Le pont de Jacqueville baptisé ‘’Philipe Grégoire Yacé‘’, cache bien des raisons qu’un simple désenclavement de la région. Réalisé à coût de 22 milliards de FCFA, celui-ci a été inauguré le 21 mars dernier, par le président Alassane Ouattara.
Le pont de Jacqueville est un évènement historique pour les populations des 3 A (Alladjan, Ahizi et Avikam). Car, cela faisait un demi-siècle qu’elles étaient en attente. Il y avait de quoi, pour elles de manifester leur reconnaissance au chef de l’Etat ainsi qu’à l’ensemble des membres du gouvernement qui ont œuvré à sa réalisation. Ainsi du premier magistrat de la ville, Beugré Joachim à Gabriel Yacé, président du Conseil régional des Grands Pont via la chefferie coutumière, le maître mot était : ‘’merci à Monsieur le Président’’. Le disant, ces populations ont aujourd’hui, le sentiment d’être libérées. En ce sens qu’elles ne connaîtront plus les traversées périlleuses dont étaient victimes les femmes, soit pour des activités commerciales, soit pour des cas d’évacuations d’urgence dans les CHU d’Abidjan. «Avec ce pont, Monsieur le Président, vous venez de rendre la liberté à des centaines de femmes ; de toucher l’âme de ce peuple, de changer la vie de ce peuple. Maintenant, nous allons, enfin, pouvoir dormir tranquille», s’est exprimé Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, à l’inauguration dudit pont dont la réalisation a été confiée à Arab-Contractors, une société égyptienne. Toute chose qui justifie la présence du Premier ministre égyptien, S.E.M Ibrahim MAHLAB, pour qui, le pont de Jacqueville reflète le succès de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et son pays.
Pour le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le pont traduit la reconnaissance du gouvernement envers les populations de Jacqueville pour les sacrifices consentis depuis l’ouverture de l’embouchure du Canal de Vridi. Ce qui a conduit à un enclavement très poussé de la région. Car, y accéder était devenu très difficile. Il fallait passer par le BAC qui était soumis à des contraintes de pannes. Toute chose qui a fini par démotiver les quelques opérateurs économiques qui avaient investi dans cette ville côtière. Mais depuis le samedi 21 mars 2015, pourrait-on le dire, le calvaire des populations des 3 A a pris fin. Mieux, pour encourager le développement dans cette localité, le pont n’est soumis à aucun péage. «Le pont n’est pas à péage, car l’objectif est de désenclaver la région de Jacqueville. Avec le pont, c’est l’émergence de Jacqueville », a rassuré le chef de l’Etat, évitant d’en rajouter à la souffrance des habitants de cette Île artificielle, créée à la faveur de l’ouverture de l’embouchure du canal de Vridi.
JACQUEVILLE ET L’EMERGENCE
En marge de l’inauguration du ‘’Pont Philippe Grégoire YACE’’, le Président Alassane Ouattara, a échangé avec les chefs traditionnels de la région. Une rencontre au cours de laquelle, le chef de l’Etat a été informé des besoins des populations des 3 A (Alladjan, Ahizi et Avikam), qui n’entendent pas rester en marge de l’émergence. Elles ont à cet effet, soumis des doléances au chef de l’Etat. Car, pour ces populations, le pont n’est qu’un pan du développement. Raison pour laquelle, elles souhaitent, l’érection de trois villages en sous-préfectures, le bitumage de 130 KM de voiries reliant plusieurs gros villages, le bitumage de la voirie de Tiagba, village inscrit dans le patrimoine de l’Unesco. Au titre du secteur des mines, elles souhaitent l’activation du fonds miniers de sorte que la population en bénéficie, l’installation d’une unité de mise en bouteille de gaz et la construction d’un port de pêche dont l’objectif est de donner de l’emploi à la jeunesse. Outre ces doléances, les populations ont évoqué le problème de foncier auquel elles sont confrontées. Au titre de la sécurité, elles ont plaidé pour le renforcement de la surveillance sur les flancs d’eau et de l’effectif de la brigade de la gendarmerie.
