien sous tutelle où il n'y a pas d'administration directe du gouvernement parce que l'ordre académique prime sur l'ordre administratif".
"Il faut que les gouvernements comprennent que l'absence d'autonomie dans les universités est source de problèmes", a-t-il ajouté, plaidant pour la consolidation de la règlementation et les libertés académiques grâce à un contrôle constant par le conseil d'administration de l'université.
Pour sa part, le professeur Ibrahim Oanda Ogachi de l'Université Kenyatta au Kenya a estimé que "dans les universités, il faut réfléchir à des structures de gouvernance qui vont recadrer les responsabilités académiques. Les réseaux politiques sont toujours présents dans les universités, mais les gouvernements peuvent financer les institutions sans qu'il n'y ait d'ingérence, parce qu'il faut, en Afrique, une nouvelle génération d'institutions universitaires autonomes".
Donnant l'exemple de son pays, le secrétaire exécutif de la Commission nationale universitaire du Nigéria, le professeur Julius Okojie, a indiqué qu'"au Nigéria, des groupes de contrôle font des rapports. Et sur la base de ces rapports, on peut demander l'interruption de programmes dans une université fédérale si le contenu des enseignements est mauvais".
"Mais en plus des universités fédérales, nous avons des universités privées et des universités d'Etat. Le problème est qu'il n'y a pas d'instances de contrôle dans les universités d'Etat et souvent il n'est pas possible de sanctionner des universités privées, dont certaines sont ouvertes sans l'autorisation des autorités", a-t-il souligné.
"Il faut des approches régionales pour le contrôle de l'enseignement supérieur et l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) peuvent accompagner les universités pour qu'il y ait un système de contrôle externe, en particulier pour ce qui est de l'évaluation des enseignants", a proposé M.Okojie.
Un autre sujet de discussions a été la promotion des sciences, des technologies et de l'innovation dans les établissements universitaires africains.
Le directeur général du département des sciences et technologies d'Afrique du Sud, Dann du Toit, a soutenu que "ces trois composantes consistent une priorité en Afrique et [que] leur développement requiert un important capital humain alors même que nos universités manquent de chercheurs pour concevoir des programmes".
"Il faut aussi investir dans ce domaine et prendre en compte la coopération internationale qui permet le partage d'expériences dans le domaine des sciences et des technologies", a-t-il estimé.
Pour le directeur du service d'architecture d'Intel aux Etats-Unis, Fayé Briggs, "l'innovation est interdisciplinaire, car lorsqu'on développe des produits dans des laboratoires, il faut aussi savoir les commercialiser, ce qui relève souvent de la compétence d'autres entités".
"Les chercheurs dans les différents domaines doivent travailler en étroite collaboration et penser aussi à faire breveter leurs innovations", a-t-il ajouté. M. Briggs considère le brevetage comme "un investissement dans l'enseignement supérieur et un moyen de générer de l'argent pour les universités, qui ne doivent pas seulement compter sur le financement des gouvernements".