En réponse à ces sollicitations, le chef de l’Etat a demandé aux populations de lui faire confiance, surtout en le réélisant pour un second mandat afin qu’il puisse achever son vaste programme de société et de développement. Toutefois, pour certains travaux au niveau de Jacqueville, il a promis leur démarrage en avril prochain. D’un coût de 3 milliards 300 millions de FCFA, les prochains travaux s’inscrivent dans le cadre du PPU (Programme Présidentiel d’Urgence).Outre le pont dont un des fils de Jacqueville porte nom, le chef de l’Etat a honoré la Grande Chancelière, Mme Henriette Dagri Diabaté. Désormais, un boulevard de Jacqueville porte son nom. Une façon pour le numéro 1 ivoirien, d’immortaliser cette combattante éprise de paix et de liberté.
ENJEUX DU PONT…
Long de 608 mètres, le ‘’Pont Philippe Grégoire YACE’’ est loin d’être un simple projet de desserte et d’ouverture de Jacqueville sur le reste du monde. Près de 22 milliards de FCFA y ont été injectés. Pas pour faire plaisir à une quelconque communauté. Car, c’est un investissement qui nécessite un remboursement. Vu que sa construction a occasionné des appuis financiers extérieurs, notamment des bailleurs de fonds tels que la BOAD (Banque ouest africaine de Développement), BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique), le Fonds de l’OPEP. Le pont est donc un investissement sur de longs termes. Le gouvernement espère y tirer profit à travers l’extension de la zone industrielle d’Abidjan. Surtout que Jacqueville bénéficie de flancs d’eaux débouchant sur la mer. Ce qui est un avantage pour cette région qui attend d’ailleurs l’installation de plusieurs unités industrielles, notamment un port de pêche, sources d’emploi et plusieurs opportunités d’affaires susceptibles de développer cette ville beaucoup proche d’Abidjan. D’ailleurs, une des raisons ayant pesé dans le choix de la construction du pont de Jacqueville, c’est le fait que la région présente un fond marin qui offre de grande perspectives de gisement offshores de pétrole et de gaz naturel. Pour l’exploitation de ces ressources naturelles il a fallu l’ouverture d’une voie qui facilite l’accès. Argument bien évidement solide, selon des sources, qui ont prévalu dans le choix de la construction de Jacqueville. Mieux, pour relooker cette région, d’autres grands travaux d’ouverture de voirie sur des gros villages sont en vue.
Bédié, un homme hors pair
L’inauguration du Pont Philipe Grégoire Yacé a été un prétexte pour le chef de l’Etat d’aller à la rencontre des populations des 3 A (Alladjan, Ahizi et Avikam) à qui il a informé de vive voix qu’il est candidat à sa propre succession. Pour sa réélection quoique déjà acquise avec le soutien des partis politiques de poids comme le PDCI, UDPCI ou encore le MFA d’Anaky Kobena, le chef de l’Etat souhaite que tous les fils et filles de ce pays s’y impliquent activement. Raison pour laquelle il ne fait aucune fixation. Le samedi, il l’a démontré en allant à la rencontre de la chefferie traditionnelle à qui il n’a pas caché ses ambitions, à savoir sa réélection afin qu’il puisse achever les grands chantiers de développement qu’il a entamés dans le pays. Et dans les exemples de soutiens à sa candidature, le chef de l’Etat n’a pas omis de féliciter son aîné, Henri Konan Bédié, lui qui a lancé l’Appel de Daoukro qui fait de Ouattara le candidat unique du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la Paix). «Le président Bédié a eu le courage de soutenir ma candidature », a lâché le chef de l’Etat, estimant ‘’qu’on ne change pas une équipe qui gagne’’. Une référence faite aux travaux de grande envergure entamés çà et là, attestant sa détermination à désenclaver tout le pays.
Honoré Kouassi
Le pont de Jacqueville est un évènement historique pour les populations des 3 A (Alladjan, Ahizi et Avikam). Car, cela faisait un demi-siècle qu’elles étaient en attente. Il y avait de quoi, pour elles de manifester leur reconnaissance au chef de l’Etat ainsi qu’à l’ensemble des membres du gouvernement qui ont œuvré à sa réalisation. Ainsi du premier magistrat de la ville, Beugré Joachim à Gabriel Yacé, président du Conseil régional des Grands Pont via la chefferie coutumière, le maître mot était : ‘’merci à Monsieur le Président’’. Le disant, ces populations ont aujourd’hui, le sentiment d’être libérées. En ce sens qu’elles ne connaîtront plus les traversées périlleuses dont étaient victimes les femmes, soit pour des activités commerciales, soit pour des cas d’évacuations d’urgence dans les CHU d’Abidjan. «Avec ce pont, Monsieur le Président, vous venez de rendre la liberté à des centaines de femmes ; de toucher l’âme de ce peuple, de changer la vie de ce peuple. Maintenant, nous allons, enfin, pouvoir dormir tranquille», s’est exprimé Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, à l’inauguration dudit pont dont la réalisation a été confiée à Arab-Contractors, une société égyptienne. Toute chose qui justifie la présence du Premier ministre égyptien, S.E.M Ibrahim MAHLAB, pour qui, le pont de Jacqueville reflète le succès de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et son pays.
Pour le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le pont traduit la reconnaissance du gouvernement envers les populations de Jacqueville pour les sacrifices consentis depuis l’ouverture de l’embouchure du Canal de Vridi. Ce qui a conduit à un enclavement très poussé de la région. Car, y accéder était devenu très difficile. Il fallait passer par le BAC qui était soumis à des contraintes de pannes. Toute chose qui a fini par démotiver les quelques opérateurs économiques qui avaient investi dans cette ville côtière. Mais depuis le samedi 21 mars 2015, pourrait-on le dire, le calvaire des populations des 3 A a pris fin. Mieux, pour encourager le développement dans cette localité, le pont n’est soumis à aucun péage. «Le pont n’est pas à péage, car l’objectif est de désenclaver la région de Jacqueville. Avec le pont, c’est l’émergence de Jacqueville », a rassuré le chef de l’Etat, évitant d’en rajouter à la souffrance des habitants de cette Île artificielle, créée à la faveur de l’ouverture de l’embouchure du canal de Vridi.
JACQUEVILLE ET L’EMERGENCE
En marge de l’inauguration du ‘’Pont Philippe Grégoire YACE’’, le Président Alassane Ouattara, a échangé avec les chefs traditionnels de la région. Une rencontre au cours de laquelle, le chef de l’Etat a été informé des besoins des populations des 3 A (Alladjan, Ahizi et Avikam), qui n’entendent pas rester en marge de l’émergence. Elles ont à cet effet, soumis des doléances au chef de l’Etat. Car, pour ces populations, le pont n’est qu’un pan du développement. Raison pour laquelle, elles souhaitent, l’érection de trois villages en sous-préfectures, le bitumage de 130 KM de voiries reliant plusieurs gros villages, le bitumage de la voirie de Tiagba, village inscrit dans le patrimoine de l’Unesco. Au titre du secteur des mines, elles souhaitent l’activation du fonds miniers de sorte que la population en bénéficie, l’installation d’une unité de mise en bouteille de gaz et la construction d’un port de pêche dont l’objectif est de donner de l’emploi à la jeunesse. Outre ces doléances, les populations ont évoqué le problème de foncier auquel elles sont confrontées. Au titre de la sécurité, elles ont plaidé pour le renforcement de la surveillance sur les flancs d’eau et de l’effectif de la brigade de la gendarmerie.
En réponse à ces sollicitations, le chef de l’Etat a demandé aux populations de lui faire confiance, surtout en le réélisant pour un second mandat afin qu’il puisse achever son vaste programme de société et de développement. Toutefois, pour certains travaux au niveau de Jacqueville, il a promis leur démarrage en avril prochain. D’un coût de 3 milliards 300 millions de FCFA, les prochains travaux s’inscrivent dans le cadre du PPU (Programme Présidentiel d’Urgence).Outre le pont dont un des fils de Jacqueville porte nom, le chef de l’Etat a honoré la Grande Chancelière, Mme Henriette Dagri Diabaté. Désormais, un boulevard de Jacqueville porte son nom. Une façon pour le numéro 1 ivoirien, d’immortaliser cette combattante éprise de paix et de liberté.
ENJEUX DU PONT…
Long de 608 mètres, le ‘’Pont Philippe Grégoire YACE’’ est loin d’être un simple projet de desserte et d’ouverture de Jacqueville sur le reste du monde. Près de 22 milliards de FCFA y ont été injectés. Pas pour faire plaisir à une quelconque communauté. Car, c’est un investissement qui nécessite un remboursement. Vu que sa construction a occasionné des appuis financiers extérieurs, notamment des bailleurs de fonds tels que la BOAD (Banque ouest africaine de Développement), BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique), le Fonds de l’OPEP. Le pont est donc un investissement sur de longs termes. Le gouvernement espère y tirer profit à travers l’extension de la zone industrielle d’Abidjan. Surtout que Jacqueville bénéficie de flancs d’eaux débouchant sur la mer. Ce qui est un avantage pour cette région qui attend d’ailleurs l’installation de plusieurs unités industrielles, notamment un port de pêche, sources d’emploi et plusieurs opportunités d’affaires susceptibles de développer cette ville beaucoup proche d’Abidjan. D’ailleurs, une des raisons ayant pesé dans le choix de la construction du pont de Jacqueville, c’est le fait que la région présente un fond marin qui offre de grande perspectives de gisement offshores de pétrole et de gaz naturel. Pour l’exploitation de ces ressources naturelles il a fallu l’ouverture d’une voie qui facilite l’accès. Argument bien évidement solide, selon des sources, qui ont prévalu dans le choix de la construction de Jacqueville. Mieux, pour relooker cette région, d’autres grands travaux d’ouverture de voirie sur des gros villages sont en vue.
Bédié, un homme hors pair
L’inauguration du Pont Philipe Grégoire Yacé a été un prétexte pour le chef de l’Etat d’aller à la rencontre des populations des 3 A (Alladjan, Ahizi et Avikam) à qui il a informé de vive voix qu’il est candidat à sa propre succession. Pour sa réélection quoique déjà acquise avec le soutien des partis politiques de poids comme le PDCI, UDPCI ou encore le MFA d’Anaky Kobena, le chef de l’Etat souhaite que tous les fils et filles de ce pays s’y impliquent activement. Raison pour laquelle il ne fait aucune fixation. Le samedi, il l’a démontré en allant à la rencontre de la chefferie traditionnelle à qui il n’a pas caché ses ambitions, à savoir sa réélection afin qu’il puisse achever les grands chantiers de développement qu’il a entamés dans le pays. Et dans les exemples de soutiens à sa candidature, le chef de l’Etat n’a pas omis de féliciter son aîné, Henri Konan Bédié, lui qui a lancé l’Appel de Daoukro qui fait de Ouattara le candidat unique du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la Paix). «Le président Bédié a eu le courage de soutenir ma candidature », a lâché le chef de l’Etat, estimant ‘’qu’on ne change pas une équipe qui gagne’’. Une référence faite aux travaux de grande envergure entamés çà et là, attestant sa détermination à désenclaver tout le pays.
Honoré Kouassi